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dimanche 8 novembre 2015

Habib Dakpogan, lauréat 2015 du ’’Prix du Président de la République’’

Sous le couvert d’une grande amertume du Professeur Midiohouan


Le lauréat du Concours national littéraire, ’’Prix du Président de la République’’, dans sa 5ème édition, est connu depuis hier, samedi 7 novembre 2015, au Hall des Arts de Cotonou. Il s’agit d’Habib Dapkogan. L’annonce en a été faite par le Professeur Guy Ossito Midiohouan, Président du Jury de la compétition, qui n’a pas manqué de déplorer les conditions de la remise de ce Prix.

Habib Dakpogan, en possession de son trophée - Crédit photo : ''Bénincultures''
« Je n’ai plus de mots parce que je suis surpris et ému … C’est comme une exposition qui exige que le récipiendaire travaille davantage … ». Ainsi s’exprimait Habib Dakpogan, nouveau lauréat du Prix du Président de la République, le samedi 7 novembre 2015, au Hall des Arts de Cotonou, site où se déroule le Salon national du livre. Profitant de la parole lui ayant été accordée pour remercier les membres du Jury et ceux du Comité d’organisation du Salon indiqué, manifestation par l’intermédiaire de laquelle le Prix lui a été décerné, il a aussi félicité ses co-concurrents et n’a pas manqué de rendre hommage à Joachim Adjovi, Directeur de ’’Star éditions’’, la maison d’édition ayant produit ’’Pv salle 6’’, le roman lauréat. « Nous avons mené des combats qui n’étaient pas parfois évidents », a-t-il révélé.
En plus du trophée qui lui a été remis par le Professeur Guy Ossito Midiohouan, Président du Jury du Concours, composé du Professeur Jean Marc-Aurèle Affoutou et de l’écrivain Florent Couao-Zotti, Habib Dakpogan s’est vu remettre un chèque de 2 millions de Francs Cfa. En outre, ses 4 autres co-concurrents, présélectionnés, comme lui, dans une première phase, dans un groupe de 13 candidats, ont bénéficié, en même temps que lui, d’un diplôme de participation. Cette cérémonie fut également exploitée pour remettre à Rigobert Kpanikpa Kouagou, le lauréat de la 4ème édition du Concours, celle dont les résultats avaient été proclamés en 2013, son diplôme de participation et son chèque de 2 millions.



L’indignation de Guy Ossito Midiohouan

Rigobert Kpanikpa Kouagou n’est entré dans les attributions de son Prix que deux ans après sa consécration. De plus, la cérémonie du samedi 7 novembre 2015 n’a enregistré aucune présence ministérielle, en dépit de la qualité prestigieuse de cette récompense d’ordre littéraire, censée être décernée par le Chef de l’Etat. Ce sont autant d’éléments d’insuffisance qui ont provoqué la colère du Professeur Guy Ossito Midiohouan. « On n’a pas su trouver, dans ce Gouvernement pléthorique, un seul Ministre pour décerner le Prix du Président de la République », enrageait-il, remarquant qu’étaient loin d’être atteints les deux objectifs cardinaux que s’étaient fixés, en 2003, les créateurs de cette distinction spécialement réservée aux écrivains béninois. Plus précisément, selon l’intervenant, il s’agissait de « faire connaître une véritable fortune » à l’écrivain distingué et à l’œuvre reconnue, puis de promouvoir la littérature béninoise au plan national et à l’étranger.
A en croire les propos de l’universitaire, après le déroulement de quatre éditions du Prix du Président de la République, l’attribuer fait l’objet de nombreuses difficultés, sans oublier que les quatre auteurs qui ont bénéficié de cette distinction constituent de véritables inconnus au Bénin, en Afrique et dans le monde, cette second considération qu’il a illustrée par le fait que les acteurs du monde littéraire béninois se trouveraient incapables de citer, de mémoire, le nom des quatre lauréats précédents et du livre qui leur aura permis d’obtenir le Prix.
Au vu d’une telle situation, le Professeur Midiohouan n’a pas eu d’autre choix que de conclure au mépris par les autorités béninoises du secteur des arts et des lettres.



’’Star éditions’’, « la consécration … »

’’Pv salle 6’’ est le roman ayant permis à Habib Dakpogan de remporter le Prix du Président de la République. Il est paru en 2013 à ’’Star éditions’’, ayant son siège au Quartier Akpakpa, à Cotonou. Joachim Adjovi ayant la direction de cette structure, présent au Hall des Arts, ce samedi 7 novembre et, félicité au même titre que l’auteur distingué, s’est exclamé : « C’est le résultat de 22 ans de métier» ! Détaillant beaucoup plus son parcours, il explique, le visage rayonnant, que cette longue expérience du secteur de l’édition se partage entre 12 ans aux ’’Editions du Flamboyant’’ et, 10, dans sa propre maison, la lauréate actuelle, créée depuis 2005. Avoir mis sur le marché un roman qui, deux ans plus tard, gagne le prix littéraire le plus prestigieux du pays, relève d’une prouesse dont ’’Star éditions’’ gagnerait toujours à mériter l’atteinte, par des productions d’une qualité chaque fois renouvelée et plus recherchée.
En réalité, au cours de la cérémonie de décernement du Prix du Président de la République, Guy Ossito Midiohouan a dressé une fière chandelle à la maison d’édition ’’Plumes soleil’’, du fait qu’elle seule a réussi à aligner trois lauréats sur les cinq, à l’issue de la présélection ; il s’agit de Pascal Okri Tossou, avec ’’Femmes’’ (2013), de Carmen Toudonou, pour ’’Presqu’une vie’’ (2014) et, enfin, de Daté Atavito Barnabé-Akayi, pour ‘’Errance chenille de mon cœur’’ (2014), Rodrigue Atchaoué, lui, le cinquième présélectionné, ayant été édité par la maison d’édition dont il est le Directeur, ’’les Editions du tamarin’’, concernant le roman, ’’Cocogirl’’ (2015).
Pour une véritable renaissance et une profonde éclosion de l’univers béninois des arts et des lettres, l’Etat n’a que la simple partition à jouer que d’honorer, tous les deux ans, toutes les exigences, en fait, à portée de mains, de la tenue de la délibération du Concours national littéraire du Prix du Président de la République. Il ne faudrait pas non plus occulter l’organisation annuellement bien médiatisée du Salon national du livre.

Marcel Kpogodo 

mercredi 13 mai 2015

Couleurs littéraires du professeur Midiohouan dans le Nonvitcha 2015

Dans le cadre de la 94ème édition de l’événement

Le Professeur Guy Ossito Midiohouan organise un Projet de rencontre littéraire, le 23 mai 2015, à Grand-Popo, à l’occasion du Festival Nonvitcha.

Guy Ossito Midiohouan
« Ecrivains de la Commune de Grand-Popo, d’hier à aujourd’hui ». Tel est le thème de l’événement littéraire qu’organise Guy Ossito Midiohouan, Professeur de Littérature africaine au Département des lettres modernes de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac).
Cette manifestation est prévue pour avoir lieu le samedi 23 mai 2015, à Grand-Popo, sous le couvert de la 94ème édition de la Fête dénommée ’’Nonvitcha’’ qui se tient, chaque année, dans cette ville, à la célébration de la Pentecôte. Il s’agit d’une rencontre littéraire qui se déroulera de 10h à 13h et qui permettra de prendre part à une exposition, à des lectures et, surtout, à des débats qui mettront, face au public participant, pas moins de huit écrivains béninois : Florent Couao-Zotti, Guy Ossito Midiohouan, Gorges Aballo, Jean-Paul Tooh-Tooh, Daté Atavito Barnabé-Akayi, Sylvain Luc Amoussou, Hermann Kouassi et Amour Gbovi. Par ailleurs, la mémoire de deux auteurs défunts ne manquera pas d’être saluée, au cours des échanges : Félix Couchoro et Eugène Codjo Kpadé.
Les réjouissances du ’’Nonvitcha’’ 2015 seront donc aussi littéraires.

Marcel Kpogodo

mardi 16 décembre 2014

"Traces à venir", le recueil de récits et de nouvelles du Professeur Guy Ossito Midiohouan

Présentation de Samiratou Alidou

Le Professeur Guy Ossito Midiohouan a fait paraître, contrairement à ses habitudes d'écriture, un recueil de récits et de nouvelles que présente Samiratou Alidou, femmes de Lettres.




Traces à venir est un recueil de récits et de nouvelles du célèbre critique de la littérature africaine, et, désormais nouvelliste, Guy Ossito Midiohouan ; ils nous plongent dans le passé, le présent et l’avenir, entre les réminiscences, les souvenirs d’un autre temps et les observations sur l’actualité de nos sociétés. Les deux premières parties de Traces à venir se déroulent comme une messe, en témoignent les formules liturgiques latines qui les ouvrent, Miserere mei (« Aie pitié de moi »), Miserere nobis (« Aie pitié de nous »). La troisième partie « Evasion » est composée de deux carnets de voyages consacrés aux périples de l’auteur au Venezuela et en Chine, dans lesquels il met en miroir l’image des pays visités et celle de son pays, dans une perspective comparatiste, en vue de susciter l’intérêt du pouvoir et de la société face aux défis et aux enjeux du développement. Les problématiques abordées sont diverses et permanentes : le refus de l’oppression, les misères des enseignants, des chercheurs, la tragédie rwandaise, le rêve, la liberté, ... Certaines créations trouvent un ancrage dans le présent et ne présagent pas d’un avenir assaini. Dans tous les cas, ces nouvelles et ces récits respirent et inspirent « la liberté de penser » sous laquelle l’auteur a placé la publication de Traces à venir. Le style des nouvelles oscille entre une recherche des formes (de la nouvelle courte à la nouvelle longue en passant par la nouvelle épistolaire, l’autobiographie…), autant dans l’écriture que dans la composition, et une simplicité raffinée où la satire et l’humour le disputent au lyrisme. Les 14 nouvelles et récits du recueil montrent un auteur attentif aux problèmes de son environnement, aux pulsations du monde et de son temps, un écrivain moderne et humaniste.

Guy Ossito Midiohouan
GuyOssito Midiohouan est Professeur titulaire de Littérature africaine à l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin). Figure remarquable de la vie artistique et culturelle béninoise et africaine, il est connu pour sa production de critique littéraire et d’essayiste. Il a occupé des postes importants au sein de l’appareil politique de son pays. Il est Officier de l’Ordre National du Bénin (2014), Chevalier de l’Ordre National du Mérite français (1997), Lauréat du Prix des Sciences de l’Homme (C.B.R.S.T., Bénin, 1998), Lauréat du Trophée du Festival International de Théâtre du Bénin (2010), Lauréat des Trophées Les Plumes Vaudou (2013), pour son ouvrage Le Bénin littéraire (1999-2012).
(Guy OssitoMidiohouan, Traces à venir. Récits et nouvelles, Cotonou, Plumes Soleil, 2014, 225 p. Préface de Florent Couao-Zotti.)

Samiratou Alidou

dimanche 6 octobre 2013

Nouvelle parution du Professeur Guy Ossito Midiohouan

"Elites africaines et nationalisme" dans les librairies

Depuis quelques petits jours, Guy Ossito Midiohouan, Professeur titulaire de Littérature africaine à la Faculté des Lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l'Université d'Abomey-Calavi (Uac) au Bénin, a fait paraître un nouvel ouvrage critique. A la clé, un bonus inattendu pour le lecteur.
"Elites africaines et nationalisme" - Les précurseurs (Textes et études). Le titre du nouvel ouvrage critique du Professeur Guy Ossito Midiohouan, sur la littérature africaine. Paru aux éditions "Star éditions", il comporte 227 pages et se vend dans les librairies à 5000 F Cfa. En attendant une note de lecture qui puisse rendre compte de son contenu, il est à noter que le lecteur qui se le procure dispose de l'intégralité d'un ouvrage d'une importance capitale : le premier roman négro-africain d'expression française, Les trois volntés de Malic, d'Ahmadou Mapaté Diagne, paru en 1920. Avis donc aux étudiants en Lettres et aux chercheurs en Littérature africaine ! 
Marcel Kpogodo

lundi 17 janvier 2011

Culture au Bénin

Patrice Toton, dramaturge béninois





Commémoration de l’an 1 du drame haïtien




Le casting de Patrice Toton à l’honneur




En commémoration du premier anniversaire de la tragédie haïtienne consistant en un grand tremblement de terre ayant emporté plus de 200 mille Haïtiens, l’artiste dramaturge béninois, Patrice Toton, a initié la lecture scénique de sa nouvelle pièce consacrée à ce tremblement de terre : Le casting. C’était au Centre culturel français de Cotonou, devant un grand nombre de personnalités du monde des Lettres et d’un grand public.




La pièce Le casting de Patrice Toton a connu une lecture scénique, le 12 janvier dernier, au Centre français de Cotonou, en présence d’artistes du monde du théâtre, de certaines autorités de l’Ambassade d’Haïti près le Bénin, du Professeur Guy Ossito Midiohouan et, notamment, du Directeur du Centre. Dans une mise en scène d’Arsène Cocou Yémadjè, cette pièce relate le retard respectif du jeune Tatou et de l’Haïtienne Tabaresse de Tabare à un casting organisé par un metteur en scène rompu, Tola. De négociations en disputes, en menaces et en chantages, ils finissent par obtenir leur sélection par celui-ci pour jouer dans la pièce qu’il a en projet de construire sur scène : Roméo et Juliette. Mais, cet accord est vraiment à l’arrachée parce qu’il se réalise sur un fond de la mort de l’épouse de Tola, venue chercher son mari au ’’Centre culturel français où se déroulait le casting, alors qu’elle ne voyait pas celui-ci rentrer à la maison, bien que l’heure fût tardive. Ainsi, le metteur en scène ne doit son salut devant la police qu’au témoignage de Tabaresse, déjà retenue pour le casting, affirmant que l’épouse a perdu la vie, suite à un accident. Si, à travers cette mise en scène, Arsène Cocou Yémadjè a innové, c’est en dressant un véritable mur entre les lecteurs de la pièce et le public, rehaussant d’un cran la valeur de la pièce et le prestige des artistes en scène dont le mystère de l’identité donnait plus de force et de richesse aux répliques échangées, celles-ci auréolées d’images et de contrastes forts révélant le travail d’une exigence indéniable de Patrice Toton sur le texte. Les applaudissements nourris, à la suite de près de 90 minutes de spectacle, montrent qu’une fois de plus, sa richesse de concentration à la création n’aura pas été vaine.



Marcel Kpogodo