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jeudi 25 octobre 2012

Arsène Cocou Yémadjè sur les planches à Cotonou

Les fruits conformes aux fleurs entrevues


Le personnage, en pleine lecture de tranches catastrophiques ... (Photo d'Abdoula Aziz Soumaïla)
Le samedi 6 octobre dernier, la paillote de l'Institut français du Bénin a permis de vivre la représentation par le Béninois, Arsène Cocou Yémadjè, de Confessions posthumes, une pièce qu'il mettait en scène, en même qu'il en était l'acteur unique. Le décor simple et pragmatique, défoncé d'une chaise, prenait en compte la voix éraillée du comédien, qui, avec son accoutrement, indique son appartenance à l'univers des ouvriers. C'est d'abord une bouteille d'alcool en main et une de ses bretelles détachée qui permettent de se rendre compte de la mélancolie qui le ravage. De même, la lumière, isolée, dans un premier temps, comme dans un hôpital, révèle l'angoisse de la solitude de ce veuf, ''père'' de deux enfants, qui doit gérer les suites du décès de son épouse mais, surtout, la découverte de son infidélité de longue durée. Le monologue qu'il habite aide l'acteur à se maintenir complètement libre pour assumer ses responsabilités scéniques, ceci qui lui donne l'occasion de plusieurs situations d'un salutaire comique de mots, ingrédient devenu indispensable pour maintenir le public en haleine. Le journal intime qui lui sert de compagnon de scène n'empêche nullement Arsène Cocou Yémadjè d'accéder à une dimension élevée d'une capacité appréciable de transmission d'une émotion durable au public. De cette manière, il a séduit, même s'il semblait plus jeune que son rôle.


Marcel Kpogodo   

mercredi 3 octobre 2012

Confessions posthumes à l'Institut français du Bénin

Retour d'Arsène Cocou Yémadjè sur les planches béninoises

On s'en souvient encore : La consultation, pièce jouée, en finale du Fitheb 2012, le 7 avril dernier, avec comme metteur en scène, Arsène Cocou Yémadjè, avait fait sensation, vu, surtout, l'état de complète nudité, dans lequel s'étaient retrouvés des personnages profondément embarqués dans leur rôle de fous. Le samedi 6 octobre prochain, Arsène Cocou Yémadjè encadrera justement encore, pour la première fois au Bénin, depuis ce dernier spectacle, la représentation d'une nouvelle pièce dans laquelle il sera lui-même acteur : Confessions posthumes. Écrite par le Tchadien Ouaga-Ballé Danaï, elle projette la problématique d'une tromperie conjugale de trois décennies, à laquelle est confronté un personnage désabusé mais, lui-même, porteur d'une certaine vengeance, au regard de ses faits d'armes, en matière d'infidélité matrimoniale. C'est le spectacle d'un dialogue entre le journal intime de sa feue épouse et lui pour démêler l'écheveau d'un labyrinthe psychologique, d'un processus opaque dans lequel ces deux mariés se sont mus, sur le fondement d'un rejet réciproque et non concerté des normes morales. Quel contexte plus vrai et plus réaliste que celui que va dépeindre Consultations posthumes, samedi prochain, mais déjà jouée au Niger et au Cameroun ? Il va falloir suivre cette nouvelle mise en scène de Yémadjè, de quoi analyser la qualité, le degré du sens d'innovation de ce metteur en scène, tête brûlée du théâtre béninois.

Marcel Kpogodo

lundi 17 janvier 2011

Culture au Bénin

Patrice Toton, dramaturge béninois





Commémoration de l’an 1 du drame haïtien




Le casting de Patrice Toton à l’honneur




En commémoration du premier anniversaire de la tragédie haïtienne consistant en un grand tremblement de terre ayant emporté plus de 200 mille Haïtiens, l’artiste dramaturge béninois, Patrice Toton, a initié la lecture scénique de sa nouvelle pièce consacrée à ce tremblement de terre : Le casting. C’était au Centre culturel français de Cotonou, devant un grand nombre de personnalités du monde des Lettres et d’un grand public.




La pièce Le casting de Patrice Toton a connu une lecture scénique, le 12 janvier dernier, au Centre français de Cotonou, en présence d’artistes du monde du théâtre, de certaines autorités de l’Ambassade d’Haïti près le Bénin, du Professeur Guy Ossito Midiohouan et, notamment, du Directeur du Centre. Dans une mise en scène d’Arsène Cocou Yémadjè, cette pièce relate le retard respectif du jeune Tatou et de l’Haïtienne Tabaresse de Tabare à un casting organisé par un metteur en scène rompu, Tola. De négociations en disputes, en menaces et en chantages, ils finissent par obtenir leur sélection par celui-ci pour jouer dans la pièce qu’il a en projet de construire sur scène : Roméo et Juliette. Mais, cet accord est vraiment à l’arrachée parce qu’il se réalise sur un fond de la mort de l’épouse de Tola, venue chercher son mari au ’’Centre culturel français où se déroulait le casting, alors qu’elle ne voyait pas celui-ci rentrer à la maison, bien que l’heure fût tardive. Ainsi, le metteur en scène ne doit son salut devant la police qu’au témoignage de Tabaresse, déjà retenue pour le casting, affirmant que l’épouse a perdu la vie, suite à un accident. Si, à travers cette mise en scène, Arsène Cocou Yémadjè a innové, c’est en dressant un véritable mur entre les lecteurs de la pièce et le public, rehaussant d’un cran la valeur de la pièce et le prestige des artistes en scène dont le mystère de l’identité donnait plus de force et de richesse aux répliques échangées, celles-ci auréolées d’images et de contrastes forts révélant le travail d’une exigence indéniable de Patrice Toton sur le texte. Les applaudissements nourris, à la suite de près de 90 minutes de spectacle, montrent qu’une fois de plus, sa richesse de concentration à la création n’aura pas été vaine.



Marcel Kpogodo