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jeudi 22 avril 2010

Vie des médias au Bénin

Carlos Kitomé





Cinquième édition du Festival de la presse




Carlos Kitomé parle des innovations de l'événement




Débutée en cette journée du 22 avril devant la Maison des médias à Cotonou, la version 2010 du Festival de la presse s'annonce avec un grand nombre d'innovations. A cet effet, le journaliste culturel Carlos Kitomè, l'initiateur de cette manifestation, a accepté de se prononcer sur celles-ci, dans le langage direct qui est souvent le sien.





Journal Le Mutateur : En tant qu'organisateur du Festival de la presse, peux-tu nous parler des innovations de cet événement, cette année ?




Carlos Kitomé : On peut dire que la première innovation, c'est d'abord d'être à la Maison des médias, cette année, chez nous. La deuxième, c'est que nous avons prévu de faire des émissions en direct depuis la Maison des médias, qui vont passer sur des radios de la place, si tout se passe comme nous le voulons. La troisième, c'est de permettre à toutes les différentes entités de la presse béninoise d'exposer ce qu'elles savent faire ; c'est pour ça que nous avons prévu des stands, des stands pour les caricaturistes, les photo-journalistes, pour les journaux spécialisés et pour les maisons de communication qui sont dans la publicité et qui accompagnent les organes de presse.

Donc, c'est un peu ça les innovations ; il faut avouer qu'en plus de tout ça, nous avons prévu une compétition de culture générale et une compétition de A à Z, des éléments qui n'existaient pas auparavant dans le Festival. Donc, voilà un peu.




Quelles sont les grandes leçons que tu tires, après cinq années d'expérience ?




Il a fallu cinq ans pour qu'on vienne tenir le Festival, pour la première fois, à la Maison des médias, il a fallu cinq ans pour que toutes les associations nous soutiennent d'une certaine manière. Donc, c'est la plus grande leçon que nous tirons des cinq ans d'existence du Festival de la presse ; nous avons fini par nous faire accepter de nos pairs et, c'est la plus grande victoire que nous pouvons dire avoir eu, après ces cinq ans.





Nous avons entendu dire qu'il y a un certain nombre de personnalités du journalisme béninois qui auront des prix. Est-ce que tu veux bien dire quelques mots sur le nom de ces personnalités et sur les raisons pour lesquelles elles ont été choisies ?





Il y a le Doyen Roger Tchaou de l'Ortb (Ndlr : Office de radiodiffusion et télévision du Bénin) qui est déjà à la retraite, que le Comité a décidé de primer, parce que c'est un non-voyant ; depuis l'école primaire, il est non-voyant et, il a pu étudier, faire carrière dans la presse jusqu'à aller à la retraite. C'est une chose que nous saluons et nous voulons que cela serve d'exemple aux non-voyants.

En plus de lui, nous allons primer Annick Balley, la Rédactrice en chef de la télévision nationale, parce que c'est une femme battante, c'est une femme qui nous a donné envie de faire cette profession, c'est une femme qui est agréable à voir quand elle est à l'écran et qui affiche une certaine rigueur dans la façon de faire son travail. Et, c'est cette rigueur que nous saluons ; elle n'est pas seule mais, depuis, elle est là et elle tient toujours la route, et de fort belle manière.

Nous allons primer également Félix Sohoundé Pépéripé, alias Fsp, qui, à notre avis, est un vrai battant. C'est un journaliste sportif ; nous le remercions parce que, celui-là, il a ressuscité la retransmission en direct du championnat, c'est une chose qui n'existait plus, il est arrivé à Radio Tokpa avec toute sa passion, toute sa fougue, il s'est battu et la chose est revenue, et tout le monde a repris. C'est pour ça que le Comité a décidé de lui faire remarquer qu'il a été important, qu'il a joué un rôle important, un rôle capital dans la presse béninoise.

Nous allons primer également le Doyen Justin Sossou, Justin Sossou, le Chef programmes de la radio nationale, qui a beaucoup fait dans la presse béninoise, beaucoup, beaucoup trop ! Parce que la plupart des jeunes aujourd'hui qui sont sur les radios privées sont passés par lui et, les jeunes, à la radio nationale, il les a toujours encadrés, il a lancé une émission sur Atlantic Fm qui a fait école et qui a vu passer tous ceux qui sont les vrais animateurs aujourd'hui. Et, c'est pour ça que nous avons voulu le distinguer.

Nous allons distinguer également la Doyenne Constance Meffon. C'est la plus ancienne femme de la presse sportive ; elle est là, elle est restée, elle demeure là et, ce n'est pas facile ; tout le monde vient, les gens fuient, elle a résisté, elle est là, malgré toutes les difficultés. Elle n'a pas été vraiment logée à la belle enseigne, mais elle est restée, elle est restée fidèle à la rubrique. Et, c'est pour ça que le Comité a pensé à lui décerner un Prix.

Donc, voilà, en quelques mots, les motifs qui ont poussé le Comité à distinguer des confrères.




Un dernier mot ? Un message à lancer aux confrères ?




Les confrères, c'est pour eux que nous nous sommes sacrifiés, que nous nous sommes battus. Donc, nous les attendons, qu'ils viennent. Ceux qui se sont inscrits doivent venir participer à ces activités et que les autres viennent quand même les accompagner, rester à côté pour qu'ensemble, on puisse vraiment s'amuser. Le 03 mai, c'est notre fête mais, avant le 03 mai, on veut bien pouvoir s'amuser un peu.





Propos recueillis par Marcel Kpogodo