jeudi 15 octobre 2015

’’Noire Vénus’’ de Carmen Toudonou, dans les kiosques

Sous le couvert d’une cérémonie porto-novienne


Depuis le samedi 10 octobre dernier, Carmen Toudonou a mis sur le marché livresque un recueil de poèmes, intitulé ’’Noire Vénus’’. La cérémonie de lancement de ce livre s’est déroulée à la Salle de conférence du ’’Business promotion center’’ (Bpc) de Porto-Novo.


Une première de couverture érotiquement suggestive, 88 pages, un format de poche, pour 25 poèmes de factures diversifiées et de longueurs inégales. L’essence de ’’Noire Vénus’’, l’ouvrage qu’a lancé la journaliste et auteure béninoise, Carmen Toudonou. La cérémonie s’en tenait le samedi 10 octobre dernier, au ’’Business promotion center’’ (Bpc), de Porto-Novo, capitale du Bénin, pour un livre paru aux ’’Editions du flamboyant’’. 
A 2500 Francs Cfa, le lecteur pourra se procurer cet ouvrage dont le style manifeste une simplicité salutaire, remettant en cause les préjugés liés à un caractère considéré comme naturellement hermétique de la poésie. Mais, le message exige de braver la démarche essentielle d’expression, fondée sur des images savamment concoctées, elles qui présentent un confort de prononciation et dans l’association des mots. L’innovation se trouve au détour de chaque ligne, révélant le caractère strictement surréaliste de Carmen Toudonou qui ne manque pas de se faire une expérience d’écriture automatique, notamment, à la page 29, par le poème ’’Calligramme’’.

Carmen Toudonou, au cours de la cérémonie de lancement de ''Noire Vénus''
En outre, si les poèmes, en général, se laissent lire aisément, c’est aussi à travers une impertinence parfois rancunière, comme si elle voulait régler des comptes avec des offensants, de même qu’elle se libère dans une gratitude qui frappe par des tournures d’un pathétisme absolu, prouvant assurément une profondeur à ressentir le bien comme le mal, et une douceur à révéler aussi bien l’un que l’autre. Ainsi se révèle une autre qualité chez cette auteure béninoise : le sens de l’observation ; dans son jugement dont plusieurs poèmes prennent l’allure, elle semble ne se prononcer que sur la base de l’association de comportements qu’autrui pourrait même avoir oubliés et qu’elle se donne le loisir de mettre au goût du jour.
Tout le monde doit se procurer cet ouvrage pour comprendre de quelle manière la poésie peut plaire, qu’elle fasse sentir le bien ou son contraire : Carmen Toudonou est une démythificatrice de la poésie, elle est une plume délicate et velouteuse.


Marcel Kpogodo 

mercredi 14 octobre 2015

Lancement d’un atelier d’écriture par l’Association ’’Katoulati’’

Dans le cadre de ses activités


Le siège de l’Association ’’Katoulati’’, sis Quartier Zogbohouè, à Cotonou, a abrité, le lundi 12 octobre 2015, une conférence de presse aux fins du lancement d’un atelier d’écriture, prévu pour s’étendre sur une semaine. Elle a été animée par Patrice Toton, Président de l’Organisation.

De gauche à droite, Magali Brieussel et Patrice Toton
Une douzaine de stagiaires dont 3 femmes, autant de participants liés à différents métiers proches du système de matérialisation physique des idées : journalistes, artistes, conteurs, slammeurs, notamment. Le profil des personnes sélectionnées pour participer à un atelier d’écriture. Il est prévu pour se dérouler du 12 au 19 octobre 2015, selon les propos de Patrice Toton, Président de l’Association ’’Katoulati’’, à l’origine de cette initiative et principal animateur d’une conférence de presse. Elle s’est tenue le lundi 12 octobre dernier, au siège de la structure d’ordre culturel.
La suite des explications de celui-ci a permis de comprendre que l’activité d’échanges avec les stagiaires sur l’écriture de textes courts, se déroulera au siège du média Internet ’’Bénincultures’’, et sera conduite par Magali Brieussel, auteure française, traductrice et animatrice de ce genre de processus de transmission de la connaissance.
Celle-ci a précisé que sa méthode de travail consistera à développer une approche ludique devant amener les stagiaires à « s’amuser avec les mots », de façon à ce qu’ils abordent différents jeux d’écriture et qu’ils découvrent et exploitent des « pistes d’inspiration, de réflexion, pour poursuivre l’écriture ». C’est ainsi que ceux-ci verront chaque séance journalière de l’atelier s’ouvrir par un jeu ou un exercice d’écriture, d’imagination, « avec un déclencheur ». En outre, ils pourront, toujours selon Magali Brieussel, « construire un récit court, lisible, bouclé, ayant un début, un milieu et une fin », sans oublier qu’ils se verront soumis à des contours théoriques sur le fonctionnement interne du récit.
Par ailleurs, tout ce travail est prévu pour déboucher sur la sélection de quelques-uns des textes produits afin que ceux-ci soient publiés sur son site Internet. Et, le samedi 17 octobre, présisera Patrice Toton, une veillée de contes se tiendra à Zinvié, une localité du Département de l’Atlantique. A en croire ses propos, cette activité a pour objectifs, d’une part, de mettre Magali Brieussel en contact avec l’atmosphère villageoise de diction de contes, au clair de lune, ce qui lui facilitera de toucher du doigt « de quelle manière les conteurs traditionnels portent la parole, dans les langues maternelles, avec tout l’accompagnement corporel adéquat ».  D’autre part, celle-ci opérera une récolte de contes afin de compléter le nombre déjà à sa disposition, pour atteindre la trentaine, ce qui lui facilitera la clôture d’une œuvre commencée depuis quelques années.


Marcel Kpogodo