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mercredi 18 avril 2012

Farouk Abdoulaye au Fitheb 2012

Fitheb 2012


La flamboyance d'une installation


Depuis le samedi 7 avril dernier, le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a fermé ses portes. Douze jours auparavant, acteurs, comédiens, metteurs en scène, promoteurs culturels, scénographes, ingénieurs de son et de lumière, notamment, d'une part, et commerçants de tous ordres, artistes de la musique, d'autre part, s'étaient fait valoir, les premiers, dans les différentes salles de spectacles retenues à travers le pays et, les seconds, au village du Fitheb, qui s'est animé au Stade de l'Amitié de Cotonou.

Néanmoins, une production artistique particulière, créée dans le cadre du même Festival, a été aussi mise en exergue et a fortement focalisé l'attention : la grande installation réalisée par le scénographe béninois, Farouk Abdoulaye. C'était au niveau du portail du Fitheb, celui donnant entrée au Village justement mis en place pour accueillir les commerçants animateurs des stands.


Le règne des parapluies

Comme pour partager la logique de la tutelle et de la protection, le parapluie était roi dans cette installation réalisée par Farouk Abdoulaye, au niveau du Portail du Fitheb. Au nombre de 12, ces parapluies matérialisent, rappellent qu'il s'agit de l'année 2012, celle de la tenue de la 11ème édition du Festival. Lorsque les éléments de ce chiffre se fusionnent, nous avons 3 symbolisant le pouvoir, l'affirmation et l'autorité, ce qui donne à penser que l'artiste entendait rester en phase avec la logique des dirigeants et des organisateurs du Fitheb 2012, celui-ci qu'ils ont considéré comme "L'édition du Renouveau", celle qui devait permettre à cette institution internationale de revenir s'imposer comme celle incontournable en matière de théâtre en Afrique. Voilà une image que le Fitheb 2012 a réussi à restituer à juste titre, à travers la rigueur dans la sélection de pièces de haut niveau et, entre autres, par la diversification des activités d'expression artistique et par le retour de grands sponsors et d'institutions de financement qui s'étaient éloignés du Fitheb.


Le livre scénique de Farouk Abdoulaye, au Stade de l'Amitié, au Fitheb 2012

Ce même contexte de trinité, avec le chiffre 3, se met en symbiose avec les trois grands domaines qui ont servi de canal aux artistes de tous bords pour manifester et faire plaire leur savoir-faire en art : le théâtre, la danse et la musique.

Par ailleurs, cette installation a laissé Farouk Abdoulaye faire parler l'harmonie de couleurs multiples, comme s'il avait choisi de montrer que le Fitheb 2012 renaissait avec des inspirations de toutes variétés et, les têtes d'oiseaux ornant les deux panneaux du portail allant de la droite vers la gauche symbolisent justement ces voyageurs interminables que sont les festivaliers, les directeurs de troupes et de compagnies, de festivals, se mouvant d'un horizon à l'autre, d'un pays à l'autre, d'une région à l'autre et à travers les continents, pour passer le message de leur pertinence artistique. Finalement, Farouk Abdoulaye n'aura rien oublié, surtout lorsque le portail dresse ses panneaux, il se métamorphose en un couloir s'ouvrant aux stands de tous genres, s'animant durant la tenue du Festival.


Le pouvoir de la nuit

Dans l'écriture de son installation, Farouk a imposé que son oeuvre se fasse remarquer en plein jour. Ceci était davantage le cas pour la nuit. Elle rayonnait et, de loin, les parapluies multicolores, couvant chacun une ampoule, devenaient des étoiles qui appelaient à la découverte, ce qui a été, pendant les 12 jours du Festival, un coup réussi de polarisation de l'attention du curieux sur ce qui se passait au-delà du portail.


Farouk Abdoulaye

Le public, circulant lentement et circonstanciellement sur cette partie de l'esplanade du Stade de l'Amitié, devait s'arrêter, se poser des questions, risquer des réponses personnelles avant de faire le choix d'un arrêt plus long pour aller à la découverte de la vraie information, celle relative au déroulement du Fitheb, dans l'un des programmes retenus pour le moment de la visite.

En réalité, du Fitheb 2010 à celui que nous venons de finir de vivre, Farouk Abdoulaye a réalisé et imposé une marque d'une originalité irréfutable. Ce livre de scène se trouve le résultat de la fusion d'inspirations de plusieurs esprits de métier : menuisier, peintre, soudeur, électricien, entre autres. Voilà un autre aspect de sa force : se concilier la spécificité et le génie professionnels de corps a priori difficilement attendus dans l’accouchement d'un livre tel que l'installation publiée, le 26 mars dernier, au Stade de l'Amitié. Une étoile de plus à sa boutonnière d'artiste, ce Farouk . . .


Marcel Kpogodo

samedi 7 avril 2012

Ella Justine Irikié au Fitheb 2012

Fitheb 2012

Comédienne au-delà des déboires


Dans ses perspectives les plus urgentes, elle veut créer une pièce d'auteur, avec un très bon metteur en scène. A cet effet, son chevet de lit s'orne de quatre pièces de théâtre parmi lesquelles elle entend opérer son choix. Même si elle se refuse à nous soumettre les titres concernés, elle garde profondément enfouie en elle la détermination à s'améliorer en tant qu'artiste, de façon à faire du théâtre le métier à partir duquel elle pourra tout s'offrir dans la vie. Se rapportant à son jeu proprement dit sur scène, elle préfère toujours qu'on lui dise la vérité. Si, contrairement à ce comportement de franchise, celui ou celle qui n'a pas aimé sa prestation se met à la couvrir de fleurs en sa présence pour finir par la dénigrer en son absence, elle s'en trouve blessée ; elle n'aime donc pas l'hypocrisie mais apprécie beaucoup les petits gestes qui touchent, la vraie et grande gentillesse. Avis donc à ceux qui rêvent de conquérir son coeur à prendre, mère qu'elle est d'un garçonnet de cinq ans, gardé par sa grand-mère en son absence professionnelle. Un charmant gamin qui, très récemment, l'a épanouie, elle, en lui annonçant avoir occupé la deuxième place dans sa classe de CP1. Cette séquence scolaire lui rappelle ce qu'elle ne souhaite jamais à son fils : avoir arrêté ses études en 1ère.
Heureusement, les couleurs de la vie sont aussi réjouissantes. Par conséquent, elle a très tôt participé à de nombreux stages de formation, qui lui ont permis de mieux appréhender le métier théâtral, déjà que, dès le CM2, elle organisait, avec ses amis, des moments de retrouvailles et de montage de petites pièces qu'ils jouaient pendant les ''Concours Miss'', dans les quartiers. Une véritable vocation donc que le théâtre pour elle !
Dans la logique du perfectionnement de soi, elle a fini, en décembre dernier, au Burkina Faso, la première phase d'une formation dans la marionnette, ce qu'elle justifie par la nécessité de toucher à tout, de compléter son art, de maîtriser tout le contenu de celui-ci. Concrètement lié au jeu qu'elle manifeste depuis le 28 mars dernier dans la pièce par laquelle elle participe au Fitheb 2012, un fait retient l'attention : dans ce spectacle, elle joue un rôle qui se révèle aux antipodes de sa personnalité réelle. S'ouvrant sur les secrets de sa réussite du jeu, elle confie que, dans ce cas de figure où elle doit incarner une psychologie contraire à son moi, elle ne fait rien d'autre que de regarder ; elle observe profondément des personnes en rapport avec son personnage, les approche, communique avec eux et s'imprègne de leur état d'âme, de leur personnalité, de leurs comportements.
Déjà participante au Fitheb 2010, elle se réjouit de son actuelle présence à Cotonou, félicitant au passage les organisateurs du Festival, version 2012, surtout lorsqu'elle comprend que ce n'est pas facile ni évident, dans un contexte où, dans son pays, les festivals sont annulés depuis au moins 5 ans, et que, la crise mondiale sévissant, ils se battent pour maintenir le Fitheb en vie ! Elle leur suggère donc de prendre en compte les suggestions d'amélioration que leur feront les participants.
Cette comédienne, membre de la Compagnie nationale de Côte d'Ivoire, dont les yeux s'embuent momentanément d'amertume lorsqu'elle peint le tableau artistiquement désolant de son pays d'après-guerre, s'exprime ainsi d'une voix claire, dans sa trentaine en fleur, s'épanouissant dans le vert, le bleu, le rose et le blanc. Armée de sa taille modeste domptant toute réticence, elle lance à l'univers son avis d'une totale disponibilité à travailler avec des metteurs en scène présents dans la capitale économique du Bénin. Présente à Cotonou grâce au Cercle de recherches et d'échanges en scénographie et arts de la scène (Cresas), elle a incarné la froide Mademoiselle Atlantie, dans la pièce ''Les convives de la Maison Sapézo'': Ella Justine Iriké, sur scène, le 4 avril dernier, dans la Salle de spectacle du Fitheb.


Marcel kpogodo

Souleymane Bah, metteur en scène guinéen

Fitheb 2012


Le gros ’’menteur’’


Pleins feux sur une personnalité d’un type particulier, émanant de la troupe théâtrale guinéenne présente au Fitheb 2012 ! Contrairement aux attentes, cet homme, d’un teint clair franc et d’une taille un peu au-dessus de la moyenne, n’est pas à 100% un homme de théâtre. Discrètement drapé dans son Doctorat en Sciences de l’Information et de la communication, Consultant de plusieurs institutions spécialisées des Nations-Unies, il est Professeur de Sémiologie et d’Analyse des médias à l’Institut supérieur de l’Information et de la communication de Guinée. Au soir de la représentation de sa pièce, il se montre en débardeur blanc, en lunettes et portant un simple chapeau

Cet homme est un profil digne d’une personne profondément conformiste ; il lui échoit à lui qui aime se repaître dans la contestation et la remise en question perpétuelle et il avoue ne pas aimer les choses établies et s’épanouir dans la dénonciation, ce au titre de quoi il anime une chronique satirique dans un journal guinéen.

Densifiant davantage sa carte de visite, il devrait s’honorer d’avoir été, pendant la dernière élection présidentielle dans son pays, le Conseiller à la Communication de Cellou Dalein Diallo, challenger du second tour et premier opposant de l’actuel Président de la République. Intellectuel bon teint et complètement décalé, il se donne les moyens de sortir de sa douillette carapace sociale et de communier avec la société dans sa diversité. C’est ainsi qu’on le retrouve dans le théâtre, âgé actuellement de 38 ans et père de deux filles. Frottant avec le milieu des planches depuis 1990 et, metteur en scène quatre années plus tard, il en est, avec celle qu’il joue au Fitheb, ce mercredi 4 avril en soirée, à son 9ème spectacle joué sur scène.

La pièce, Les châteaux de la ruelle, dans laquelle il s’est impliqué, en dit long sur son caractère d’insoumis. Ayant fait le choix de faire évoluer, sur la scène du théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, en ce mercredi soir, six acteurs qui finissent par en incarner successivement vingt sans sortir de la scène, il justifie son choix, non principalement par le fait de vouloir faire de économies mais, surtout, par la volonté de montrer comment l’histoire de la pièce est fondée sur le mensonge. Entrant dans le jeu de cette comédie, il décide de se faire aussi menteur comme Samba qui, informé du décès de son frère en France, s’embarque pour ce pays, feignant une grande souffrance mais, préoccupé par l’héritage à encaisser et par la femme du défunt à épouser. Pris au piège de sa douleur factice, il se trouve nez-à-nez avec un ghetto, en guise de châteaux, et avec Clémentine, cette épouse qui n’est personne d’autre que le compagnon homosexuel de son frère mort.

Se vautrant dans cette atmosphère sordide qui lui permet de montrer de quelle manière l’idée de l’Eldorado occidental est fausse, notre homme utilise l’humour, le décalage et la dérision pour appeler les jeunes africains à comprendre, en se distrayant, que, dans leur pays d’origine, ils peuvent vivre mieux lotis qu’en France.


Koffi Kwahulé


S’imposant l’Ivoirien Koffi Kwahulé comme unique modèle, il pense s’engager prochainement dans la mise en scène de L’enfant noir de Camara Laye et de Sur la pelouse, pièce d’un jeune auteur guinéen sélectionné pour ce Festival burkinabé des Recréatrales. Lauréat de la bourse ’’Visa pour la création’’, de l’Institut français, Maison mère, il pense se lancer dans la création d’un spectacle ayant comme socle cinq pièces de théâtre de Koffi Kwahulé, mettant en vue le désir et la sexualité. De son vrai nom, Souleymane Bah, ce metteur en scène d’un type particulier répond au pseudonyme, Soulay Thiâ’nguel.


Marcel Kpogodo

Florisse adjanohoun et Alphonse atacolodjou

Fitheb 2012


Deux comédiens béninois en maturité


Ce sont deux figures phare du théâtre béninois ayant effectué un jeu dans l’une des pièces diffusées en ce Fitheb 2012. A un an d’intervalle, l’une entrait fortuitement sur les planches avec la création d’une troupe théâtrale qui a fait fureur dans les années 1990 et 2000. C’était avec Urbain Adjadi, Marcel Orou Fico, Claude Balogoun et Brice Brun. L’autre, par un « heureux hasard », comme il aime à le dire, voit le monde du théâtre lui ouvrir les bras, par le biais d’un certain Camille Amouro qui venait voir un cousin dans la maison qu’il habitait. Ce jour-là, cette belle plume se déplaçait avec Les fourberies de Scapin de Molière. C’est ainsi que notre ami initie le montage d’une troupe de théâtre à l’Ecole de base Saint Basile de Vodjè. En entrant dans le milieu, il côtoie des noms emblématiques tels qu’Antoine Dadélé, Jean-Paul Badet, en ce moment, Professeur de Français à l’Ecole Montaigne, Orden Alladatin, Alougbine Dine et Ousmane Alédji. Deuxième « heureux hasard », selon notre homme, un casting en décembre 1992 l’amène en France, une année plus tard, pour jouer dans Médée de Pierre Corneille. Mais, il crée son premier spectacle en 2001 : Monstres et saltimbanques, dans laquelle il joue le rôle d’Alpha, un chef de bande, face à un Erick-Hector Hounkpè, alias Fô Kiki, incarnant un handicapé moteur, ’’cul-de-jatte’’. En 2002, il rencontre Bruno Thircuir, un ancien technicien de l’ex-Centre culturel français, qui lui propose, en 2003, de jouer dans Don Quichotte de Cervantès. C’est l’année où il s’installe en France.


Florisse Adjanohoun


Situation presqu’analogue de l’autre côté puisque, elle, au début des années 2000, fait plusieurs tournées en France, elle qui, quelque années plus tôt, après avoir obtenu son Bac, se trouve aux prises avec ses parents, des Administrateurs des Impôts, qui ne voulaient pas la voir s’investir professionnellement dans le théâtre, considéré comme précaire et peu sérieux. Mais, convaincue de n’être née que pour la vocation dramatique, elle fonce et se professionnalise à travers un nombre incomptables de pièces dans lesquelles elle se produit en Europe et dans les Antilles, notamment. Elle fait même des ateliers avec des metteurs en scène. Entre temps, elle s’est mariée mais, cela se termine par une séparation. De retour au pays vers la fin de la première décennie de l’année 2000, elle gère une galerie d’art pendant trois ans et arrête parce que la scène lui manquait. A l’heure actuelle, quand ses père et mère voient l’actrice confirmée qu’elle est devenue, ils se montrent satisfaits et l’encouragent à aller de l’avant. Pour l’instant, elle va s’investir dans la pièce, La femme et le colonel, d’Emmanuel Dongala et se prépare pour un Festival au Cameroun.


Alphonse Atacolodjou


Parallèlement à elle, l’autre acteur émérite béninois, coiffé d’un rasta, entend rester comédien et, pour un bon moment encore ! Au cas il se déciderait à se faire metteur en cène, ce serait pour quitter définitivement les planches. En outre, devant l’évocation du nom de sa collègue de jeu, il tombe d’admiration pour elle, émerveillé qu’il est de l’avoir recommandée à Bruno Thircuir pour remplacer la comédienne titulaire qui était enceinte : lorsque cette actrice d’un teint très claire, d’yeux élégamment forts et d’une taille modeste, accepta de prendre la place de celle-ci, il ne lui fut envoyé que la vidéo et le texte du spectacle, ce avec quoi elle a travaillé seule pendant fin février-début mars 2012 et, ce n’est que le jeudi 29 du second mois qu’eut lieu l’unique répétition avec l’ensemble de la troupe du metteur en scène, venue de France. Et, le 2 avril, elle s’illustra majestueusement dans Kaïna-Marseille. Celle-ci n’est personne d’autre que Florisse Adjanohoun et, cet autre grand acteur qui admire le savoir-faire qu'elle a déployé, Alphonse Atacolodjou.


Marcel Kpogodo

vendredi 30 mars 2012

Hassane Kassi Kouyaté au Fitheb 2012

Hassane Kassi Kouyaté


Une discrétion de densité


La densité se vêt toujours de simplicité. Cette vérité se concrétise une fois de plus à travers cet homme de 48 ans, teint noir, élancé, humblement habillé d'une chemise blanche sur un pantalon bleu. De sa voix lente de stentor et de son regard d'une perspicacité latente, il échange, entouré d'hommes de théâtre de plusieurs nationalités, non loin des bancs de la paillote qui abritera quelques minutes plus tard, le premier spectacle que l'Institut français de Cotonou accueille, dans le cadre du Fitheb 2012. Sa jovialité et son air détendu contrastent avec une carte de visite dont il évoque à peine la consistance. Metteur en scène, comédien, conteur, organisateur d'événements, Professeur de Théâtre un peu partout à travers le monde, Directeur artistique de la compagnie au nom de laquelle il planchera sur scène ce 28 mars, il est originaire du pays des "Hommes intègres'', mais se dit Mandingue d'éducation.


Qui l'eût cru ? Se retrouver en face de lui, c'est côtoyer le deuxième fils du très célèbre feu homme de théâtre et de cinéma, Sotigui Kouyaté ! Ayant donc les arts de la scène dans le sang, en héritage, en pratique quotidienne et s'y baignant de tout son corps, de tout son âme et de tout son esprit, il reconnait avoir été conçu et élevé dans le théâtre, ce qui constitue pour lui une rampe de lancement pour déployer toute son expertise dans le domaine pour la mettre au service de ses frères africains qu'il rencontre régulièrement, justifiant par là ses navettes régulières entre l'Afrique et la France, ce pays où il vit depuis trois décennies. A son actif, il faut trouver, pour ce formateur dont le mérite se reconnaît par les nombreuses sollicitations scientifiques dont il est l'objet, la création, au Burkina, avec des frères et des amis, du Centre Kilia, un lieu d'accueil, de production, de formation, de programmation de spectacles vivants et de résidence de création, du Festival ''Djenné" de musique et de contes de Bobo-Dioulasso, de "Ouaga Hip-hop'', et le parrainage de plusieurs festivals, notamment. En outre, plusieurs structures d'enseignement l'accueillent pour partager sa connaissance du théâtre : l'Ecole de Théâtre de Naples dont il est le Directeur artisitique, l'Université de Paris VIII, entre autres. Il développe aussi une carrure inimaginable. Diplômé en Commerce, il s'applique à faire entrer dans la mentalité de ses apprenants africains la nécessité de rentabiliser économiquement les projets artistiques dont ils sont les concepteurs, le seul moyen, selon lui, pour garantir la durabilité des structures mises en places en Afrique pour la pratique des arts du spectacle. Vous évertuant à pénétrer dans le jardin secret de l'homme, vous découvrirez un fan du parfum "Aqua Ijio Armani", un gourmand du plat de pâte de maïs à la sauce-légumes, un amoureux de la couleur verte, du citron et du zèbre, un animal auquel il a du plaisir à s'identifier, pour le blanc et le noir harmonieusement dessinés sur sa peau. Détestant l'ingratitude et tombant des nues devant la générosité, il n'est pas dramaturge. Fier d'avoir travaillé avec le très célèbre Peter Brook, il jouera, rappelez-vous le, ce 28 mars à l'institut français de Cotonou, dans la pièce "The Island", en duo avec l'autre très influent acteur malien, Habib Dembélé. Ce tempérament chaleureux est Hassane Kassi Kouyaté, Directeur artistique aussi de la Compagnie "Deux Temps, Trois mouvements".


Marcel Kpogodo

lundi 26 mars 2012

Fitheb 2012

Démarrage du Fitheb 2012


Programmation des spectacles à l'Institut français de Cotonou


Le Fitheb 2012 est lancé ce mardi 27 mars 2012. Le programme des spectacles devant se jouer à l'Institut français de Cotonou sont nombreux et, tout se termine le 07 avril ....



Marcel Kpogodo

mardi 6 mars 2012

Fitheb 2012

Onzième édition du Festival international de théâtre du Bénin



L'événement se tient le 27 mars prochain avec de grandes innovations



Dans le cadre d'une conférence de presse tenue ce mardi 6 mars, à l'ex-Cinéma Vog, Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), a annoncé la tenue très innovante de cet événement culturel d'envergure nationale, sous-régionale et internationale, du 27 mars au 07 avril prochain, dans les conditions satisfaisantes du bouclage de la plus grande partie du budget prévu.


C'est une 11ème Edition, financée par le Gouvernement béninois, à hauteur d'environ 265 millions de francs Cfa fermement bouclés, qui se tiendra sur 12 jours, du 27 mars au 07 avril 2012, dans 10 villes du Bénin et avec la participation effective de 16 pays, y compris le Bénin, pour 32 spectacles garantis par un nombre équivalent de compagnies.



Pascal Wanou, Directeur du Fitheb


C'est la substance de l'information apportée aux professionnels des médias, ce mardi 6 mars 2012, à l'ex-Cinéma Vog de Cotonou, par Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), entouré de Gaston Eguédji, Administrateur général de l'événement, et de Claude Balogoun, Chargé de communication.
Aussi, placée sous le signe du Renouveau, celle qui relance le premier Festival théâtral en Afrique, cette 11ème Edition du Fitheb recèle de plusieurs niveaux d'innovations.
Ainsi, l'orateur, Pascal Wanou, évoque 3 villages du Fitheb, qui seront installées respectivement à Cotonou, à Porto-Novo et à Parakou. Ensuite, une soirée spéciale programmée est dédiée au conte, de même qu'un concert géant est annoncé pour le 31 mars avec, comme artistes en prestation, John Arcadius et Zeynab, puis le groupe Gangbé brass band. En outre, quatre ateliers de formation tiendront lieu d'activités périphériques ; il y aura des formations en lecture théâtralisée, en scénographie et en couverture d'événements culturels, celle-ci, spécifiquement pour les journalistes, puis un atelier de renforcement des capacités sur le jeu d'acteur. Par ailleurs, appuyant le volet culturel du Festival, il est prévu un colloque international sur le thème de "L'économie du théâtre en Afrique".
Enfin seront tenues une cérémonie d'ouverture se particularisant par une grande surprise que le Comité d'organisation réserve au public béninois et, pour la première fois dans l'histoire du Fitheb, une cérémonie de clôture.


L'affiche provisoire du Fitheb


Toujours à en croire Pascal Wanou, un tel événement qui verra accueillir des spectacles dans les 10 villes béninoises que sont Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Ouidah, Bohicon, Abomey, Lokossa, Parakou, Djougou et Natitingou, sera animé, à part le Bénin, par 15 pays : France, Allemagne, Guadeloupe, Belgique, Suisse, Haïti, Guinée-Conakry, Burkina-Faso, Mali, Sénégal, Togo, Cameroun, République démocratique du Congo et Congo-Brazzaville, notamment. De plus, l'ensemble des spectacles est garanti par l'appui de nombreux partenaires institutionnels : le Fonds d'aide à la Culture, l'Organisation internationale de la Francophonie, l'Institut français du Bénin, Culture France, la Coopération suisse et celle allemande, les Commissions de l'Uémoa et de la Cedeao, et Arterial Network, entre autres. Il ne reste qu'à souhaiter que les fruits tiennent la promesse de ces belles fleurs offertes par le Directeur Pascal Wanou.


Marcel Kpogodo