mercredi 8 mai 2013

Ishola Akpo, avec "Le reflet du ciel", au Password art video international (Pavi)

Retour sur une oeuvre vidéo de poids

Le mercredi 1er mai dernier a permis au public de découvrir la restitution de la résidence de formation en art de la vidéo, tenue à la Place du Souvenir de Cotonou, sous l'initiative de l'Association "Elowa" de Rafiy Okéfolahan, qui, d'ailleurs, a conçu et conduit cet atelier, du 15 au 30 avril 2013. Parmi les neuf vidéos qu'il a été donné aux personnes présentes de visualiser, l'une se détache résolument, celle d'Ishola Akpo : "Le reflet du ciel".

Produite sous le couvert du Password art video international (Pavi), projet initié par l'Association "Elowa", la vidéo intitulée, "Le reflet du ciel", manifeste une particularité patente ; il s'agit d'une performance dans laquelle l'auteur, Ishola Akpo, s'auto-met en scène, de façon à vivre par lui-même les réalités philosophiques liées à l'eau dont son inspiration lui imposait de communiquer la teneur.


Les étapes d'un processus photographique inédit de communion avec le soleil, l'air et l'eau, en synergie spontanée avec l'Homme, le dompteur

C'est un mouvement fulgurant de l'eau qui se déverse sur sa face baignant apparemment dans un soleil qui transforme en or tout ce qu'il trouve sur son passage. Invité à expliquer la teneur de cette lumière de mise en synergie entre la nature, le soleil, l'eau et l'Homme, Ishola se fait précis : " "Le reflet du ciel", c'est le message de l'eau qui est vitale pour l'homme ; elle désaltère, nettoie, transforme, sculpte le paysage, celui des corps et ceux du monde. Elle est uniforme, tout en épousant la forme de ce qui la contient. "

Ishola Akpo, le jeune génie de cette inspiration défiant la routine artistique ambiante
Sur le fondement de cette "foudroyance" en mouvement sur la vidéo, il continue : " Les nuages, la vapeur ou la glace nous inspirent ; l'eau est à la fois une denrée rarissime et très convoitée. Ainsi, "Le reflet du ciel" pose la question de l'utilisation de l'eau, très inégalée dans le monde, selon qu'on soit du Nord ou du Sud". Voilà une nouvelle oeuvre qui capitalise déjà les analyses de tous bords des spécialistes avérés et qui vient enrichir le patrimoine de l'art de la vidéo, toute naissante au Bénin.

Marcel Kpogodo

Veillée de contes au Centre culturel "Artisttik Africa"

Jean-Louis Kédagni, Paulin Kintonou et Guy Kponhento assurent

Le mardi 30 avril 2013, en début de soirée, le Centre culturel "Artisttik Africa", sis quartier Agla, du côté du Stade de l'Amitié, a accueilli une veillée de contes. C'était au dernier étage de l'immeuble, sous la grande paillote. A cet effet, trois jeunes conteurs ont officié, tenant en haleine les participants et leur faisant désirer d'autres séances du genre.

En cette soirée du mardi 30 avril 2013, Jean-Louis Kédagni, Paulin Kintonou et Guy Kponhento sont les trois jeunes conteurs qui ont animé la soirée de contes, initiée par les dirigeants du Centre culturel "Artisttik Africa" du comédien, dramaturge et promoteur culturel, Ousmane Alédji. 


Arcade Assogba, assurant la communication de l'événement  
C'était dans un certaine pénombre entretenue par un lampion et des projecteurs positionnés de manière adéquate dans l'environnement des spectateurs, en demi-cercle, face au conteur. 

Jean-Louis Kédagni, le premier à entrer en scène ...
La diction des contes était d'autant plus riche que chacun des proférants y est allé de son style particulier pour émerveiller les auditeurs. 

... suivi par l'imperturbable, Paulin Kintonou ...
Au total, ils ont raconté six contes, à raison de deux pour chacun d'eux, faisant de leur spécificité un élément de richesse pour le spectateur-auditeur qui, à son insu, s'est trouvé pris dans le comportement instinctif de comparaison de l'art de ces artistes. 

... et clos par le polyvalent, Guy Kpohento ...
Au-delà de toute supputation aux fins sélectives qui, inévitablement, reste à la discrétion de chaque cœur de participant, Jean-Louis Kédagni, Paulin Kintonou et Guy Kponhento ont, chacun dans le genre de profération qui lui appartient, dégourdi et épanoui l'esprit du public à la sauce de réalités imaginaires, purement du cru béninois, de telle sorte même qu'en sortant de la séance, une auditrice s'est écriée : "Il faudra organiser cela aussi pour les enfants, de quoi leur faire passer des vacances d'immersion dans le conte authentiquement béninois !" 


... tous, supervisés, discrètement, par le maître des  lieux, Ousmane Alédji ...
Pour une atmosphère culturelle où le conte se trouve mis en vogue, il n'y a qu'à saluer cette initiative du Centre culturel ''Artisttik Africa''. 

... et, enfin, suivis par un public conquis
Il s'engage dans une aventure dont l'issue d'enrichissement culturel et psychologique des populations ne fait aucun doute.

Marcel Kpogodo