vendredi 4 mars 2011

Littérature béninoise

La page de couverture de ''Quand Dieu a faim ...''





Paru aux Editions Plumes Soleil du Bénin


Quand Dieu a faim ... dans les librairies


Ces premières semaines de l’année 2011 voit paraître ''Quand Dieu a faim", la deuxième pièce de théâtre écrite par le jeune Béninois, Daté Atavito Barnabé-Akayi. Pour une histoire de sentiments d’amour non assouvis de l’élève Chigan, qui démarre sur des chapeaux de roue, un dénouement plus qu’inouï et violemment controversé achève de mettre sur la sellette l’inspiration hostile aux sentiers battus de Barnabé-Akayi, décidé à secouer et à braver la platitude littéraire béninoise.

Chigan, une apprenante en classe terminale, élevée par son oncle, rejetée affectivement par sa tante et, s’en consolant tant bien que mal, dans un optimisme désespéré, tombe amoureuse de son professeur de philosophie, dont elle orchestre opportunément le recrutement pour des cours de renforcement à domicile. Celui-ci rejette la profession, à son endroit, par la jeune fille, d’une passion d’amour et, délicatement, entre en liaison sentimentale avec la tante qui, entre temps, perd son mari dans un accident de la circulation. Profondément choquée et bouleversée à la découverte d'une telle situation, elle écappe à un coma et ne renoue avec l'équilibre psychologique que dans une option suicidaire pour les bien pensants : le développement d'une relation homosexuelle blanche avec son amie de longue date, Xonton.

Pour une pièce qui s'achève d'une manière assez inattendue, elle n'échappe aucunement au commun des tares frappant la plupart des livres publiés au Bénin ; des coquilles de divers ordres enlaidissent quelques pages et remettent en cause un aspect du savoir-faire de ''Plumes Soleil,'' une jeune maison d'édition à la recherche de réels repères professionnels. En outre, si la lutte de l'auteur pour une expression recherchée et fleurie dans la bouche du personnage met à l'honneur de Barnabé-Akayi une volonté affichée de sortir les répliques de la banalité, elle mesure mal le niveau intellectuel et social de ceux qui les portent, mettant à mal l'authenticité de leurs propos et, par extension, de leurs pensées.

Cependant, le jeune Béninois, Professeur de Lettres, innove, de manière tirée par les cheveux, à travers un comportement littéraire le classant d'emblée dans la catégorie des écrivains africains des ''Nouvelles écritures''. Sevrant son livre des disdascalies et des appellations ''Actes'', ''Scènes'', ''Tableaux'', notamment, c'est un titre phrastique à chaque nouvelle étape de la pièce qui en tient lieu, ceci qu'il extrait d'une réplique déterminée apparemment par lui comme sensible, puis il poétise la parole des acteurs. Par ailleurs, Barnabé-Akayi réussit à enlever au lecteur la sécurité délétère de l'immobilisme, de la froideur de l'intrigue et le transporte de drame en drame, de quoi lui donner des sensations fortes et l'épanouir. Si, en plus de cela, l'ouvrage se voit respectivement préfacer et postfacer par des poignes du monde éducationnel béninois, Apollinaire Agbazahou, Inspecteur et actuel Directeur des Départements de l'Atlantique et du Littoral du Ministère de l'Enseignement secondaire, et Flora Aballot, Conseiller pédagogique, l'auteur y réussit ce qui semble difficile, depuis bien longtemps, dans la littérature béninoise et qui, réalisé par des Paul Hazoumè, Jean Pliya, Olympe Bhêly-Quenum, Florent Couao-Zotti, entre autres, a fait leur succès : le réalisme, les relations de cause à effet dans les actions de l'intrigue, le grain de sel de vraisemblance qui rapproche l'histoire fictionnelle de la réalité, mettant ainsi le lecteur en situation de croire que l'aventure découverte à travers le livre aurait pu arriver à un voisin, à un proche, et de se laisser influencer par les leçons, par le message qui découlent du livre. Une preuve palpable de ce facteur reste la spectaculaire reconversion sexuelle de Chigan, qui s'opère à la suite du double rejet, affectif, de sa maman d'adoption et, sentimental, de son prof de philo. Même la relation amoureuse entre Nouvè, la tante de Chigan, et l'enseignant s'intègre au processus de ces imprévus qui se produisent et qui huilent, vivifient la vie réelle. Qui a lu Les confessions du Pr peut concevoir qu'à travers cette deuxième pièce de théâtre, Barnabé-Akayi ne régresse pas, surtout qu'il semble avoir opté pour ce qui affine et mature l'écriture : des productions régulières.

Marcel Kpogodo

dimanche 20 février 2011

Ambiance festive à Cotonou

Antoinette Mbida, Présidente de la Colonie camérounaise au Bénin




45ème fête de la jeunesse camerounaise


Antoinette Mbida célèbre l’événement au Bénin


Le Cameroun a célébré la fête de la jeunesse camerounaise au Bénin, le samedi 12 février dernier. L’événement a eu lieu sur le terrain de sport du Ceg Gbégamey, sous la houlette d’Antoinette Mbida, Présidente de la colonie camerounaise au Bénin. Celle- ci, très motivée, n’a pas manqué de rappeler les objectifs d’une telle fête, qui est à sa 45ème édition.


La colonie camerounaise au Bénin était en fête, dans la journée du samedi 12 février dernier. La raison en est toute simple : les jeunes de ce pays, résidant dans notre pays n’entendent pas rester en marge de la fête de la jeunesse camerounaise, qui a lieu chaque onze février au pays. A cet effet, le géant terrain de sport du Ceg Gbégamey a servi de cadre à cette allégresse. Un programme non moins négligeable a permis aux jeunes Camerounais présents de suivre un match ayant opposé l’Association des étudiants camerounais du Bénin (Asécam-Bénin) à l’Association sportive 2 zéro (As II zéro), toujours du Cameroun au Bénin. A en croire les propos d’Antoinette Mbida, Présidente de la colonie camerounaise, cette 45ème fête de la jeunesse camerounaise s’inscrit sous le signe de la réunification. C’est d’ailleurs ce qui justifie le choix du thème : ‘’ Jeunesse et consolidation des acquis de la réunification du Cameroun’’. A travers le choix d’un tel sujet, à en croire la Présidente, les jeunes Camerounais pourront véritablement se mettre ensemble pour penser d’une même voix au développement de leur pays. Elle déclare, à ce sujet : « Il faut tout faire pour mettre ensemble les pensées nobles des jeunes, dénouer toute idée de crispation ou de solitude ». Toujours au sujet de cette fête, la Présidente explique que l’objectif est encore au-delà de tout cela. Il s’agit, véritablement, de penser au futur de l’Afrique et non à celui de leur pays seul. Il est question, par ailleurs, de sensibiliser ses frères sur les comportements décents à adopter dans le pays d’accueil, afin que l’image du Cameroun soit toujours de mise. Et, pour cela, le Cameroun organise une telle réjouissance chaque année en la meublant d’activités sportives, d’instants de récit d’anecdotes, de contes et autres. Ce sont alors là des canaux apparemment amusants, mais que saisit Antoinette Mbida pour s’entretenir avec les jeunes. Il faut, en outre, signaler que cette fête, déjà très riche en son et en couleurs, le matin de ce samedi 12 février, a pris fin le soir au restaurant Africana, d’Antoinette Mbida où plats, fourchettes et cuillères ont dicté leur loi aux différents mets très délicieux, arrosés de boissons diverses et, ce, jusqu’à l’aube.


Thierry Glimman