samedi 12 juin 2010

Projet "Théâtre au Bénin"

Une séquence de la pièce "Certifié sincère" de Florent Couao-Zotti (Photo de Jessica Vuillaume)



Représentation théâtrale au Centre culturel français de Cotonou






Certifié sincère ou la misère de l’âme humaine






Dans le cadre du Projet "Théâtre à l’école", les élèves du Collège catholique Père Aupiais ont interprété, le jeudi 27 mai, au Centre culturel français de Cotonou, la pièce "Certifié sincère", une œuvre théâtrale signée de Florent Couao-Zotti et mise en scène par Nathalie Hounvo-Yekpè.




En optant pour un jeu d’acteur et des costumes tout aussi sobres que le décor, Nathalie Hounvo-Yekpè, le metteur en scène, a dépouillé la présentation des acteurs de toutes les fioritures pour ne donner priorité qu’au texte, raison pour laquelle, au-delà de la prestation des élèves qui, pour la plupart, goûtaient au plaisir des planches pour la première fois, cette « prestation qui a frôlé le professionnel », selon Issa Kpara, ancien ambassadeur du Bénin près l’Allemagne, la beauté du texte accroche. Un texte plein de suspense et d’émotions autour d’une supposée mort. Il s'agit du test d’une grand-mère qui, pour mieux connaître le comportement par rapport à l’héritage de ses petites-filles, un héritage qui aussi n'existe pas, simule elle-même son trépas. Dès lors s’engage une bataille fratricide pour la succession. Intrigues, haines, jalousie, désir de meurtre et tentative de meurtre se dévoilent. Les trois filles se battent à mort jusqu’à l’instant où elles apprennent que leur grand-mère n’est pas morte et qu'héritage, elle n’en a jamais eu, qu’elle n’en aura jamais. De plus, que sa mort n’était qu’une farce, une plaisanterie dont le mérite est d’avoir dévoilé, comme le diront certains critiques de théâtre, la misère de l’âme humaine, la misère de l’homme, prêt à devenir un loup pour son second dès que surgissent les questions d’intérêt. "Certifié sincère" : une satire sociale rehaussée par des répliques savantes, que l’écrivain a placées dans la bouche des personnages. Des personnages qui intègrent la société contemporaine béninoise tant par les noms, les propos et les actes que Florent Couao-Zotti leur prête.




Alban Codjia

mercredi 2 juin 2010

Initiatives dans les arts plastiques au Bénin

L'affiche de "WABA" 2010




Mise en œuvre du projet « Waba »





Pour promouvoir l’art contemporain béninois





« Waba, portes ouvertes sur les ateliers d’artistes » est un projet initié par le mouvement artistique et culturel "Elowa". Par le biais d’une conférence de presse tenu le 27 mai dernier à l’espace Tchif de Cotonou, Rafiy Smith Okefolahoun, promoteur de ce mouvement a précisé les contours de cette initiative.





Il ressort de la conférence de presse animée le 27 mai dernier, entre autres, par Rafiy Smith Okéfolahan, Promoteur du Mouvement "Elowa", quel l'événement « Waba » se déroulera du 05 au 10 juin prochain dans les villes de Cotonou et de Porto Novo. Pour une première fois, une cinquantaine d’artistes plasticiens béninois ouvrent les portes de leur atelier au public béninois. Celui-ci aura l’opportunité de voir ces œuvres artistiques sans passer par les lieux habituels que sont notamment les galeries d’exposition. Pris sur le vif, ces plasticiens se livreront à travers leurs réalisations. Certaines d’entres elles seront achevées, d’autres ne le seront pas. Et, pour la circonstance, indique Rafiy Smith Okefolahoun, sept (07) circuits seront crées dont cinq (05) pour Cotonou et deux (02) pour Porto-Novo. C’est ainsi que les 05 et 06 juin, des bus seront affrêtés sur cinq (05) sites choisis dans la ville de Cotonou. A titre d’exemple, des points de transports de visiteurs sont prévus à Agla et devant le stade de l’amitié pour Cotonou, d’une part, et, d’autre part, sur les places Bayol et Toffa, en ce qui concerne la ville de Porto-Novo. Ces bus amèneront le public vers les ateliers des artistes durant ces deux jours uniquement. Les visiteurs iront visiter les ateliers les jours suivants par leurs propres moyens. Une carte sera également disponible afin d’indiquer la situation géographique des ateliers des artistes. La clôture de « Waba » le 10 juin coïncidera avec le lancement d’un catalogue financé par le Service culturel de l’ambassade de France. Y figurera la grande majorité des artistes qui ont pris part à cette manifestation inédite. L’initiateur de ce projet a émis le vœu de voir « Waba » se répéter tous les ans car, ajoute-t-il, au-delà de ces portes qui sont ouvertes, la création d’un réseau professionnel des artistes plasticiens béninois en sera l’une des retombées.





Bernado Houenoussi