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mardi 16 août 2022

Le nom de famille s’invite dans l’exposition, “Mes origines”

Dans le cadre d’un vernissage organisé à Akassato


"Mes origines" est une exposition collective dont le vernissage s’est tenu le samedi 13 août 2022 à l’espace artistique et culturel dénommé ’’Enakpami’’, sis arrondissement d’Akassato, dans la commune d'Abomey-Calavi. 15 artistes sélectionnés ont mis au point des photos d’art, que pourra découvrir le public. L’exposition concernée prend un caractère particulier, étant donné qu’à côté des artistes titulaires de la manifestation, un peu moins d’une quinzaine d’enfants et d’élèves émanant d’Akassato ont eu l’occasion de présenter des peintures avec, comme sujet d’inspiration, le nom de famille.


Junior Avocanh, dans l'explication de son travail de peinture ... - Crédit photo : Léandre Houan


« C’est le roi Glèlè qui, après avoir gagné une guerre avec l’aide de mon aïeul, un prêtre des religions endogènes, l’a surnommé ’’Djagla’’, du nom de l’un des plus redoutables signes du ’’Fâ’’, un système divinatoire africain. La révélation qu’a partagée Brice Djaga concernant son patronyme, dans l’après-midi du samedi 13 août 2022, lors du vernissage de l’exposition, ’’Mes origines’’, qui s’est déroulé au complexe artistique et culturel, ’’Enakpami’’, qui se situe dans l’arrondissement d’Akassato, de la commune d’Abomey-Calavi. Gérard Hountondji, élu consulaire à la Chambre des Métiers, était présent au vernissage indiqué, de même que Youss Atacora, un artiste contemporain béninois confirmé.

 

De son côté, Junior Avocanh a expliqué, face à ses travaux, que son nom de famille, ’’Avocanh’’, vient de sa création par une divinité protectrice du roi Houégbadja, l’un des monarques de l’ancien royaume du Danhomè.


En s’exprimant ainsi, Brice Djaga et Junior Avocanh, dans un ensemble de 9 enfants et jeunes élèves puis de 5 artistes amateurs, ont fait découvrir par le public le résultat de leurs recherches. Il s’agit de tableaux de peinture ayant traité du nom de famille africain. 


Selon les précisions qu’a apportées Mozard Fandohan, fondateur et directeur d’ ’’Enakpami’’, ’’Mes origines’’ est le résultat d’un processus laborieux. Ceci a débuté par la sélection d’un groupe de 15 artistes, sur la base des travaux qu’ils avaient à leur actif, après un appel à candidatures. Ensuite, ces élus ont été formés aux Technologies de l’Information et de la communication (Tic), à la photographie et à la vidéo d’art, puis au graphisme et à la manipulation de plusieurs logiciels de montage de photos et de vidéos. En outre, il leur été donné d’effectuer une sortie culturelle au niveau des musées et des sites touristiques de Porto-Novo. Par ailleurs, ils ont intégré une résidence de création, qui leur a donné l’opportunité de produire les œuvres photographiques en exposition depuis la soirée du samedi 13 août 2022.

 


Une expérience parallèle liée à l’inculturation


La commune d’Abomey-Calavi, par l’arrondissement d’Akassato où se situe le centre ’’Enakpami’’, est la dernière étape que connaît l’exposition, ’’Mes origines’’. Itinérante, elle a été montrée, quelques semaines plus tôt, dans les villes que sont Natitingou, Abomey, Porto-Novo et Cotonou. Voulant accorder à cette exposition un cachet particulier à son point de chute qu’est Akassato, Mozard Fandohan a initié le recensement de ce groupe de 14 enfants, d’élèves et d’artistes amateurs y habitant et leur a demandé de réaliser des peintures en s’inspirant de l’histoire de leur nom de famille.


De gauche à droite, Mozard Fandohan, Youss Atacora et Gérard Hountondji, au cours du vernissage de ''Mes origines'' - Crédit photo : Léandre Houan

Pour cet artiste plasticien et acteur culturel, la démarche de travail sur le patronyme béninois se justifie pleinement. Selon le Directeur d’ ’’Enakpami’’, l’atmosphère du rejet de sa culture par la société africaine contemporaine s’y prête parfaitement. En conséquence, « l'appel au retour des valeurs culturelles est un défi générationnel », a-t-il été amené à analyser, dans son intervention liée au lancement du vernissage indiqué.


De cette manière, comme décidé à jouer sa partition en combattant le mépris par le Béninois de ses valeurs culturelles authentiques et, pour l’inciter au retour à son identité culturelle, par le biais des arts plastiques, il a fait de ’’Mes origines’’, le tremplin par lequel le groupe des 14 est allé faire des recherches. Il s’agissait, pour chacun des membres de l’ensemble, de découvrir le fondement historique de son patronyme, ainsi que les panégyriques claniques afférents, ce qui se dénomme ’’ Àkɔ’’, en langue nationale béninoise du fon.


A en croire Mozard Fandohan, la focalisation, de manière particulière, sur le nom de famille part d'un constat amer selon lequel « plusieurs parents ignorent leur identité culturelle, leur langue maternelle, leurs symboles identitaires, au profit de la modernité ». Pour lui, cette situation constitue une anomalie qui se pérennise beaucoup trop dans le temps. Avec cet abandon, au niveau des Béninois, des facteurs de leurs origines et, par extension, de leur identité culturelle, il en a évoqué, comme autre manifestation, le désintérêt pour les cicatrices raciales.


"Mes origines", par son déroulement, permet la concrétisation du projet, "Accès gratuit à la Culture pour tous au Bénin". Il est financé par le programme Acp-Ue Culture-Awa, pour le compte de l’Afrique de l'Ouest. Il s’agit d’un programme que porte un Consortium constitué par l'Institut français de la ville de Paris, en France, et son partenaire co-demandeur, le Centre Culturel ’’Kôrè’’ de Ségou, au Mali.


L’exposition ’’Mes origines’’ se clôt le 19 août 2022. « Les œuvres exhibées, ici, au Centre ’’Enakpami’’ sont accessibles aux populations, de jour comme de nuit », a indiqué Mozard Fandohan.

 

Léandre Houan / Marcel Gangbè-Kpogodo

vendredi 19 juin 2020

"Les femmes de l'Association "Hanlissa" " relèvent le défi d'une parfaite célébration

Dans le cadre de la tenue de la Fête des Mères

Les activités liées à la célébration de la Fête des Mères, prévues par "Les femmes de l'Association "Hanlissa" ", ont bel et bien eu lieu le dimanche 7 juin 2020 au restaurant "Sapin royal" à Tankpè, dans la commune d'Abomey-Calavi. L'initiative a donc été un franc succès. 

Elles ont fait le déplacement des grands jours

Conférences-débats, repas, réjouissances et coupure d'un gâteau. Les quatre phases ayant meublé la célébration de la Fête des Mères par "Les femmes de l'Association "Hanlissa" " dans la journée du dimanche 7 juin 2020 au restaurant "Sapin royal" du quartier de Tankpè à Abomey-Calavi. Le cadre choisi pour les festivités, un espace à la fois ouvert et intime, a laissé se manifester une ambiance bon enfant, décontractée, empreinte de jovialité et de gaieté. 

Aubin Akpohounkè, au cours de la manifestation

Dans un contexte aussi attrayant, Aubin Akpohounkè, journaliste et animateur culturel de langue nationale fon, puis promoteur du festival "Hanlissa" et de l'émission télévisuelle du même nom, a savamment orchestré le passage d'une activité à l'autre. Ayant donc officié comme présentateur. il se sentait en harmonie avec son domaine et dans une parfaite symbiose avec les mères de son association culturelle, qui se sont déplacées massivement afin de vivre l'événement, habillées qu'elles étaient dans un joyeux uniforme en fond bleu clair, avec un chapeau estampillé "Hanlissa". 


Des communications 

Concernant les communications prévues, deux orateurs se sont succédé en face du public de mères afin de décliner leurs thèmes respectifs. 

Stella Amoussouga

D'abord, Stella Amoussouga, journaliste à la télévision, "La Béninoise Tv", est intervenue sur les missions cardinales de la mère au sein du foyer. Ainsi, elle a évoqué la sensibilité du rôle social de la mère qui met au monde l'enfant, l'élève et l'éduque. 


Selon ce triple processus, elle le nourrit en lui donnant le sein, lui apprend à marcher et détient sur lui un pouvoir de façonnement de son avenir par la parole qu'elle émet sur lui. 


Par la suite, abordant les devoirs de la mère envers l'enfant, il revient, pour elle, à la femme procréatrice de développer des qualités de patience afin de conduire l'être humain de l'enfance à l'âge adulte, de prononcer à son endroit des bénédictions afin de lui garantir un avenir radieux, de travailler à faire de ses enfants des amis, de se familiariser au calendrier afin de maîtriser le cycle menstruel de sa fille aux fins de la guider à éviter les grossesses non désirées, de suivre l'enfant dans ses années d'études afin qu'il y réussisse, d'éviter de contredire le père du foyer dans ses orientations et, notamment, de savoir gérer le téléphone, les réseaux sociaux et la télévision de façon à ce que ces canaux de communication ne créent pas des désagréments dans la famille. 


Closant son exposé, Stella Amoussouga a félicité la mère pour tous les sacrifices qu'elle consent afin de faire face avec succès à sa lourde mission et lui a rendu hommage du fait qu'elle aille jusqu'à sacrifier son patronyme en faveur de celui de son mari. Elle a, par conséquent, appelé à honorer sa mère quels que soient son milieu social, sa situation, ou qu'elle soit sorcière ou non. 

A gauche, Jean-Pierre Hounti-Kiki, au cours de sa communication

Quant au chanteur de la musique traditionnelle, Jean-Pierre Hounti-Kiki, il a axé sa communication, tenue en langue nationale fon, comme son prédécesseur, sur le pouvoir essentiel de la femme et de la mère. Il a alors montré que la femme, de manière fondamentale, est un être qui détient le pouvoir, quel que soit où elle se trouve, ce qui a conduit, selon l'intervenant, dans les temps anciens, les ancêtres à empêcher la femme d'appartenir directement et visiblement à une sphère où s'exerce le pouvoir. 


Selon lui, elle est aussi le bastion de la tradition et l'agent de sa transmission aux enfants, ce qui impose à la mère, pour réussir cette mission, d'effectuer des recherches sur la famille de son mari et sur la sienne afin de maîtriser les principes à transmettre à sa progéniture. 
Par ailleurs, à en croire l'intervenant, une autre sphère du pouvoir de la mère est le verbe qu'elle doit savoir utiliser en faveur de ses enfants. Il a, en outre, prodigué aux mères un conseil, celui d'aller puiser dans la tradition les richesses afin de réussir une éducation authentique et inculturée des enfants. 


Dans son argumentation finale, Jean-Pierre Hounti-Kiki a relevé les domaines où la mère fait un usage négatif de son pouvoir : la sorcellerie, les pouvoirs occultes, sa personne propre dans laquelle elle cultive la crainte de soi et des autres. Il a, par la suite, prononcé des bénédictions sur les mères. 


D'autres activités 

Kpètchéwè, de la musique traditionnelle ...

... et Chimo la diva, de la musique moderne d'inspiration traditionnelle, ont émerveillé les mères par leur prestation musicale

Si les intermèdes entre les activités au programme ont été assurés par des étoiles montantes de la musique béninoise, telles que Kpètchéwè et Chimo la diva, la fête des mères s'est poursuivie avec un repas des grands jours qu'ont partagé les mères "Hanlissa". 


Aussi, il y a eu des moments chaleureux où des pas de danse ont été esquissés par les membres présentes des "Femmes de l'Association "Hanlissa" ". 

Les mères en train de savourer leur repas ...

... puis de se défouler à travers l'exécution d'une danse bien cadencée

Enfin, dans une allégresse hors du commun, un gâteau a été découvert, découpé et partagé. 

 
Coupure du gâteau symbolique


Marcel Kpogodo

lundi 17 février 2020

Gilbert Déou-Malé réaffirme les critères pour bénéficier d'une subvention au Fac

Dans le cadre de ses échanges avec les acteurs culturels

Dénombrés à environ la double centaine, ils ont rallié la salle de conférences de l'Hôtel "JP Alafia" situé dans l'arrondissement de Godomey de la commune d'Abomey-Calavi, pour écouter Gilbert Déou-Malé, Directeur général  du Fonds des Arts et de la culture (Fac), le jeudi 13 février 2020. Artistes, acteurs et promoteurs culturels, arrangeurs et hommes de médias ont répondu à un rendez-vous initié par un groupe restreint dirigé par le coach et acteur culturel, Auguste Amoussou. Il aura servi à l'invité à faire connaître les normes à suivre pour bénéficier d'une subvention du Fac en 2020.

Gilbert Déou-Malé, au cours de la rencontre ...

Cinq bonnes conditions. Celles que le Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), Gilbert Déou-Malé, a partagées, à la salle de conférences de l'Hôtel "JP Alafia", à Godomey, le jeudi 13 février 2020, avec de nombreux artistes et acteurs culturels, et qui se rapportent aux conditions pour bénéficier d'une subvention dans l'institution de financement dont il a la charge de l'administration et de la gestion. A cette occasion, il était entouré, notamment, de l'un des administrateurs de l'institution, Souleymane Salaou, et d'Auguste Amoussou, facilitateur de la séance.


A en croire les éclaircissements qu'a apportés Gilbert Déou-Malé, les cinq conditions indiquées restent accessibles : être un artiste, un acteur ou un promoteur culturel béninois, concevoir un projet culturel prenant en compte la politique annuelle de l'État en matière de culture, se conformer au canevas de demande de subvention du Fonds des Arts et de la culture (Fac) et à celui du rapport de fin d'activités, être capable de définir de quelle manière à partir de l'activité subventionnée réaliser son autonomie financière et être prêt à défendre son projet devant un comité technique.


En outre, pour le Directeur général, les réformes rendent obligatoire un tel cheminement, ce qui permettrait l'adoption par les demandeurs de critères propres au Fac et la mise en place d'un système dénué de tracasseries et de rançonnements. Montrant son ouverture envers son auditoire, il a par ailleurs annoncé devoir initier ultérieurement des rencontres respectives avec les managers qu'il entend faire former sous peu, les journalistes culturels, les propriétaires de studio d'enregistrement, avec lesquels il espère s'organiser pour faire produire des albums de musique de label "Fac", les responsables d'espaces culturels et les artistes qui s'engagent dans la promotion de la musique béninoise à l'extérieur.

Marcel Kpogodo

jeudi 30 janvier 2020

Projet "Enakpami" : 12 stagiaires formés en photographie et en vidéo d'art

Dans le cadre d'un financement de l'Union européenne

Le projet relatif à une Expérience nouvelle d'assistance kyrielle aux plasticiens pour leur ascension via le multimédia et l'Internet (Enakpami) a débuté en 2019 et continue son déroulement dans l'année en cours avec la tenue à Akassato, dans la Commune d'Abomey-Calavi, de la formation d'une douzaine de stagiaires en photographie et en vidéo d'art depuis le 6 janvier 2020. Vue sur un très pratique processus pédagogique qui s'achève.

En jaune, Totché, face à ses auditeurs ...

"Techniques de prise de vue en photographie d'art", "Traitement d'image", "Techniques de prise de vue avec une caméra professionnelle", et "Montage de la vidéo d'art". Les quatre modules qui ont meublé les "Ateliers de formation de jeunes artistes plasticiens du Bénin en photographie et en vidéo d'art", pendant 16 jours, à raison de 4 par semaine, par module, du 6 au 30 janvier 2020, de 8h à 15h, dans la Salle multimédia moderne du siège du projet intitulé, "Expérience nouvelle d'assistance kyrielle aux plasticiens pour leur ascension via le multimédia et l'Internet (Enakpami), sis Akassato, à Abomey-Calavi. Il est financé par le programme dénommé, "Renforcement et Participation de la société civile" de l'Union européenne (Ue).


Selon un thème de travail sur le droit des minorités, des professionnels avérés ont été sélectionnés pour assurer ces modules en faveur de 12 stagiaires, des artistes plasticiens de divers horizons : des anciens étudiants de l'Institut national des Métiers d'art, d'archéologie et de la culture (Inmaac), des photographes de formation, des peintres et des graphistes, de même que des autodidactes.

Au milieu, Parfait Zossou, instruisant des stagiaires ...

En matière de "techniques de prise de vue en photographie d'art", Parfait Zossou, photographe d'art, n'a pas ménagé ses efforts et son sens d'abnégation pour réaliser le cahier de charges pour lequel il s'est engagé. En l'occurrence, ayant achevé sa semaine de prestation pédagogique, il a continué à suivre ses auditeurs jusqu'aux derniers jours : "Je les ai trouvés bien, curieux, motivés pour connaître la chose, ce qui m'a permis de revenir travailler avec eux pour les enrichir davantage". A l'en croire, la démarche progressive qu'il a suivie dans son enseignement lui a permis d'aborder successivement le fonctionnement de l'appareil photo, les techniques de prise de vue, celles des photos d'art, la photographie et l'art de la photographie d'art. 


Concernant le traitement d'images, en a été à la charge Hervé Alladayè, alias Hodall Béo, artiste peintre rompu et, entre autres, graphiste. En outre, si l'artiste expérimenté, Martial Lalèyè, s'est occupé des techniques de prise de vue avec une caméra professionnelle, le vidéaste béninois très connu, Totché, a axé son apprentissage sur le montage de la vidéo d'art. Pour lui, le centre multimédia promu par le projet "Enakpami" offre l'opportunité aux stagiaires de venir y travailler, y faire leurs recherches, de même que pour réaliser des créations.

Marcel Kpogodo


Impressions de stagiaires




Hélène Méhinto, artiste plasticienne spécialiste des arts textiles et designer, ancienne étudiante de l'Inmaac : "En si peu de temps, on a pu faire beaucoup de choses : on a commencé d'abord avec la photographie d'art et le professeur nous a appris le b-a-ba de l'appareil photo, comment prendre des photos. Avec un autre professeur, on a ramené ces photos dans "Photoshop" et il nous a montré comment les traiter. Après cela, on a abordé la vidéo et nous en avons pris quelques-unes et nous avons été initiés à les travailler. Pour moi, on a eu peu de temps pour faire sortir beaucoup de choses. Je remercie beaucoup le promoteur pour cette formation-là".



Myckael Kouessi Agbénomba, artiste plasticien autodidacte : "Au cours de cette formation, différents professeurs nous ont donné des cours. D'abord, nous sommes passés de l'appareil photo à la photo et à la photo d'art. Au début, nous pensions qu'il n'y aurait que de la théorie mais, à notre arrivée, ce n'était rien que de la pratique. On a eu accès à l'appareil et l'on a commencé à réaliser par nous-mêmes des photos.

Avec les quatre jours que nous avons fait avec ce professeur, il nous a tout donné, il nous a appris à faire les photos comme si nous étions des professionnels ; en quelques jours, il s'est donné à fond, il s'est vidé, de telle façon qu'on peut exercer à côté de celui qui a fait une école en photographie et en photographie d'art.

Par la suite, nous avons travaillé sur le logiciel "Photoshop". Il y a eu une relation avec les photos que nous avons prises ; nous les avons utilisées pour réaliser nos propres maquettes. Ce professeur nous a appris comment retravailler les photos. Donc, pendant les 4 jours qu'il a fait avec nous, nous avons réalisé des articles, des images et des affiches sur la base des photos que nous avons prises préalablement.

Le troisième professeur s'est occupé de la vidéo. Comme les autres, automatiquement, c'était la pratique en même temps et, nous avons fait des interviews personnelles ; on a été sur-le-champ sur le terrain pour la prise de vidéos. Tout cela nous a amenés à déboucher sur la vidéo d'art.

Dans ce domaine, le professeur nous a appris à utiliser les vidéos prises pour créer une vidéo d'art, de même que les photos captées au début pour faire une oeuvre d'art.

Pour tout récapituler, cette formation nous a appris beaucoup de choses, à savoir comment il faut faire une photo, un montage, une vidéo d'art et une photographie d'art.

Ces connaissances qu'on a reçues nous conduiront à dépasser ce que nous savions faire. Pour moi, cela a été une chance de participer à cette formation. J'ai reçu des connaissances en plus de celles que j'avais".



Odette Houssou, photographe professionnelle : "Avec cette formation, je peux faire beaucoup de choses. Selon ce que j'avais eu en apprentissage, il s'agissait d'aller prendre des photos et de le remettre aux agents du laboratoire, qui se chargeaient de les travailler. Ici, après la présente formation, moi-même je peux sélectionner mes photos, je peux faire du graphisme et de la vidéo, couper des séquences et les remettre ensemble, les déplacer comme bon me semble".



Gilles Atrokpo, photographe d'art : "Après cette formation, j'ai pu comprendre que l'art ne se limite pas à la peinture et au recyclage mais qu'on peut appliquer la photo et la vidéo à l'art. Et, je peux reprendre certaines de mes oeuvres de peinture en travaillant sur "Photoshop" et sur d'autres logiciels adéquats. C'est le plus que j'ai reçu de cette formation".

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mardi 23 juillet 2019

« L'Archange Saint Michel délivrera tous les Béninois présents le 3 août 2019 », annonce Maître Sam

Dans le cadre d’une rencontre avec les hommes des médias

Maître Sam, Président de l’Eglise qui est le Temple ’’Chemin de vie’’, a tenu des échanges avec les hommes de médias, le lundi 22 juillet 2019, au siège de la structure religieuse à Misséssinto, dans la Commune d’Abomey-Calavi. Il en ressort que le spiritualiste convie les Béninois à prendre part massivement à la grande séance de délivrance qui aura lieu le 3 août 2019 avec, comme invité spécial, l’Archange Saint Michel, pour des moments intenses de déblocage spirituel.


Maître Sam, au cours des échanges avec les hommes des médias
Des prières et des invocations à l’endroit de l’Archange Saint Michel, le samedi 3 août 2019, de 8h30 à 13h. Le rendez-vous inévitable à marquer dans son agenda par le public béninois, à en croire Maître Sam, le Président de l’Eglise, le Temple ’’Chemin de vie’’, qui a rencontré, dans la matinée du lundi 22 juillet 2019, des journalistes au siège de l’Eglise, situé à Misséssinto où, d’ailleurs, est censé se dérouler la séance de délivrance.


Selon le maître spirituel, la séance de délivrance indiquée est inédite et constitue une opportunité rare pour les populations car elle permettra, à travers des prières et des invocations, de faire descendre l’Archange Saint Michel, ce qui aura comme conséquence de produire un impact important sur les présents : ils bénéficieront de la délivrance par cet Ange de la sorcellerie, des mauvais esprits, des blocages, des attaques mystiques de tous genres, des situations sociales désavantageuses comme un travail abondant pour un salaire modique, autant de facteurs, selon Maître Sam, qui empêchent l’épanouissement de l’être humain et, avant cela, la réalisation de sa vision de vie, de ses objectifs, de son évolution dans la vie, tout simplement.



Pour le Président du Temple, ’’Chemin de vie’’, la vaste et extraordinaire séance de délivrance du samedi 3 août 2019 est ouverte à tous, sans distinction de confessions religieuses. Et, le site de l’Eglise est en train d’être préparé à accueillir plus de personnes que les 300 qui le fréquentent tous les dimanches.


A en croire Maître Sam, toute personne désireuse de le joindre, pour plus d’informations, sur cette séance de délivrance, pourra le faire au 97395661 ou au 95590376.


Marcel Kpogodo 

vendredi 3 février 2017

Meschac Gaba, une exposition thérapeutique de la détresse au ’’Centre’’ de Godomey

Dans le cadre d’un vernissage prévu pour ce vendredi 3 février

’’Le Centre’’ de Godomey abritera une double exposition. Ce sera dans la fin d’après-midi du vendredi 3 février 2017. L’un des artistes invités à présenter ses œuvres n’est personne d’autre que le Béninois Meschac Gaba, très connu de par le monde pour ses très atypiques inspirations. Le visiteur qui fera le déplacement peut être alors certain de se faire embarquer dans une atmosphère résolument curative de la détresse.

Meschac Gaba, dans ses explications, entre autres, de l'exposition
Des phares de voitures assemblés, montés en deux séries verticales jointes, allumés, clignotant de la détresse, en blanc, en rouge ou en jaune, d’une part, et un peu moins d’une dizaine de toiles d’un genre assez singulier, d’autre part. Le menu du fruit de la toute nouvelle inspiration de l’artiste peintre, récupérateur, installateur et déambulateur béninois, Meschac Gaba, ce qui sera présenté ce vendredi 3 février 2017, dès 18 heures, au ’’Centre’’, le complexe culturel situé à Atrokpocodji, dans l’Arrondissement de Godomey, à Abomey-Calavi.
Dans la première salle d’exposition, relativement spacieuse, se l’accapare une sorte de géant collier composé de plusieurs tailles et de différentes formes de phares, ceux-ci qui dictent leur émotion des situations d’urgence, celles incarnant la détresse. Avec les deux plus petits phares qui, reliés à l’ensemble par un fil conducteur de courant, terminent chacun des bouts de la série, et qui demeurent détachés, l’ensemble donne l’impression d’un serpent aux mille couleurs au repos, repu. 

Le serpent aux mille couleurs de détresse de Meshac Gaba
Et, ce géant collier aux multiples scintillances clignotantes symbolise la détresse, dans tous ses états, telle qu’elle se manifeste partout, « au niveau de la santé individuelle, de la famille, de la société en général, du monde économique, de celui politique », confie Meschac Gaba, se risquant à décrypter une inspiration inédite. « La variété des couleurs de la détresse montre que ce sentiment touche toutes les races d’hommes de la terre, tout le monde entier, tous les hommes, tous domaines de différences confondus étant concernés par la détresse », conclue l’artiste, sans oublier que, selon lui, les différentes tailles de phare portent aussi une signification précise : l’homme dans toutes ses dimensions physiques.
Et, Meschac Gaba développe davantage en évoquant l’absence de gratuité du choix du thème de la détresse, étant donné qu’inspiré d’un instant éprouvant de maladie, qu’il a traversé, il s’en est sorti et décide d’en produire un impact positif sur la société, d’où l’effet purement catharsistique de cette installation, ce que le public est appelé à venir vivre, à expérimenter.
En outre, l’état de détresse trouve une solution inédite dans le deuxième pan de la présentation artistique du créateur, ce qu’il faut trouver par l’exposition dénommée ’’Mon jardin’’.  A travers des tableaux généreusement imprégnés de la fibre de plantes curatives qui poussent dans son jardin, à domicile,  Meschac Gaba renforce l’état de catharsis et de purgation de la détresse chez le visiteur. Ainsi, des plantes bien connues comme l’isope simple, l’isope aquatique, l’isope blanche, l’hibiscus, entre autres, ont généré une ingénieuse représentation sur des tableaux de couleurs plutôt apaisantes comme différentes teintes de vert, le blanc, le violet, ce qui guérit de la détresse ressentie dans la salle précédente ; l’artiste réussit la stratégie de communication entre l’installation et l’exposition de toiles, opportunément logée dans un espace plus étroit, plus rectangulaire, plus intime, aux fins d’une communication de la sérénité, d’un sentiment de profond apaisement. Cette démarche de conception de toiles  détermine plus que jamais en Meschac Gaba le génie d’imagination et de création que le monde entier s’arrache pour des productions artistiques au caractère inédit perpétuellement renouvelé, pour des enseignements universitaires en Occident, qui s’activent à lire un cerveau d’une productivité aux contours toujours imprévisibles. « C’est un nouveau départ », commente-t-il concernant cette technique de transposition curative des plantes sur des toiles. « Mais, j’ai besoin de le développer », finit-il. Une troisième surprise de Meschac Gaba pour le visiteur de l’exposition de cette fin d’après-midi du vendredi 3 février 2017, au ’’Centre’’ de Lobozounkpa : la déambulation, dont lui seul a le secret de la réussite, de ses perruques ayant fait le tour du monde ; elle est prévue pour ouvrir la manifestation de vernissage. Mille regrets aux absents !




Marcel Kpogodo

dimanche 27 novembre 2016

Le monument Stan Tohon en concert au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa

Dans le cadre des ’’Echos de Lobozounkpa’’


Une conférence de presse s’est tenue dans l’après-midi du jeudi 24 novembre 2016. C’était au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa. Elle a permis au Directeur exécutif de l’institution, Dominique Zinkpè, d’annoncer la tenue prochaine, dans cet espace, d’un ensemble d’activités d’ordre culturel avec, en prime, un concert du monument de la musique béninoise, Stan Tohon.

De gauche à droite, Salinas Hinkati, Stan Tohon et Dominique Zinkpè
« J’ai été sidéré par l’honneur qu’ils m’ont fait en m’invitant à prester ici », a affirmé Stan Tohon, le jeudi 24 novembre dernier, au cours de la conférence de presse organisée par le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, situé à Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi. « Je suis fier de prester au Centre culturel béninois ! », a-t-il fini par s’exclamer, pour un concert prévu pour avoir lieu dans la soirée du samedi 3 décembre 2016, à l’espace du Complexe culturel réservé à ce genre de manifestation.
Selon la mégastar béninoise, il s’agira pour elle, au cours de ce qu’elle a appelé un « grand concert », d’intervenir, accompagné par son Groupe, ’’Adjamalékou’’, composé de 7 musiciens parmi lesquels l’on trouve des chanteurs, des danseurs et des percussionnistes. Et, Stan Tohon prévoit de revisiter le vaste répertoire enrichi des nombreux morceaux à succès, qu’on lui connaît, répandus qu’ils sont dans l’ensemble de ses 37 albums, couronnant plus d’une quarantaine d’années de carrière : « Ce sera un répertoire qui permettra à tout le monde d’être à l’aise, d’être dedans, d’être dans le mouv’ », a-t-il commenté. Ainsi, le rythme dont il est le Roi, le ’’tchink system’’ sera au rendez-vous, avec les sonorités originales des gourdes dans l’eau. Justifiant son choix de s’installer confortablement dans ses morceaux connus, il explique : « Je préfère satisfaire le public à travers ce que j’ai fait, parce que beaucoup de jeunes ne connaissent pas ce que j’ai fait ». Mais, il n’a pas manqué d’ouvrir une brèche sur des envolées de l’engagement social qui lui colle à la peau: « Si j’ai de l’inspiration, je peux dire des choses actuelles ».    
En outre, deux éléments de cerise sur le gâteau attendent le public qui devra faire un déplacement massif : en entracte, il fera intervenir l’artiste Gisèle Ash, et une compétition de ’’tchink system’’ devra voir concourir des danseurs qui se seraient portés volontaires, dans le public.


Une préoccupation d’immersion d’abord locale

Dominique Zinkpè, Directeur exécutif du Centre ’’Arts et cultures’’, est aussi intervenu, au cours de la conférence de presse. Selon lui, le concert de Stan Tohon, prévu pour la soirée du samedi 3 décembre 2016, s’enracine dans un calendrier d’activités culturelles conçues pour durer une bonne semaine et pour laisser s’exprimer des artistes émanant aussi des secteurs du théâtre, de la danse et des arts plastiques. Ainsi, plusieurs heures avant la prestation de Stan Tohon, il est prévu pour le public des performances et le vernissage d’une exposition des productions d’une bonne brochette de peintres et de plasticiens, celle-ci qu’on pourra visiter tout le long de la semaine comptant pour le déroulement des ’’Echos de Lobozounkpa’’.
A en croire cette personnalité, la tenue de cet événement culturel multidimensionnel s’explique par la nécessité de contribuer à entretenir la proximité du public avec le Centre, sans oublier qu’il faut « finir l’année en beauté », ce qui, selon lui, implique de « montrer les activités » de l’espace culturel, le travail des plasticiens et de « réunir la population autour de la bonne musique ». Dominique Zinkpè consacre donc la semaine concernée pour « faire plaisir » au public et pour « parler de l’art contemporain au Bénin ».


Un riche programme

Salinas Hinkati, Directeur administratif du Centre ’’Arts et cultures’’, a aussi apporté sa contribution à la réussite de la conférence de presse. Il a montré que l’événement, ’’Les échos de Lobozounkpa’’ s’ouvre, le vendredi 2 décembre, avec un spectacle déambulatoire qui va parcourir tout le quartier d’appartenance du Complexe culturel, avant de déboucher sur deux activités : l’inauguration officielle des ’’Echos’’ et une conférence-débat qui aura pour thème le Petit musée de la Récade. Par ailleurs, le samedi 3 mettra en faveur du jeune public, pendant toute la journée, des performances artistiques, un vernissage, un divertissement musical avec le Groupe ’’Afro mix’’et, naturellement, dès 20 heures, le concert de Stan Tohon.
Quant au dimanche 4 décembre, un nouveau spectacle déambulatoire est prévu pour 16 heures. 120 minutes plus tard, une représentation théâtrale sera donnée par la Ligue béninoise d’improvisation théâtrale.
Un programme aussi varié n’attend, pour être honoré, que le déplacement d’une grande masse de personnes, toutes générations confondues, avides de loisirs sains et de sensations artistiques originales.


Marcel Kpogodo    

dimanche 9 octobre 2016

L’artisanat et l’art en exposition sur le fil

Dans le cadre d’un projet Boucher-Adonon 


Du 16 au 21 septembre 2016 s’est tenue une exposition sur le résultat de plusieurs semaines d’un travail artisanal et artistique sur le fil. Le cadre en était le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, à Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi.

Martine Boucher, dans ses explications, au cours de l'exposition
12 tisserands engagés, un peu plus de 20 photographes, designers textile, stylistes. La statistique de la ressource humaine émanant des secteurs de l’artisanat et de l’art, celle qui a été mobilisée, pendant une trentaine de jours, pour le compte du projet intitulé, ’’Autour du fil’’ et dont l’exposition des œuvres, close le 21, a été réalisée le vendredi 16 septembre 2016, dans une ambiance musicale d’une certaine vivacité, entretenue par l’orchestre, ’’Wood sound’’.

Calixte Somaha, représentant de ''Wallonie-Bruxelles'', à la cérémonie de lancement de l'exposition
Constant Adonon
L’aboutissement que constitue l’exposition se fonde sur un projet co-piloté par Martine Boucher et Constant Adonon, avec un financement de ’’Wallonie-Bruxelles’’, dans le cadre de ce qu’il a été convenu d’appeler un « atelier africain de design ». Parmi les compétences artistiques y ayant enrichi leur expérience, il faut compter, parmi les photographes, Audace Aziakou, Louis Oké-Agbo, Brunick Bonou, Yanick Folly, Sophie Négrier, Warren Saré et Totché, puis dans celle du design textile, Prince Toffa, Vincent Baillou, Estelle Chatelain, notamment, sans compter que les tisserands s’étant investis dans l’initiative proviennent d’un historique site de travail, le palais d’un souverain compté comme un grand innovateur au Royaume du Dahomey : le Roi Agonglo.


Quelques objets utilitaires fabriqués au cours de l'atelier
Ainsi, avec le fil comme matériau d’inspiration, toutes sortes d’œuvres ont vu le jour, et même des objets utilitaires, comme des sièges, ce qui contribue à valider une logique chère à Martine Boucher : la modernisation d’un processus d’exploitation du fil, délétèrement ancré dans un conservatisme peu productif à notre époque, sans oublier l’ouverture d’un corps de métier au monde, tout simplement.


Marcel Kpogodo

jeudi 18 février 2016

La ’’Soirée Cabaret’’ désormais au Centre ’’Arts et cultures’’

Animation par le chanteur-musicien Danny King


Le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa tient désormais la ’’Soirée Cabaret’’ qui sera menée par l’artiste musicien, Danny King. L’édition de lancement de cette manifestation hebdomadaire s’est tenue  le samedi 13 février 2016.

Danny King, à la ''Soirée Cabaret'' 
3 bonnes heures d’une animation musicale faite d’interprétations de morceaux mythiques américains et français, de même que du jeu de chansons relevant de sa propre création. Pour un public conquis et participatif ayant fait un déplacement important. Le menu de la prestation de l’artiste musicien, Danny King, au piano et au chant, renforcé par le petit orchestre qu’il a constitué, le samedi 13 février dernier, au Centre ’’Arts et cultures’’. Le contexte n’en était rien d’autre que la manifestation qui s’est révélé inaugurale de la ’’Soirée Cabaret’’, prévue pour avoir lieu, désormais, tous les samedis, de 19h à 22h. Ce sera au Café de l’infrastructure culturelle. Selon Salinas Berthold Hinkati, Directeur administratif du Complexe, cette initiative vise à récréer les habitués, entre autres, de la fréquentation de cet espace culturel comportant une bibliothèque, une galerie d’exposition et,  notamment, un musée. Elle sera le moyen pour Danny King de se produire régulièrement et d’induire une animation musicale hebdomadaire à laquelle le public d’Atropocodji, de Godomey et d’Abomey-Calavi devra s’habituer, s’abonner et se fidéliser. La ’’Soirée Cabaret’’ devient donc un rendez-vous incontournable qui élargit la gamme des activités culturelles, en majorité, qui concourent à donner vie et rayonnement au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, né avec des dents et tourné, à en croire Salinas Berthold Hinkati, vers d’autres défis de satisfaction du public.


Marcel Kpogodo     

samedi 23 janvier 2016

Riches semaines à venir au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa

Dans le cadre de son programme de janvier 2016

Le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa a amorcé l’année 2016 en trombe avec des activités de poids. Ceci l’amène à tenir, dans les prochains jours, deux, nouvelles, réellement intéressantes.


Mardi 26 janvier 2016, 18h. Présentation de leurs travaux par Salomé Aurat, Amandine Capion, Marta Cristini et Alexandre Paulus, 4 étudiants en art à l’Ecole supérieure d’art de Clermont-Métropole, en France. Ce sont 4 démarches de travail, aussi différentes et spécifiques les unes que les autres, que le public pourra découvrir aux jour et heure indiqués, en entrée libre et gratuite, au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, au 3ème carrefour, à gauche, dans la rue longeant la clôture du Complexe scolaire ’’La plénitude’’, sis quartier Atropocodji, à Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi.
L’intérêt de prendre part à telle conférence-débat reste de découvrir la stratégie peu commune de peinture de Salomé Aurat, les performances d’une tendance assez osée de Marta Cristini et les sculptures décalées d’Amandine Capion et d’Alexandre Paulus, celui-ci ayant déjà fini ses études. 

  
Une autre activité phare du mois de janvier 2016 : le vernissage, le 29, à 18h, d’une exposition que tiendront l’artiste béninois vivant à Paris, King Houndékpinkou, et Jean-Baptiste Janisset, en fin de ses études en art. L’un réalise son inspiration à travers la céramique, tandis que le second, travaillant sur le bronze, crée des sculptures en se fondant thématiquement sur la traite négrière. L’exposition se tiendra du 29 janvier au 30 mars 2016, closant un 1er mois de la nouvelle année ayant débuté avec l’artiste Yves Kpèdé qui avait tenu une exposition de teinteries, à la Galerie du Centre, en hommage au vodoun, dans le cadre de la commémoration du 10 janvier, fête nationale béninoise des religions endogènes.
Voilà donc un consistant cahier de charges, qu’exécute apparemment l’équipe dirigeante du Centre, ce qui laisse curieux sur les surprises qu’elle réserve au public, les autres mois à venir, quand on sait que ’’Le petit musée de la Récade’’ est fonctionnel, recevant quotidiennement des visiteurs, ainsi que la Galerie d’exposition, et que la projection de films bat son plein, de même que la fréquentation abondante de la bibliothèque.  




Marcel Kpogodo 

jeudi 21 janvier 2016

Ziki, le cri d’un féminisme ardent

Démonstration lors de son exposition personnelle à Cotonou 


Le Centre commercial ’’Val’s plazza’’ de Cotonou se tient aux couleurs d’une exposition d’art plastique, depuis le vendredi 15 janvier 2016. A l’actif de l’artiste Alaba Kouassi Quenum, alias Ziki, elle manifeste une particularité thématique d’un féminisme éloquent.

Ziki
La femme, à l’honneur, sur une bonne quinzaine de tableaux d’art de dimension moyenne, qui jalonnent le haut des murs du hall marchand, de même que ceux du 1er étage, au niveau du ’’Val’s plazza’’ de Cotonou, depuis le vendredi 15 janvier dernier. Il s’agit de l’exposition dénommée ’’Sm’art Bénin’’. Le vernissage s’en est déroulé, le jour concerné, devant un bon nombre de visiteurs ayant fait le déplacement ; il fallait compter, parmi eux, beaucoup d’artistes plasticiens et, notamment, la représentante du responsable de l’espace commercial et, Carole Borna, Directrice adjointe du Patrimoine culturel, Grégoire Noudéhou, Doyen des artistes plasticiens et décorateurs,  et, Bienvenu Abaï, faisant valoir le regard de Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles de plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin).
Avec Ziki, sur des toiles à l’éclat résolument sobre, au dosage fort mais discret, bon nombre de postures de femmes se complètent : les ménagères, les marchandes, les acheteuses, les solitaires, les sociales, les lavandières, … Il peint donc leurs différentes conditions modestes, comme s’il voulait plaider pour l’amenuisement des souffrances qu’elles endurent, dans leurs travaux quotidiens, dans leurs sorties, calculées, elles qui, tenant la maison, pensent plus aux hommes dont elles préparent le repas, aux bébés au dos dont elles assurent l’entretien et la sécurité, à la maison dont elles ont la charge de la nourriture et de l’entretien. S’agit-il de la femme d’aujourd’hui ? De celle de ce début de l’année 2016 ? Peu importe. Le coup de pinceau que Ziki veut  consistant, armé, suffit pour attirer l’attention sur son option pour une philosophie réaliste, par un ‘’figuratisme’’ essentiel, sur une femme africaine, béninoise qu’il décrit, sans pour autant donner l’impression de militer pour elle. Ziki n’est qu’un montreur que les souffrances de la femme touchent. Son caractère d’artiste autodidacte qui, en cours d’un chemin qui est passé par l’Ecole supérieure des métiers des arts et de la culture (Esmac) d’Abomey-Calavi, choisit la peinture au détriment de son amour de sculpture, lui donne, aujourd’hui, ce sens sûr du détail, cette précision dans la description, cette touche subtile de l’artiste qui veut juste révéler sans égratigner. Celle première exposition de Ziki est celle d’un créateur de 48 ans, originellement du Bénin et du Togo, qui conduit une démarche féconde en de nouvelles possibilités artistiques. L’exposition se clôt le 15 février 2016.

Marcel Kpogodo

jeudi 5 novembre 2015

Du ’’Kouvito’’ avec Clarke, Yaovi et Pencréac’h, au Centre ’’Arts et cultures’’

Depuis le vernissage du vendredi 30 octobre 2015


En fin d’après-midi, le vendredi 30 octobre 2015, le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa a tenu le vernissage d’une exposition d’un genre particulier, liée aux revenants. Bruce Clarke, Christelle Yaovi et Stéphane Pencréac’h, les trois artistes concernés, ont ainsi mis à l’actif de leur inspiration, un peu plus d’une quarantaine de fruits d’une réelle curiosité, après un mois de résidence.
Bruce Clarke, Kouvito et Stéphane Pencréac'h
Accueil par un personnage tout en fer, tout en noir pur. L’air d’un robot. Du Rémy Samuz tout craché et, c’est l’arrivée au Centre ’’Arts et culture’’, trois peintures murales circonscrivant stratégiquement tout l’espace, en un rectangle qui encadre le regard et le parcours du visiteur. Jusqu’au 30 janvier 2016, ces 3 peintures murales, 2 installations, 10 œuvres en impression numérique de personnages debout et 18 œuvres en toiles, peuvent être vues par le public, à ce Complexe culturel de Lobozounkpa, sis Quartier Atropocodji, dans l’Arrondissement de Godomey, de la Commune d’Abomey-Calavi, dans la ruelle du Complexe scolaire, ’’La Plénitude’’. Le vernissage de cette exposition dénommée ’’Kouvito’’, ’’Revenants’’, en langue fon, s’est effectué, le vendredi 30 octobre dernier, devant un grand nombre d’invités parmi lesquels des responsables d’espaces culturels, des artistes de tous genres, notamment, et des hommes de médias. Dominique Zinkpè, Directeur exécutif du Complexe culturel, a patronné le lancement de la visite.

Les trois artistes, au cours de leurs échanges ...

Bruce Clarke, Christelle Yaovi et Stéphane Pencréac’h ont montré un premier niveau de manifestation de leur particularité artistique, à travers la peinture murale que chacun d’eux a réalisée, sans oublier la déambulation, au cours de la soirée du vernissage, d’un personnage vivant, peint en ’’Kouvito’’ par le marquage sur son corps, à l’acrylique, grâce à l’art de Bruce et de Stéphane, des traits du squelette, lui donnant l’allure d’un vrai mort vivant, d’un fantôme : Marius Bâjidé Dakpogan n’a pas voulu ne pas être de la fête.   

... avec le public
Premièrement, Stéphane Pencréac’h se fait signaler, à l’entrée dans le Centre ’’Arts et cultures’’. Dès que le visiteur franchit le 2ème portail, il remarque, à sa droite, une prise en charge artistique de la façade haute et droite du mur, représentant désormais comme un espace de plage, dans une technique de mise en perspective. Selon l’auteur de cette réalisation, il s’agit de la matérialisation d’une plage symbolique du départ massif des bras valides des pays côtiers de l’Afrique, vers l’Europe et les Amériques. Tout un réveil des trois siècles du commerce triangulaire.

Visite de l'exposition ...
Tout au fond, la deuxième peinture murale capture le regard. Du Bruce Clarke. Elle attire et soustrait vers elle. Le personnage, les deux mains en arrière, le corps tendu en avant, danse peut-être. C’est selon la lecture du visiteur. C’est l’antichambre vers l’atelier de travail de ce créateur, la salle d’exposition de la dizaine des ’’personnages debout’’ du même Bruce Clarke.  Et, la réelle logique du ’’Kouvito’’. Maintenus dans cette position grâce au vertical panneau en toile relevant d’une impression numérique suspendue par du fil au plafond, ces personnages, hommes, femmes, enfants, tous sexes confondus, célèbrent leur résurrection des entrailles d’un génocide de 1994 puissamment meurtrier, mais dont Bruce Clarke maintient la mémoire, eux qui constituent un million de condamnés dont la vérité sur les conditions de la disparition reste réservée à un cercle restreint de privilégiés, ce qui horrifie l’artiste anglo-sud-africain.

.... par le public
En revenant sur ses pas comme si l’on voulait sortir du Centre, la troisième peinture murale, celle-ci, de la Franco-béninoise, Christelle Yaovi. Elle a exploité le mur latéral de la bibliothèque pour livrer ses mots intimes, par un texte entièrement écrit à l’encre de Chine, intitulé, ’’Body trip’’, ’’Revenante vivante’’, en français (Texte à lire en annexe). Une véritable confession de la ’’résilience’’, d’un cheminement qui lui est interne, du parcours ordinairement humain de naissance, de rencontre des réalités aussi bien dures qu’absurdes de la vie, pour finir par renaître dans une espérance absolument rayonnante. « […] j’ai choisi de vivre, debout en habit de lumière », conclura-t-elle, en ’’kouvito’’ positive, ne ménageant aucun répit au visiteur et le lançant instantanément dans l’une de ses deux installations, à quelques petits mètres du mur : le ’’Body trip’’ 2, dans un espace bien délimité. L’essentiel de l’œuvre est un dispositif sur bois que de nombreuses lames parcourent, que nous soyons au sol ou au sommet du support. Et, tout près, un avertissement sentencieux, un appel, semble-t-il à l’humilité : « Poussière tu es, poussière tu retourneras ».

Les peintures murales de Stéphane Pencréac'h ...
Empreint de la force d’une telle suggestion, le visiteur aborde, en toute sérénité, la caverne d’Ali Baba, la galerie d’exposition d’une alternance de surprenantes toiles des trois anciens résidents. Du côté de Christelle Yaovi, la technique de l’acrylique et du collage fait son chemin à travers les œuvres, même lorsque certains dessins sont réalisés à l’encre de Chine. 

... et de Bruce Clarke
Cette démarche honore pas moins de 17 œuvres réparties entre les trois salles de cette galerie et son atelier de travail. Stéphane Pencréac’h, lui, occupe, de ses 6 toiles, l’essentiel de la salle 1 d’exposition, développant un procédé artistique unique, celui de l’acrylique sur pagne. Innovant. Avec Bruce, la première salle d’exposition resplendit de deux revenants, deux ’’hommes debout’’, par les œuvres ’’Muted response’’ et ’’A place in history’’. Dans la salle 3, deux catégories de toiles : deux peintures de ces personnages-revenants, le ''Fantôme de la mer'' 1 puis le ''Fantôme de la mer'' 2, un hommage, selon l'auteur, aux personnes perdues dans les immigrations vers l'Europe, et deux photos brouillées d’une longueur verticale de la même facture que celles de l’impression numérique, ’’Fantôme de la terre’’ 1 et ’’Fantôme de la terre’’2 ;  A voir absolument !

Marcel Kpogodo  




Texte de Christelle Yaovi : Body trip - Body trip revenant - Revenante vivante

Présentation murale du texte de Christelle Yaovi
Body trip, le voyage vivant du corps.
De mon corps, du corps du nouveau-né, de la petite fille, du petit garçon
Du corps féminin, du corps masculin, du yin, du yang.
La lumière fut et le cri jaillit. Voici le voyage … L’obscurité de notre humanité nous emporte. Cache-cache nous tient, nous broie. Voici le bal des faux-semblants, des âmes perdues, des mots assassins, d’une mort lente, d’une agonie sans fin. Voici la brûlure qui vide l’âme, rend l’esprit fou. Ce corps assassiné, les entrailles en feu, le cœur à l’arrêt … Voici la solitude abyssale rendue au néant, au gouffre d’avant-création.
Le voyage demeure avec le corps meurtri mutilé assassiné. Survivre jour après jour, des instants douloureux se laissant traverser vivants. Il faut se rendre à l’évidence, la vie reste la plus forte tapie de lumière. Demeurer au milieu du ko, au cœur du corps sanguinolent, les entrailles en bataille, les genoux flottants, s’agrippant à son propre pardon … Miracle chante, danse … Ecroulement des paravents, des représentations, déchirement du voile des apparences. Cette capacité d’aimer nous cheville au corps, aucune renonciation à l’horizon, une dévotion se meut, le corps devient plus fort à l’endroit de la cassure, le corps se bat, cicatrise, guérit, pardonne, s’apaise puis danse à nouveau, une danse de corps jumeaux en transe qui se noie dans la lumière de jouissance puissante d’énergie. Corps violon pour boire l’éternité, les yeux dans les yeux … Voici la présence, qu’as-tu fait à ta vie ? Qu’a-t-on fait à ta vie ? Assassinée ? Mutilée ? Sacrifiée ? Niée ? Soldée ? Naître à ce qui est, choisir de vivre, choisir d’aimer, choisir la résilience … J’ai été assassinée et j’ai choisi de vivre, debout en habit de lumière.
Going home.



Christelle Yaovi, 2015.