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vendredi 19 juin 2020

"Les femmes de l'Association "Hanlissa" " relèvent le défi d'une parfaite célébration

Dans le cadre de la tenue de la Fête des Mères

Les activités liées à la célébration de la Fête des Mères, prévues par "Les femmes de l'Association "Hanlissa" ", ont bel et bien eu lieu le dimanche 7 juin 2020 au restaurant "Sapin royal" à Tankpè, dans la commune d'Abomey-Calavi. L'initiative a donc été un franc succès. 

Elles ont fait le déplacement des grands jours

Conférences-débats, repas, réjouissances et coupure d'un gâteau. Les quatre phases ayant meublé la célébration de la Fête des Mères par "Les femmes de l'Association "Hanlissa" " dans la journée du dimanche 7 juin 2020 au restaurant "Sapin royal" du quartier de Tankpè à Abomey-Calavi. Le cadre choisi pour les festivités, un espace à la fois ouvert et intime, a laissé se manifester une ambiance bon enfant, décontractée, empreinte de jovialité et de gaieté. 

Aubin Akpohounkè, au cours de la manifestation

Dans un contexte aussi attrayant, Aubin Akpohounkè, journaliste et animateur culturel de langue nationale fon, puis promoteur du festival "Hanlissa" et de l'émission télévisuelle du même nom, a savamment orchestré le passage d'une activité à l'autre. Ayant donc officié comme présentateur. il se sentait en harmonie avec son domaine et dans une parfaite symbiose avec les mères de son association culturelle, qui se sont déplacées massivement afin de vivre l'événement, habillées qu'elles étaient dans un joyeux uniforme en fond bleu clair, avec un chapeau estampillé "Hanlissa". 


Des communications 

Concernant les communications prévues, deux orateurs se sont succédé en face du public de mères afin de décliner leurs thèmes respectifs. 

Stella Amoussouga

D'abord, Stella Amoussouga, journaliste à la télévision, "La Béninoise Tv", est intervenue sur les missions cardinales de la mère au sein du foyer. Ainsi, elle a évoqué la sensibilité du rôle social de la mère qui met au monde l'enfant, l'élève et l'éduque. 


Selon ce triple processus, elle le nourrit en lui donnant le sein, lui apprend à marcher et détient sur lui un pouvoir de façonnement de son avenir par la parole qu'elle émet sur lui. 


Par la suite, abordant les devoirs de la mère envers l'enfant, il revient, pour elle, à la femme procréatrice de développer des qualités de patience afin de conduire l'être humain de l'enfance à l'âge adulte, de prononcer à son endroit des bénédictions afin de lui garantir un avenir radieux, de travailler à faire de ses enfants des amis, de se familiariser au calendrier afin de maîtriser le cycle menstruel de sa fille aux fins de la guider à éviter les grossesses non désirées, de suivre l'enfant dans ses années d'études afin qu'il y réussisse, d'éviter de contredire le père du foyer dans ses orientations et, notamment, de savoir gérer le téléphone, les réseaux sociaux et la télévision de façon à ce que ces canaux de communication ne créent pas des désagréments dans la famille. 


Closant son exposé, Stella Amoussouga a félicité la mère pour tous les sacrifices qu'elle consent afin de faire face avec succès à sa lourde mission et lui a rendu hommage du fait qu'elle aille jusqu'à sacrifier son patronyme en faveur de celui de son mari. Elle a, par conséquent, appelé à honorer sa mère quels que soient son milieu social, sa situation, ou qu'elle soit sorcière ou non. 

A gauche, Jean-Pierre Hounti-Kiki, au cours de sa communication

Quant au chanteur de la musique traditionnelle, Jean-Pierre Hounti-Kiki, il a axé sa communication, tenue en langue nationale fon, comme son prédécesseur, sur le pouvoir essentiel de la femme et de la mère. Il a alors montré que la femme, de manière fondamentale, est un être qui détient le pouvoir, quel que soit où elle se trouve, ce qui a conduit, selon l'intervenant, dans les temps anciens, les ancêtres à empêcher la femme d'appartenir directement et visiblement à une sphère où s'exerce le pouvoir. 


Selon lui, elle est aussi le bastion de la tradition et l'agent de sa transmission aux enfants, ce qui impose à la mère, pour réussir cette mission, d'effectuer des recherches sur la famille de son mari et sur la sienne afin de maîtriser les principes à transmettre à sa progéniture. 
Par ailleurs, à en croire l'intervenant, une autre sphère du pouvoir de la mère est le verbe qu'elle doit savoir utiliser en faveur de ses enfants. Il a, en outre, prodigué aux mères un conseil, celui d'aller puiser dans la tradition les richesses afin de réussir une éducation authentique et inculturée des enfants. 


Dans son argumentation finale, Jean-Pierre Hounti-Kiki a relevé les domaines où la mère fait un usage négatif de son pouvoir : la sorcellerie, les pouvoirs occultes, sa personne propre dans laquelle elle cultive la crainte de soi et des autres. Il a, par la suite, prononcé des bénédictions sur les mères. 


D'autres activités 

Kpètchéwè, de la musique traditionnelle ...

... et Chimo la diva, de la musique moderne d'inspiration traditionnelle, ont émerveillé les mères par leur prestation musicale

Si les intermèdes entre les activités au programme ont été assurés par des étoiles montantes de la musique béninoise, telles que Kpètchéwè et Chimo la diva, la fête des mères s'est poursuivie avec un repas des grands jours qu'ont partagé les mères "Hanlissa". 


Aussi, il y a eu des moments chaleureux où des pas de danse ont été esquissés par les membres présentes des "Femmes de l'Association "Hanlissa" ". 

Les mères en train de savourer leur repas ...

... puis de se défouler à travers l'exécution d'une danse bien cadencée

Enfin, dans une allégresse hors du commun, un gâteau a été découvert, découpé et partagé. 

 
Coupure du gâteau symbolique


Marcel Kpogodo

samedi 21 mai 2016

’’Abend mit Freunden’’, l’initiative germaniste de Marc Bonou

Pour des relations fructueuses avec la culture allemande


L’après-midi du samedi 7 mai 2016 s’est révélé profondément instructif pour un ensemble d’étudiants germanisants : la première édition du concept, ’’Abend mit Freunden’’, mis en place par Marc Bonou, a tenu ses promesses. C’était au siège de l’Organisation non gouvernementale (Ong), ’’Deutsch bei uns’’ sis quartier Tankpè, dans la Commune d’Abomey-Calavi.

Marc Bonou, après la manifestation, expliquant son Projet aux journalistes
Environ une trentaine d’étudiants en Allemand et de jeunes amoureux de cette langue, concentrés sur le déroulement d’un sketch concernant l’avortement, ce qui a débouché sur des échanges entre le groupe et le comédien et metteur en scène, Fidèle Anato, sur les forces et les faiblesses de la prestation théâtrale, avant que la séance ne se termine par un partage gastronomique. L’essentiel à retenir du projet, ’’Abend mit Freunden’’, en français, ’’Soirée entre amis’’, une rencontre culturelle initiée par Marc Bonou, le samedi 7 mai dernier, à Tankpè, dans la Commune d’Abomey-Calavi, au siège de l’Ong ’’Deutsch bei uns’’, ce qui veut dire, en français, ’’L’Allemand chez nous’’.

Fidèle Anato, en bleu, échangeant avec les adhérents au Centre de documentation
En réalité, cette structure porte une dénomination qui est la même que celle du cadre ayant accueilli cette manifestation, c’est-à-dire un Centre de documentation pour les étudiants germanistes, ouvert tous les jours, et mis à leur disposition pour leurs recherches. Ainsi, selon Marc Bonou, le stratège du Projet ’’Abend mit Freunden’’, et en même temps le Directeur, il est question, concernant ceci, d’une manifestation mensuelle qui se tiendra le premier samedi de chaque mois, de 17h à 20h, selon un programme rigoureusement établi : la projection d’un film, un débat, la présentation d’un sketch suivi d’un autre débat, puis, enfin, un barbecue au cours duquel du pain à la saucisse, le tout arrosé de jus de bissape, sera au rendez-vous, un peu comme cela se fait en Allemagne, dans les cercles de ce genre, seulement que dans cet espace béninois, la bière est proscrite.


De solides fondements

Justifiant la concrétisation de l’initiative, ’’Abend mit Freunden’’, Marc Bonou explique : « Il existe peu d’institutions au Bénin permettant l’amélioration et l’approfondissement de l’amour des étudiants germanistes pour la langue allemande, d’où la création de ce creuset pour des opportunités de traduction, de mise en place de compétitions sur l’Allemand, d’assurance de cours de vacations dans les établissements scolaires, et de dons de matériel à ceux-ci ». Il envisage même la perspective qu’il puisse exister la version germanisante du concours
’’Epelle-moi’’.
Par ailleurs, en dehors du premier acquis du Projet étant la tenue mensuelle du ’’Abend mit Freunden’’, Marc Bonou annonce déjà la mise à disposition du Centre de documentation, ’’Deutsch bei uns’’, de plus de 500 livres par des universités de la ville de Münich et de maisons d’édition allemandes. Ainsi, les adhérents à la structure pourront commencer à jouir des fruits de leur engagement.


Un profil atypique

Avec un tel Projet, Marc Bonou donne l’impression d’avoir fait des études germaniques à l’université. Mais, il n’en est rien. A en croire ses propos, il a plutôt évolué au Département de Philosophie de la Faculté des Lettres de l’Université d’Abomey-Calavi, mais a connu ses premiers contacts avec la langue allemande au cours d’un certain séjour au séminaire. Et, sa complexion naturelle pour les langues étrangères a fait le reste. Jeune mais très relationnel, il a réussi à convaincre Aron Kneer, Professeur, chercheur et numériste allemand de croire à ’’Abend mit Freund’’, en version béninoise, ce qui a permis qu’il mette en place son système d’octroi d’ouvrages en langue allemande, afin d’enrichir le Centre de documentation. Ainsi, la valeur n’attendant pas les années chez les âmes bien nées, Marc Bonou dispose apparemment d’un potentiel énorme pour faire de ’’Deutsch bei uns’’, une structure névralgique et incontournable pour la diffusion de la langue et de la culture allemandes au Bénin.


Marcel Kpogodo