vendredi 29 mai 2015

Alain Amoussoukpèvi reçoit le Prix africain pour l’émergence et le développement

Dans le cadre de la distinction des 15 meilleurs managers africains


Le samedi 30 mai 2015, Alain Amoussoukpèvi, Directeur général de la Société béninoise ’’Primédia’’, est attendu en Côte d’Ivoire pour recevoir une distinction de poids : le Prix africain pour l’émergence et le développement (Pafed). Ce sera au cours d’un prestigieux dîner de gala.

Alain Amoussoukpèvi
Alain Amoussoukpèvi est désormais titulaire du Prix du meilleur manager africain du secteur de la communication 2014-2015. A ce titre, il prendra part, dans la soirée du samedi 30 mai prochain, au Diner de gala des Grands bâtisseurs de l’émergence africaine. Ce sera à l’Hôtel ’’Président’’ de Yamoussokro, dans la ville natale de Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la République de Côte d’Ivoire. Seul lauréat représentant le Bénin, il se trouvera en compagnie de 14 autres managers de son rang, en provenance de 8 pays : Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Maroc, Togo et Turquie.
En effet, Alain Amoussoukpèvi, homme d’affaires, Directeur général de la Société ’’Primédia’’, s’est vu notifier sa distinction par le Groupe ’’Safam com inter’’, en partenariat avec ’’Perdyma event’’, le 23 mai dernier. Après quelques enquêtes discrètement menées sur sa personne et sur les résultats de son entreprise par des commissionnaires de ces institutions, des qualités assez châtiées se sont révélé, le concernant : « L’expertise, la rigueur et le flair […] dans la gestion et le management de [ses] différentes structures de communication », selon le mot de Sanogo Adama, Directeur général de ’’Safam com inter’’, qui conclut en précisant davantage les fondements du Prix : « […] saluer votre sens élevé de la gestion et du management, dans le secteur de la communication, qui fait honneur à votre pays et, par ricochets, à toute l’Afrique ». 
Ainsi, ce quarantenaire, promoteur des ’’Kob awards’’, a d’abord effectué des études en Diplomatie et relations internationales à l’ex-Ecole nationale d’administration (Ena), de l’ex-Université nationale du Bénin (Unb), puis, plus tard, dans une autre structure académique, en Marketing et communication. Il porte à sa boutonnière pas moins de cinq autres distinctions obtenues au Bénin et, notamment, en Suisse. Il  a fait bénéficier ses capacités professionnelles à des clients aussi exigeants que ’’British american tobbaco’’ (Bat), ’’Diageo’’, ’’Nigerian breweries’’, la Société béninoise de brasseries (Sobébra), Mtn, ’’Diamond bank’’, entre autres.
En outre, cet élu tente de pressentir les raisons de cette nouvelle réussite : la capacité de ’’Primédia’’, née en 2001, à « apporter à nos clients et à nos partenaires, dans les domaines du marketing, de la communication et des relations publiques, des solutions innovantes et créatives qui nourrissent le pouvoir de leurs marques et de leurs entreprises »,  la capacité à « pouvoir créer des concepts événementiels, tout en promouvant la sauvegarde de l’environnement, la culture béninoise et des loisirs sains chez les jeunes ». Alain Amoussoukpèvi est fanatique des grosses cylindrées, pratique le tennis et le sport moto.



Marcel Kpogodo 

mercredi 27 mai 2015

Franck Raoul Pédro forme les artistes béninois à une inspiration inculturée

A travers une communication d'Hermas Gbaguidi

Le jeudi 30 avril dernier s'est tenue au Centre culturel ''Artisttik Africa'' une manifestation d'ordre culturel visant à conscientiser les artistes béninois. Il s'agit d'une conférence-débats organisée par l'Association ''Africa'racines'', dans le cadre d'un projet financé par le Fonds d'aide à la culture. Plusieurs artistes et des promoteurs culturels ont participé à cet événement.

De gauche à droite, une facilitatrice de la conférence et Franck Raoul Pédro
« L’importance pour les artistes de s’inspirer du patrimoine dans la conception de leurs œuvres ». Voilà le thème que s’est attelé à développer le metteur en scène béninois, Hermas Gbaguidi, au Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, le jeudi 30 avril dernier. Modéré par un jeune artiste opérant aussi dans le domaine du théâtre, Giovanni Houansou, le conférencier a fait ressortir tout l’intérêt des créateurs béninois à puiser dans le patrimoine national pour mettre en œuvre leurs travaux.
Selon lui, parmi les avantages d’une telle démarche, il faut trouver l’authenticité purement béninoise des œuvres, leur capacité à faire face à la mondialisation. Ainsi, celle-ci ne valorise que ce qui lui apparaît nouveau, original, inédit et spécifiquement attaché à la richesse d’une culture encore non profondément dévoilée. Par conséquent, ne peuvent être vendables dans l’actuel concert culturel international que les œuvres qui tranchent avec des démarches de mise en place de contenus déjà vues, celles, en l’occurrence, venant de pays d’Afrique comme le Bénin, et qui ne manquent pas de susciter l’intérêt croissant des nombreux acheteurs de la culture africaine, qui, majoritairement, sont en provenance de l’Occident.
Par ailleurs, selon Hermas Gbaguidi, le seul moyen de donner du rayonnement à la culture béninoise est de la faire sortir des sentiers battus du mimétisme des rythmes, notamment, qui réussissent, à l’heure actuelle, en musique. Il faudrait aussi, pour lui, ne pas perdre de vue que, si la croissance économique est prévue pour envahir les pays africains, dans les prochaines années, le domaine culturel n’en sera pas épargné par les retombées positives, ce qui se manifestera inévitablement par des œuvres de création inspirées de nos cultures riches et très peu explorées ni exploitées à bon escient.

Une vue des artistes plasticiens participants
Mais, le conférencier n’a pas manqué de montrer les limites d’un tel processus : le manque d’ancrage des créateurs de la nouvelle génération dans la culture authentiquement béninoise, de façon à pouvoir en exploiter les données, la paresse liée à la difficulté pour les artistes de s’adapter au travail laborieux que nécessitent l’exploration des éléments de richesse de la culture béninoise et leur exploitation pour la création proprement dite. De ce fait, ces artistes préfèrent se contenter de l’existant.
Ce sont autant de considérations ayant alimenté un grand débat entre les participants et le conférencier, à l’issue de l’exposé de celui-ci.


Quelques promoteurs culturels présents, Hermas Gbaguidi étant à l'extrême droite, ci-contre
En réalité, des artistes béninois de tous les domaines des arts et de la culture, de même que des promoteurs culturels ont participé à cette journée de causerie : Benjamin Déguénon, Marius Dansou, Eliane Aïsso, notamment, pour les arts plastiques, Serge Zossou, Gratien Zossou, Jordy Mègnigbèto, entre autres, pour le théâtre, Alli Wassi Sissy, Jules Koukpodé, Gogoï Akouègnon Prosper, parmi tant d’autres, pour la promotion culturelle.
Aussi, la journée de causerie a été ouverte par une courte cérémonie de lancement au cours de laquelle Franck Raoul Pédro, Président de l’Association ’’Africa’racines’’, a, dans une courte allocution, planté le décor de la manifestation d’échanges, en faisant ressortir la nécessité pour les artistes béninois, à l’instar de ceux du Sénégal, du Congo et de la Côte d’Ivoire, notamment, de promouvoir le patrimoine national dans leur création, seul moyen, selon lui, pour le Bénin, « de se construire une identité culturelle afin de ne pas passer inaperçu ou d’être absent, au cours des enjeux culturels internationaux ».  


Marcel Kpogodo