lundi 26 décembre 2016

Quand la scène immortalise l'exploit du Béninois Carlos Bossouvi

Dans le cadre d'un spectacle à l’Institut français de Cotonou


Le vendredi 25 novembre 2016 a eu lieu, en soirée, sous la Paillote de l’Institut français de Cotonou, la représentation théâtrale de la pièce intitulé, ’’La bicyclette ou l'éloge de l’incertitude’’. Une inspiration d’un haut fait d’arme réalisé par un Béninois.

Anicet Adanzounon, dans son jeu de scène ...
Carlos Bossouvi a fait, à vélo, une distance de plus de 6 mille kilomètres, pour atteindre la France, en quittant le Bénin. Le socle du spectacle théâtral, ’’La bicyclette ou l'éloge de l’incertitude’’, qui s’est déroulé dans la soirée du vendredi 25 novembre 2016, sous la Paillote de l’Institut français de Cotonou.  En réalité, le but visé par Carlos Bossouvi, par son action, était de remporter la somme de 6 mille euro, à raison d’un euro par kilomètre, afin de financer une association française exerçant dans le Nord-Bénin.

... Johann Musy et ...
Pour une pièce dont la production a été financée par les Instituts français du Bénin et de Paris, c’est aussi le partenariat entre deux associations qui en a permis la réalisation : ’’L’atelier du possible’’ et ’’Coco théâtre’’, la deuxième organisation étant dirigée par le comédien et metteur en scène béninois, Anicet Adanzounon. Celui-ci est intervenu comme un acteur dans la pièce, en même temps que  Johann Musy, Laurence Rémy et Jérôme Vion. Le quartuo a incarné des commentateurs, ironiques, à souhait, qui, par la lecture d’extraits du livre, ’’La bicyclette ou l’éloge de l’incertitude’’ de Catherine Etienne, ont revisité des étapes désertiques et difficiles du laborieux parcours très pédalant de Carlos Bossouvi.

Jérôme Vion, suivi de Laurence Rémy 
Dans un décor à la fois simple et pragmatique, des objets clés ont été valorisés par la mise en scène : le vélo proprement dit, circonstanciellement suspendu, le strict minimum de meubles pour le confort de lecture des comédiens, même si, certaines séquences l’ont brisé, à travers Anicet Adanzounon qui n’hésitait pas à se rapprocher du public. Et, la lumière fut opportunément mise à profit pour allumer et éteindre, valoriser et annuler des espaces de la scène, selon ce que le metteur en scène avait choisi de faire voir ou de faire ignorer par le public.
En outre, des sons et des vidéos puis des chansons dont l’expression était nécessaire à l’achèvement du jeu des comédiens, ont rendu incontournable tout un dispositif matériel et technique sur la scène. Cependant, le Français et le Béninois n’ayant pas forcément les mêmes facteurs de mobilisation de l’émotion, surtout en ce qui concerne une représentation théâtrale menée en majorité par des acteurs originaires de l’Hexagone, il faut reconnaître qu’Anicet Adanzounon, dans ses intonations, ses gestes et sa gestion de la scène, n’a pas manqué d’accrocher au spectacle ses compatriotes du public, pour une scénographie assurée par Bernard Jay et qui aurait pu manquer d’intérêt et faire voler en éclats la force d’une vingtaine de jours de résidence.

Ramane Aïsso

''Dekartcom.net'' : 9 années en grande maturité

Dans le cadre de la vie des institutions culturelles au Bénin


Le 26 novembre 2016, la plateforme d’informations culturelles, ’’Dekartcom.net’’, atteignait sa neuvième année d’existence. L’occasion d’une rencontre avec le jeune fondateur de ce média en ligne, Emmanuel Tognidaho Tométin, ce qui permet de découvrir qu’il s’agit d’une structure déjà pétrie d’une forte expérience.

Emmanuel Tognidaho Tométin
Couverture médiatique d’événements africains bien ancrés tels que la Biennale de Dakar, le Marché des arts du spectacle africain (Masa), le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), le Festival international de théâtre d’Abidjan (Fitha), le Festival international de théâtre et des marionnettes de Ouagadougou (Fitmo), le Festival sur le fleuve du Niger, sans compter une participation à la grande majorité des événements culturels du Bénin, exercice de 2 journalistes bénévoles béninois pour l’animation régulière du site ’’Dekartcom.net’’, mobilisation de la contribution intellectuelle d’une bonne dizaine de correspondants en Afrique, initiation et tenue de ’’Dekart expo’’ et ’’Expo en ligne’’, deux manifestations de promotion des créateurs en art contemporain, et, notamment, organisation réussie à Cotonou d’un festival d’envergure internationale : ’’Afropolitaine’’. Un aperçu des états de service du site Internet spécialisé en informations culturelles béninoises et africaines, ’’Dekartcom.net’’, après 9 années d’existence, à en croire Emmanuel Tognidaho Tométin, le fondateur de la structure indiquée, sous le couvert de l’Agence ’’Dekart’’ dont il assure la direction.
Sans d’autres moyens que la détermination de celui-ci et sa rage de jouer un rôle stratégique dans la circulation de l’information culturelle au Bénin, en Afrique et dans le monde, cette Plateforme en est arrivée à se rendre incontournable dans la sphère des manifestations culturelles. Pourtant, son concepteur est venu de très loin, avec un commencement d’une incertitude redoutable : « Au début, personne ne nous associait à des événements culturels, ne croyait en nous ; on était comme des extraterrestres », témoigne ce Directeur artistique des Frères Guèdèhounguè, qu’il a été, à une certaine époque. La récolte, neuf années après avoir lutté, n’est pas moindre, même si elle n’est pas encore à la hauteur de ses espérances : « Aujourd’hui, ’’Dekartcom.net’’ est une Plateforme qui fournit assez d’informations culturelles régulièrement mises à jour », précise Emmanuel Tognidaho Tométin. Il n’oublie pas que, sans soutien financier ni partenaire, il faut conquérir davantage : « Au moins 5 articles par semaine est un cap qu’il faut garder », de même qu’il serait important de mener un certain nombre d’activités lucratives, « sur fonds propres », pour financer ses ambitions qui ne manquent pas d’être explosives : « Rénover toute la Plateforme, avant novembre 2017, en la rendant plus rapide, et accessible par l’ordinateur, par le téléphone et par les tablettes », « gérer la communication des festivals, des artistes, des événements culturels », « être présents sur tous les grands rendez-vous africains et sur ceux produits sur l’Afrique », « rester fidèle et concentré », « valoriser la culture africaine », « mettre en place une puissante base de données sur la culture africaine, pour les passionnés de la culture ». Autant de défis qui motivent plus que jamais ce baroudeur de 32 ans.


Marcel Kpogodo