Affichage des articles dont le libellé est sanvi panou. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est sanvi panou. Afficher tous les articles

lundi 18 novembre 2013

Etats généraux du cinéma béninois


Sanvi Panou tient promesse malgré tout


Sanvi Panou, au lancement de la table ronde
Le début de soirée du samedi 9 novembre 2013 a donné lieu, dans la grande salle de représentation du siège du Fitheb, à la tenue des Etats généraux du cinéma, organisés par Sanvi Panou, réalisateur béninois vivant à l’Etranger. Malgré le nombre extrêmement restreint des invités ayant fait le déplacement, des échanges d’une grande teneur intellectuelle et technique se sont déroulés, créant un déclic salvateur pour le cinéma béninois.

 
« Les états généraux du cinéma et de l’audiovisuel au Bénin ». Voici le thème de la table ronde pour laquelle la principale salle de représentation du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) était décidément trop vaste pour accueillir une rencontre initiée par le cinéaste béninois originaire d’Agoué, Sanvi Panou, ce samedi 9 novembre 2013. Une séance où le caractère squelettique de l’auditoire contrastait avec l’abondance, la force et la puissance des idées développées sur le cinéma dans le monde, en général, et sur le cinéma béninois, en particulier, ce par rapport à quoi, Bonaventure Assogba, Directeur du Fonds d’appui à la production cinématographique (Fapa), du Ministère de la Communication, présent à ces Etats généraux, n’a pas manqué de faire remarquer que ce n’est pas le nombre des participants qui détermine la réussite du processus d’idées qui aidera le Bénin cinématographique à sortir de l’ornière.
Bonaventure Assogba, Directeur du Fapa
Bien avant lui, Sanvi Panou, introduisant la table ronde prévue pour accueillir tout le gratin du cinéma béninois, a justifié la projection cinématographique ayant précédé les échanges ; elle avait pour titre, ’’Bamako’’, produite par Abderrahmane Sissoko. Selon lui, elle a été motivée par la volonté de donner aux participants de vivre l’esprit de cinéma, que l’on ne peut capter que dans une salle de cinéma comme celle hôte qui, dans le passé, était celle du ’’Ciné Vog’’ ; il s’agit, à en croire l’orateur, d’un « moment de recueillement » qui permet de vivre, ensemble, avec émotion, une histoire.
Par la suite, celui-ci n’a pas manqué de faire connaître ses idées sur les exigences pour un cinéma béninois performant et compétitif : injecter des moyens financiers énormes dans ce secteur avec, à la clé, une production d’une vingtaine de films par an, s’il fait supposer que chacun d’eux a un coût moyen de 300 millions de Francs CFA. Donc, il faudra crever largement le plafond du fameux milliard culturel. Et, ce ne sont pas des solutions qui ont manqué au cinéaste béninois pour juguler le manque d’argent pour financer le cinéma : prélever des taxes au niveau de certains secteurs qui en brassent énormément, entre autres, la téléphonie mobile, le tabac, la cigarette.
Ensuite, selon Sanvi Panou, la nécessité s’impose pour l’Etat béninois d’instaurer un système de quota, qui puisse imposer aux chaînes béninoises de télévision un nombre minimal de films locaux à diffuser sur ces canaux, ce qui devra impulser la production et, une de qualité, avec une culture béninoise mise en ligne de mire, ce qui sèvrera, à juste titre, les cinéphiles béninois des films d’Amérique du sud et d’Orient, notamment d’Asie. Pour cela, « montrons au monde ce qui est à la hauteur de notre culture », conclura-t-il, avant d’avertir : « Ceux qui n’incluent pas la culture dans le développement font fausse route ».
Aperçu des participants à la table ronde
Par ailleurs, sortir, à en croire Sanvi Panou, le cinéma béninois, de la léthargie, passe par des rencontres telles que celle qu’il a initiée en ce samedi 9 novembre, à la grande salle de spectacles du Fitheb, sise l’ex-Ciné Vog : « Il nous faut nous mettre ensemble pour une plate-forme de propositions ».
S’il faut reconnaître que cette table ronde sur le cinéma était une initiative louable, rien n’empêche de mentionner, à la charge de Sanvi Panou, vu l’extrême maigreur numérique du public présent à la séance de cette soirée du samedi 9 novembre 2013, au Fitheb, qu’il n’a pas réussi à se concilier la participation massive de ses concitoyens béninois qui foisonnent dans le secteur du cinéma ; cela pose, semble-t-il, le problème de l’adaptation des Béninois vivant à l’Extérieur de leur méthode de travail à celle du pays, à sa mentalité qui, dans sa spécificité, déjoue les stratégies, salvatrices soient-elles, qui ne mettent pas en avant la proximité, les réseaux d’amitié et de complicité, les coups de fil amicaux de rappel, le sens affectif et la mise en vue chez les potentiels participants de leur intérêt personnel. Des annonces sur une chaîne de grande écoute n’ont jamais suffi pour mobiliser les Béninois, quelle que soit la beauté et la noblesse de la cause défendue.


Des ’’Ecrans de résistance’’

Au cours de la table ronde sur le cinéma du samedi 9 novembre, Sanvi Panou n’a pas manqué d’évoquer les tenants et les aboutissants de l’événement de son initiation, le Festival international des films d’Agoué, dénommé, ’’Les Ecrans de résistance’’ 2013. Délégué général de cette manifestation culturelle et, de surcroît, Directeur de la Société ’’O_lympide productions’’, il a fait savoir que ce canal de projection de films que sont ’’Les Ecrans de résistance’’ vise à refuser d’accepter la disparition des salles de cinéma au Bénin, vouées désormais aux opérations commerciales et aux manifestations religieuses.
A Agoué, ancienne ville phare du Département du Mono et du Bénin, et partout dans le pays, les ’’Ecrans de résistance’’ envahiront tous les espaces possibles aux fins de la projection de films. Seront donc concernés les lieux culturels, les universités, les établissements scolaires, des espaces spécifiquement aménagés. Le bulldozer est donc lancé contre les ravages des films Dvd sur les pratiques cinématographiques du Béninois et, redoutable défi que celui de le ramener dans les salles de cinéma mais, mission bel et bien possible si, Sanvi Panou, qui naviguera entre le Bénin et la France, trouve les bons moyens pour, progressivement, conduire ses compatriotes vers les ’’Ciné Vog’’, ’’Ciné Concorde’’, ’’Ciné Le Bénin’’, ’’Ciné Okpè oluwa’’, ’’Ciné Iré akari’’, notamment. 
 
 
Marcel Kpogodo

samedi 9 novembre 2013

Sanvi Panou, réalisateur béninois, en conférence de presse à Cotonou


Un grand projet de réorganisation de l’univers cinématographique du Bénin


La matinée du jeudi 7 novembre 2013 a donné lieu à une conférence de presse à l’auditorium de l’Institut français du Bénin. Elle a été animée par le réalisateur béninois vivant en France, Sanvi Panou. Les échanges de celui-ci avec les journalistes lui ont permis d’exposer sa vision rénovatrice du monde du cinéma béninois, sous le couvert de la mise en place d’un festival de film dans une ville de notre pays.


Agoué est la ville choisie par Sanvi Panou, réalisateur béninois, pour abriter le tout prochain festival de films, créé par lui et dénommé « Les Ecrans de résistance ». C’est la substance de la conférence de presse qu’il a tenue à l’auditorium de l’Institut français du Bénin, dans la matinée du jeudi 7 novembre 2013. Il fonde ce Festival sur l’objectif de restaurer la vie culturelle au Bénin et de familiariser à nouveau la population béninoise avec le 7ème art qu’est le cinéma. 
Dans un constat amer, l’orateur a fait ressortir que, dans un premier temps, le Bénin, comme beaucoup de pays d’Afrique, ne dispose plus de salles de cinéma, ce qui représente une « catastrophe culturelle » que des plaintes, des lamentations, selon lui, ne permettront pas de résorber. Ainsi, il a décidé de mettre en place «Les Ecrans de résistance » pour travailler à projeter des films sur des espaces publics, ce qui permettra de faire vivre aux Béninois une ambiance longtemps disparue, celle de la découverte d’un film dans l’intimité d’une salle fermée. Ceci implique, selon lui, une stratégie de récupération des salles de cinéma existantes dans le pays et réservées à des activités pour lesquelles elles ne sont prévues. 
Aussi, dans un second temps, Sanvi Panou a déploré que le Bénin ne dispose pas d’un contenu cinématographique représentatif à proposer au reste du monde par la présence des chaînes béninoises de télévision sur satellite. Voilà une situation qu’il compte aussi contribuer à réparer, ce qui l’amène à la mise en place de plusieurs initiatives dont l’une des plus remarquables est la tenue, ce samedi 9 novembre 2013, au Siège du Fitheb, à partir de 18 heures, des Etats généraux du cinéma et de l’audiovisuel, ce qui aidera à «réfléchir sur le contenu des programmations filmographiques sur les télévisions béninoises » ; il s’agit d’un creuset qui réunira des professionnels du cinéma et, notamment, des personnalités intéressées par le débat, pour un étalement de toutes les difficultés qui se présentent au Bénin à faire des films. Le résultat de cette initiative : mettre en place une structure représentative pour être, partout où besoin sera, l’interlocuteur des hommes béninois du cinéma. Ce plan de travail, initié par Sanvi Panou, devrait susciter l’adhésion désintéressée de toutes les parties interpelées par la léthargie du cinéma béninois.


Marcel Kpogodo

vendredi 3 décembre 2010

Cinématographie du Bénin

Sanvi Panou, Auteur du Deuxième bureau




Production télévisuelle au Bénin



La série Deuxième bureau à l’écran



Dans quelques semaines, les téléspectateurs du Bénin et de 122 autres pays du monde, suivront sur leur petit écran, une série de 7 épisodes de 27 minutes chacun. Elle est réalisée par Sanvi Panou et s'axe sur le phénomène sociétal du « Deuxième bureau ».



“C’est mon secret de traiter les affaires personnelles“, telle est l’une des premières joutes verbales de l’épisode titré, « Le piège », de la série télévisée Deuxième bureau. Constituée de sept épisodes, elle tourne autour des courses de fond du personnage dénommé monsieur Grollo, qui se révèle être un véritable coureur de jupons. Bien qu’il soit marié à Afi et père de Cynthia et Appolo, Grollo zigzague et affectionne particulièrement la compagnie des jeunes filles qui, elles aussi, se mettent en quatre pour lui donner des sueurs froides. Son épouse, véritable femme courage, tient le coup, malgré les différentes infidélités de son mari. Et, ces deux enfants, malgré les écarts de comportements de leur père, ne lui en tiennent pas tant rigueur. Dans « Le piège », Grollo est la victime consentante d’une tentative d’extorsion de fonds. Un coup savamment orchestré par Rosita, l’une de ces nombreuses conquêtes. Mais, au finish, Grollo sort de cette impasse sans trop y laisser des plumes. Dans « La trahison », un autre épisode de cette série télévisée, Afi reçoit un coup de massue en apprenant que Grollo a eu un enfant hors mariage. Bien qu’ayant accusé le coup, elle décide d’aller de l’avant en donnant le tournis à son mari. Victime d’un léger malaise après avoir appris la nouvelle de l’existence de l’enfant adultérin, elle est hospitalisée. Grollo vient s’enquérir de son état de santé. Mais, il apprend que son épouse vient de quitter les lieux avec un homme présenté comme étant son mari. Un autre personnage inattendu entre en piste. Grollo n’est pas au bout de ses surprises ...



Enfin, une école professionnelle !


La projection de ces deux épisodes de la série télévisée a eu lieu le 30 novembre dernier au Centre culturel français (Ccf) de Cotonou. Selon Sanvi Panou, ces sept épisodes constituent un tremplin, car le nombre des épisodes pourra être porté à trente 30 ou 40. La diffusion nationale se fera sur la télévision nationale et Canal 3. Quant à l’international, grâce à Canal France international (Cfi) et TV5, et France O, Deuxième bureau sera disponible dans 122 pays. “Je veux rendre hommage à mes collègues béninois“, ajoutera Sanvi Panou et d’annoncer l’ouverture prochaine d’une école panafricaine d’acteurs et de formations d’acteurs, dénommée « Ombre et lumière ». Cela permettra d’impulser la formation des acteurs, et d’accompagner la mise en place d’une vraie politique cinématographique au Bénin.



Bernado Houenoussi