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mercredi 19 octobre 2016

’’Tériba’’ 2016, l'explosion d'une force d'art musical et de représentativité béninoise

Dans le cadre du concert du 10ème anniversaire du Groupe


Au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, le samedi 14 octobre dernier, le Groupe vocal féminin, ’’Tériba’’, a animé un concert tenant lieu de célébration du 10ème anniversaire de son existence. La réussite de la manifestation a démontré au public, concernant ce trio, le double niveau d’un talent incontestable et une grande capacité à diffuser la joie de vivre.


’’Gan na ho’’, ’’Maturité’’, ’’Je survivrai’’, ’’Hontonsa’’, ’’Toi et moi’’, ’’Viens chez moi’’, ’’Kinimoché’’, ’’Awadé’’, ’’Nonvi’’, ’’Gaston’’, ’’Gbéagossi’’, d’une part, et ’’Tololo’’, ’’Idjoya’’ et ’’Titigoéti’’, d’autre part. Les 14 morceaux relevant des deux précédents albums et du tout prochain, jovialement administrés par les 3 ’’go’’ du Groupe ’’Tériba’’, dans la soirée du samedi 14 octobre 2016, dans un Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou débordant de spectateurs et qui en refusait de nombreux autres. C’était au cours du concert commémoratif des 10 ans d’existence du trio musical féminin. Un concert rayonnant de chaleur et d’une triple force vocale unifiée, autant d’éléments de satisfaction manifestant la réelle maturité artistique du Groupe.
Aussi, les trois voix de Tatiana et de Carine Ahissou puis de Zékiath Abogourin ont harmonisé et fusionné en plusieurs variétés de tons, pour exécuter des morceaux dont la plupart ont fait le tour du monde. L’air de rien, dans un exercice digne d’un jeu, tant elles en avaient la pratique, elles déambulaient d’un morceau à l’autre, sans laisser sentir la rupture. A part ’’Gaston’’, chanson auréolée d’une véritable ambiance créole de la Guadeloupe, les chansons distillaient leur message dans des langues aussi variées que le yoruba, le fon, le goun et le français, avec un accompagnement rythmique assuré par les filles qui frappaient, soit le petit gong en fer, ou des castagnettes, soit, entre autres, une calebasse renversée ou un tambour. De véritables duchesses de l’instrumental traditionnel, qui n’avaient pas hésité à s’entourer, à enrichir l’arsenal de la guitare basse de Lionel Boni, de la guitare acoustique de Gaby Henry et des percussions de Raphaël Oluwa Shéyi, autant d’hommes qui ne se sont pas aussi privés de faire valoir leur voix. Et, elles zoukaient, dansaient un semblant de hip-hop-rap-ragga, du ’’soyoyo’’ ou, purement et simplement, des rythmes traditionnels.
En cela, les ’’Tériba’’ ont démontré l’ancrage à chez nous, l’authenticité béninoise qu’on leur connaît ; elles ont, à ce concert, mis les petits plats dans les grands, même s’il leur reste à affiner la synchronisation des mouvements de danse du trio sur scène, surtout que le niveau de professionnalisme auquel leurs péripéties leur ont permis de se hisser ne tolèrerait le moindre laisser-aller à quelque niveau de l’exigente chaîne des attitudes techniques liées à une prestation sur scène. Etait-ce l’effet de l’autosatisfaction, de la fatigue ou de la certitude que le niveau appréciable qu’elles ont atteint leur permettrait de se passer de lubrifier des détails ? Le diable s’y trouve, pourtant !


Performance dans le concert

Quant à l’accoutrement des membres du trio, le bleu, uniformément, les couvrait, sobrement, de la tête aux pieds et, cela ne doit pas en être une coïncidence : même balayé par les lumières, le bleu s’est révélé la couleur déterminante du décor de la scène des ’’Tériba’’, réalisé par l’artiste peintre béninois, Elon-m, à l’état-civil, Elon-m Catilina Tossou. Un décor bien cubiste, dans ce mélange de couleurs, de figures géométriques et des lignes horizontales, verticales et obliques. 

La toile réalisée en performance, remise au Directeur de l'Agence ''M-média Afrique''
Un décor harmonieux dans lequel les chanteuses baignaient bien, surtout qu’en son fond, les 3 vedettes se trouvaient immortalisées, sans oublier que l’artiste a poussé plus loin son engagement en réalisant, sur place, ce samedi du concert, une toile du trio en pleine exposition de leur savoir-faire musical. Une performance picturale que le lauréat de la beauté d’œuvre, le Directeur de l’Agence ’’M-média Afrique’’, gardera en souvenir de l’événement.   


Tatiana, …

Tatiana en a donné beaucoup plus d’elle-même, animant carrément, chassant la torpeur qui sentait le besoin de s’installer, secouant le public, béninois, noyé dans la léthargie qu’on lui connaît, même si le spectacle le fait vibrer et le porte au 7ème ciel. Tatiana en a donné de sa voix, de ses mains, de son corps, de ses pas, de ses va-et-vient sur scène, comme un bête dont elle en est devenue, tant et si bien que Carine et Zékiath se sont vues obligées de lui emboîter les pas, ce qui a fait apercevoir un autre niveau de laisser-aller, l’effet du profond contentement, de l’effervescence de 10 bonnes années de carrière et, ce n’est que justice, mais, une fois de plus, gare à la négligence des détails !


Une cerise avant le gâteau 

Le trio ''Onemix'', en compagnie de ''Tériba''
’’Onemix’’, un groupe, un ’’groupelet’’, un trio, un ’’trioelet’’, un gentil assemblage de 3 adolescentes, dans le sillage de leurs grandes aînées : Suzy, Priscille et Hélène, respectivement, en 1ère D, 1ère C et Tle C, au Cours secondaire Notre-dame des apôtres (Csnda) de Cotonou. Extirpées de la saison 4 de l’émission télévisuelle de la chaîne de service public, ’’A capella’’. 

Suzy, Priscille et Hélène, de ''Onemix'', dans les coulisses de leurs stars préférées, après le concert
Elles ont assuré la 1ère partie de ce concert d’anniversaire des ’’Tériba’’, emportant des applaudissements nourris, elles qui ne sont ensemble que depuis 6 mois ! Un ’’Tériba’’ en puissance, si leur servent de repère les traces de détermination, d’endurance et de ténacité de Tatiana, Carine et de Zékiath …


Marcel Kpogodo     

jeudi 4 août 2016

Tériba, 5 événements en hommage à 10 ans de parcours

Dans le cadre d’une commémoration en bonne et due forme


Le groupe béninois féminin, Tériba, a tenu une conférence de presse, le mercredi 27 juillet 2016, à l’auditorium de l’Institut français de Cotonou. Au menu, la commémoration des 10 années d’exercice professionnel du trio, ce qui laisse entendre un certain nombre de manifestations spécifiques.

Les chanteuses Tériba, au cours de la conférence de presse
Publication d’un documentaire sur la décennie de traversée professionnelle de Tériba, mise sur le marché d’un single en audio et en vidéo en attendant le 3ème album du Groupe, organisation d’une soirée de gala de gratitude envers ses partenaires et, enfin, tenue d’un « concert-événement » à l’Institut français de Cotonou. Les 5 manifestations, s’il faut intégrer la conférence de presse de communication, programmées par le Trio Tériba pour la commémoration de ses 10 ans de pratique de l’art musical, ce qui a été annoncé au cours des échanges que les membres du Groupe ont eus avec les hommes des médias, le mercredi 27 juillet dernier. 10 ans d'une pratique artistique datée à partir du 20 mai 2006, avec le premier concert du Groupe à l'Institut français de Cotonou, Centre culturel français, à l'époque.
Première phase de la présentation aux journalistes culturels, la diffusion du documentaire spécialement réalisé dans le cadre de la commémoration de cette décennie d’exercice professionnel du Groupe dans la musique ; il a exploré le parcours suivi par Tériba, laissant plusieurs voix autorisées dans le secteur des arts et de la culture au Bénin présenter leur compréhension d’une traversée qui n’aura pas été de repos ni de sinécure : les artistes Nel Oliver, Assikiwa, John Arcadius, Angélique Kidjo, sans oublier des promoteurs culturels tels que Gogoy Akouègnon Prosper, alias Gap, Dr Chakirou Latoundji, et des responsables d’espaces culturels comme Sylvain Treuil, Directeur de l’Institut français de Cotonou, et un programmateur culturel tel que Noël Vitin, exerçant dans cette même institution.
Globalement, les analyses de ces personnalités se sont montrées beaucoup plus satisfaisantes envers une grande endurance dans le secteur de la musique purement traditionnelle où, les sœurs Carine et Tatiana Ahissou, puis Zékiath Abogounrin, constituant le trio à succès, ont su se tracer une voie d’une triple authenticité qui se révèle d’abord vocale. Ensuite, celle-ci, dans son aspect instrumental, se matérialise par l’utilisation fondamentale de la calebasse renversée sur laquelle frapper rythme la cadence du chant, avec l’accompagnement de tam-tams et de gongs. Enfin, cette valeur artistique intrinsèque du trio est liée à la gestion de son image personnelle aussi bien sur scène qu’en privé ; Carine, Tatiana et Zékiath, en 10 années faites d’une découverte par le Journaliste culturel Serge Ologoudou, par des concerts, des participations à des festivals internationaux et locaux, puis d’un passage par Radio France internationale (Rfi), à travers l’attribution du 2ème Prix ’’Découverte Rfi’’ 2012,  sans oublier des prestations scéniques en compagnie de la Diva adulée au plan mondial, Angélique Kidjo, sont restées naturelles, constantes et humbles, cette dernière qualité donnant l’impression d’avoir été inspirée à ces 3 artistes par la dénomination propre du Groupe, ’’Tériba’’ qui signifie, en langue yoruba, ’’humilité’’.
L'étape de la diffusion du documentaire
Se rapportant au single audio et vidéo annonçant la sortie prochaine du 3ème album du Groupe devant naître en 2016, les deux premiers, ’’Gan nan ho’’ et ’’Akpé’’, étant parus, respectivement, en 2006 et en 2012, il est intitulé ’’Titigoéti’’, et aura été lancé le 1er août dernier.
Abordant les initiatives commémoratives à venir sous peu, Carine Ahissou, Porte-parole du Groupe, s’est évertuée à annoncer la tenue de 2 événements : une soirée de gala de gratitude vis-à-vis des partenaires du Groupe, prévue pour avoir lieu à Cotonou, le 8 octobre 2016 et, près d’une semaine plus tard, le 14 octobre, un concert-événement à l’Institut français de la même ville.
Tériba, désormais, plus qu’un groupe musical, un label béninois de musique traditionnelle, se voit imposer plusieurs défis. En premier lieu, celui d’une unité permanente d’un Groupe qui est passé, à travers les expériences individuelles, de 7 à 5, puis de 5 à 3 membres. Une lourde responsabilité que la Porte-parole place, toujours humblement, sous la tutelle divine : « Se maintenir à 3 est une grâce … Nous prions … Vos prières aussi nous accompagnent … Il y a une force qui est au-dessus de toute force et qui nous maintient ». Deuxièmement se dessine la nécessité d’une percée musicale qui puisse drainer d’autres artistes nationaux et faire identifier spécifiquement la musique béninoise à l’international, une double exigence qui ne peut se concrétiser sans certaines précautions : « Rassurez-vous, on ne fera pas de la musique tendance, nous ne voulons pas entrer dans une ligne commerciale ; nous n’avons pas envie de nous prostituer musicalement », fera entendre Carine Ahissou, appuyée par les hochements de tête approbateurs de ses consœurs. « Tout ce dont nous avons besoin pour exister se trouve ici », sans omettre de conclure poétiquement : « Il nous faut garder l’essence de notre existence ».


Marcel Kpogodo  

mardi 23 juin 2015

Le petit Olaïtan et le public sidérés par l'album ''Zandé'' du Groupe ''Woodsound''

C’était à l’Institut français de Cotonou


Le samedi 13 juin dernier a donné lieu au lancement de l’album ’’Zandé’’ du Groupe béninois, ’’Woodsound’’. C’était en milieu de matinée à la grande paillotte de l’Institut français de Cotonou. Plusieurs étapes ont marqué une cérémonie dont il est ressort une grande admiration du public participant pour la démarche rythmique du groupe concerné. Le petit Olaïtan n’est pas resté en marge de cette ambiance de large fusion vis-à-vis d’un orchestre qu’il a été donné à tous de découvrir.

Le petit Olaïtan frappant du tam-tam, aidé par Bonaventure Didolanvi
Olaïtan, enfant métis, sidéré par le battement d’ensemble des baguettes de bois sur les côtés du tambour, du nom local de ’’gbahouélé’. Il danse, se remue, bouge, au rythme de la musique,  non loin de ses parents, et se retrouve sur la scène, s’approche du chef du groupe et parvient à se faire remettre les baguettes dont il joue à son tour sur le cuir tendu de l’instrument de musique. C’est l’apothéose dans le cadre devenu intime de la paillotte de l’Institut français de Cotonou. Nous sommes à un « showcase ». Olaïtan venait d’exploser publiquement de la joie artistique animant le public venu assister au lancement du jour. Il faut le comprendre, chaque morceau dont le public a pu jouir commençait magistralement par un irrésistible battement synchronisé des baguettes.
’’Mèton mèton’’, ’’Ijo’’, ’’Douwé’’, ’’Zandé’’, ’’Dagbé’’, ’’Awobobo’’, ’’Kaka’’, ’’Sè bo’’, ’’Zenli wassa’’ et ’’Tobolo’’ sont les dix chansons de ’’Zandé’’, lancé le samedi 13 juin 2015, à cette grande paillotte de l’Institut français de Cotonou. Six membres sur sept du Groupe ’’Woodsound’’, « Son de bois », en français, habillés en un ensemble local de tissu imprimé, incarnation de l’Afrique, appuyé par un chapeau feutre noir, symbole de l’occident, entretenant le contraste. Ils sont répartis sur la scène, trois à l’arrière, resserrés, et trois autres, en avant, espacés. Parmi ceux-ci, Bonaventure Didolanvi, le leader de l’orchestre. « A tout seigneur, tout honneur ». Le tissu de sa tenue, particulière, est, de la tête aux pieds, d’un jaune scintillant, atténué par des points noirs de peau de panthère.
L'album ''Zandé'' des ''Woodsound''
Sa voix forte explique le fondement de ’’Woodsound’’ : « C’est l’Afrique et l’Europe, c’est tout le monde, ce n’est pas que le Bénin … », rassure-t-il. « Nous jouons des rythmes du Bénin et d’ailleurs, on essaie d’avoir une musique universelle, de la world music, il n’y a pas de pays où cela ne passe pas », continue-t-il, mentionnant, en substance, que les guitares interviennent dans l’orchestre pour adoucir l’ambiance trop bruyamment violente du son des tambours.
Et, c’est avec six autres membres que tourne ’’Woodsound’’ : Fidel Agossou, William Codjo, Djawou Didolanvi, Yvan Atindokpo, Noël M’Bouéké et, Brice Tchègnon qui, lui, n’était pas du showcase. Tous sont chanteurs et percussionnistes, sans oublier qu’en ajout à ces compétences artistiques, William Codjo exerce à une batterie singulière, composée de deux cymbales, d’un rideau et du tambour traditionnel sacré dénommé ’’Ahouangbahoun’’. Quant à Yvan Atindokpo, il gratte de la guitare basse pendant que Noël M’Bouéké fait sortir ses notes d’une guitare électrique.
Des thèmes, Bonaventure explique que ’’Woodsound’’ en aborde plusieurs : la sincérité, l’amour, la paix, le bien-être, entre autres. Il auréole son propos du souhait du Groupe : « Que le bien soit au-dessus du mal, pour chacun ». 
En outre, pour un orchestre dont les membres travaillent ensemble depuis six ans, qui ont mis trois semaines pour l’enregistrement de l’album, dans un studio à Porto-Novo, et qui, par le cri de guerre, "Ki ni wé ! - Hé ya !", montrent l'empreinte en eux de Jean Adagbénon, Marcel Padey, musicologue béninois faisant autorité, n’a pas manqué de dresser des lauriers : « Ils ont réalisé une synthèse, un travail de groupe très original, ils ont beaucoup travaillé, ils ont valorisé les instruments traditionnels de chez nous et, ils ne coûtent pas cher ; ce sont des hommes d’expérience, ils ont beaucoup appris. Ce groupe va valablement représenter le Bénin à travers le monde ».

Les ''Tériba'' n'ont pu résister à s'inviter dans la partie ''Woodsound''
Et, Bonaventure Didolanvi, de ceux qu’il administre, ne pense pas moins du bien : « Ce sont des jeunes qui ont compris qu’il faut préparer avant de manger ; malgré la galère, ils sont toujours là ».
Parsemant la manifestation de présentation de l’album ’’Zandé’’, le public a pu en savourer quelques morceaux, résistant difficilement à bouger du siège : ’’Mèton mèton’’, ’’Zenli wassa’’, ’’Zandé’’, ’’Ijo o’’ et, surtout, ’’Dagbé’’, qui a sorti Olaïtan de ses gonds, annonçant une vocation du rythme en cet enfant. Demain, sera-t-il artiste comme son père, Romuald Hazoumè, mais dans le domaine musical ? Si même les ’’Tériba’’ n’ont pas pu résister à la furie rythmique des ’’Woodsound’’, c’est que quelque chose d’artistiquement grand semble devoir exploser de ce bout de chou, devenu adulte.


Marcel Kpogodo 

mardi 31 décembre 2013

Mes 18 coups de coeur de reportages culturels, politiques et de tous autres genres ....

Les personnalités 2013 qui ont impressionné ma conscience ...

L'année 2013 a été si fourni en tous domaines d'événements que les journalistes, toutes rubriques confondues, se sont intensément investis pour relayer, de la manière la plus satisfaisante possible, ces événements, marquants ou non. Personnellement, à la veille de la nouvelle année, je me dois de partager avec les lecteurs fidèles de ce Blog, mes coups de cœur, pour l'année finissante. Avant de lancer quoi que ce soit, je présente mes Voeux de Santé et de Bonheur, de Réalisation de soi à Vous, fidèles lecteurs abonnés de "Stars du Bénin". Que 2014 vous permette de réaliser un significatif pas de plus !

Dieu Esprit-Saint, Chef de la Mission de Banamè : En matière de coups de coeur pour 2013, il y a d'abord, à mon niveau, Gblagada ma su hon do, Papa Yèssissin-Mawu Yèssissin, Mawu Adja lonlon, Daagbo, Dieu Tout-Puissant, Qui fait l'insigne honneur au Bénin de Sa présence à Banamè, dans la Commune de Zangnanado. Un reportage anodin pour corroborer les rumeurs d'imposture et de décalage catholiquement religieux et, je me retrouve nez-à-nez avec Dieu Tout-Puissant, fascinant et déroutant, illisible, à l’œuvre depuis 2009 ...

 

Le Pape Christophe XVIII : Vicaire de Dieu Esprit-Saint, son éloquence véhémente et poignante, sans pareille, réveille les esprits les plus obtus de leurs contradictions, de leurs errements spirituels ...











Boni Yayi : Président de la République du Bénin, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement. Tout le long de 2013, il a fait l'actualité, capitalisant toutes les formes d'analyses ; il tient du roc contre qui s'écrasent les ennemis, et de l'eau qui s'infiltre inévitablement, tenant à bout de bras ses objectifs chèrement disputés et arrachés ...





Angélique Kidjo : Ambassadrice universelle de la musique béninoise : Qui l'eût ? Cette icône mondiale, en concert, entre autres, le 2 décembre 2013, au Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, énergique, du haut de ses 53 ans, gamine, branchée, fulgurante, intrépide, vibrante, humble, inspirée, faisant impitoyablement danser Madame l'Ambassadeur de la France près le Bénin et son mari, coachant, comme une maîtresse de classe, les icônes nationales de la chanson comme les Tériba, Zeynab, Sessimè, interprétant, avec son orchestre d'un standing international, plusieurs morceaux mondialement partagés : "Zélié", "Kélélé", "Batonga", "Arouna", "Sèdjèdo", "Sènamou", "Petite fleur", "Malaïka", "Gbè Agossi", "Wombo lombo", "Adouna", "Move on up", "Pata pata", "Afrika", "Agolo", "Tumba", ... Angélique Kidjo, la Diva aux cheveux ocre ...

Dominique Zinkpè : Artiste-plasticien très connu pour ses inspirations fulgurantes, inaccessibles et anticonformistes, corpulence malingre domptant des sculptures gigantesques et des lignes d'une abstraction multidimensionnelle, visionnaire, inventif, son art n'a pas échappé à Roger-Pierre Turine qui, le 3 décembre dernier, a rendu publique, à La Maison rouge, à Cotonou, l'édition du livre intitulé, Les destins de Zinkpè, retraçant la biographie et la démarche artistique complexe de l'homme, une annonce sur fond de l'exposition "Spirit maestria ", s'étant déroulée du 4 au 8 décembre 2013, comme pour concrétiser la valeur de l'homme et la reconnaissance scientifique internationale de son art. Dominique Zinkpè est sur la voie de devenir
ce qu'Angélique Kidjo est actuellement dans le monde entier.

Ousmane Alédji : Directeur du Centre culturel "Artisttik Africa", ce comédien, ce metteur en scène et ce dramaturge de talent se révèle plus qu'honorable, vu sa double envergure de roc et d'eau, faisant courageusement l'épreuve de l'ostracisme culturel mais résistant et défendant sans coup férir la capacité nationale à circonscrire et à réussir des initiatives de promotion de facteurs de la culture authentiquement béninoise. Cette combativité de peau de pachyderme voit clairement son but pendant que beaucoup le croient enlisé ... Il doit souvent rire de leur méprise !

Didier Awadi : Rappeur sénégalais de nationalité authentiquement béninoise, son art vocal et vociférateur a fait trembler les clôtures du Théâtre de verdure de l'Institut français du Bénin, en décembre dernier, donnant juste une esquisse à ses compatriotes de toute la chaleur et de toute la "battance" qui sont le secret de son succès hors du pays natal.
 







Erick-Hector Hounkpè : D'une humilité peu connue et, désigné Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) par le Conseil d'administration de l'institution, son charisme de conteur, d'homme de théâtre et de déclamateur poétique lui donne un blanc-seing, du côté de bon nombre de ses pairs quant à la réussite de sa mission. Pourvu que le Ministre béninois de la Culture, Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola, dans ses calculs très serrés, n'oublie pas sa désignation officielle, le Fitheb devant théoriquement se tenir dans trois mois !

Koffi Attédé : Directeur des "Editions plurielles", il manifeste une fougue de réussite qui ne se ressent qu'à travers les résultats probants de ses initiatives. Ses faits d'armes, la conduite, de pair avec Brice Bonou de l' "Atelier ouverture azo", du Projet "Bénin en création" et, particulièrement, du "Concours national "Plumes dorées", depuis cinq années, donne la mesure de l'engagement de ce jeune à voir mener autrement la barque de l'édition, lui qui, à la tête du système "Bénincultures", innove, chaque jour que Dieu lui donne d'user de son inspiration. Bonne relève, n'est-ce pas ?

L'Institut français du Bénin : Cet espace français de la promotion culturelle béninoise, sortant fraîchement de la commémoration de son cinquantenaire, ne cesse de briller par le rôle cardinal qu'il joue au Bénin, et que bon nombre d'acteurs culturels nationaux rêvent de voir le pays s'approprier, rien que par nécessité d'assumer une certaine souveraineté ou par orgueil national, par chauvinisme culturel, même s'ils doutent que le Bénin puisse mieux faire. Dans l'excellence d'assurance d'une partition déplaisante, pour certains, mais incontournable, cette institution, dans les dernières semaines de 2013, a plu par le jeu de la dérision de sa stature de froide structure républicaine française, en se donnant au jeu du défilé de son personnel, devant un public profondément acclamateur !

Sanvi Panou : Réalisateur béninois vivant en France, ses déboires avec Marie-Elise Gbèdo n'ont en rien émoussé son rêve de voir le Bénin, son pays, célébrer un cinéma professionnel et exportable. Mais, s'en donne-t-il les moyens? Oui, sauf que ce tenace brûle souvent les règles de ce petit quelque chose qui fait fondre le compatriote et qui le transforme aisément en un collaborateur de réformes. Mentalité métropolienne oblige !



Dag Jack : Vu et entendu de loin, c'est GG Vikey tout craché. Professeur de musique, maître de son art, il ne publie souvent pas d'album, au grand regret de ses nombreux fans, très tôt consolés dès qu'il monte sur scène. Dag Jack, valeur sûre de la musique béninoise, humble dans son parcours, gagnerait à se mettre au-dessus des sentiers battus de la victoire sur le quotidien.  






Daté Atavito Barnabé-Akayi : Professeur de Français et écrivain intervenant dans plusieurs genres littéraires, il anime, avec ses deux compères, Anicet Mègnigbèto et Armand Adjagbo, la maison d'édition "Plumes Soleil". Prolifique, aussi bien dans sa production que dans l'édition personnelle d'ouvrages, il présente toutes les caractéristiques de la mentalité frondeuse de la nouvelle génération. Rien ne l'effraie ni ne l'arrête ; il poursuit son chemin, défiant, enflammant les entiers battus, explorant, dictant des normes nouvelles, fixant des expériences inédites ...

Laudamus : Tête brûlée des arts plastiques béninois, courageux expérimentateur de la sculpture féminine vivante, créateur alchimique, innovateur inculturé, il n'a de cesse de provoquer pour survivre artistiquement, ce qui le pousse plus loin et donne, chaque fois, une dimension nouvelle à la peinture béninoise. Mordu de cinéma et de promotion d'espace culturel, il se fraie, de manière concomitante, un nouveau chemin dans chacun de ses deux secteurs, brisant les obstacles et se créant pragmatiquement ses leçons. Bonne endurance !


Jolidon Lafia, Zeynab, Jean Adagbénon et les Tériba : La belle symbiose musicale, du 14 décembre 2013, au Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, animée par cet ensemble des 4, a ému plus d'un, vu que, logés dans l'interprétation commune des morceaux personnels, ils ont donné l'image de la noyade du "tchédjinnabisme", mentalité noire relevant de la béninoiserie et poussant le Béninois à ne poursuivre que ses intérêts, marchant sur tout. Ils ont montré que le domaine de la musique est en avance sur la société béninoise, toujours emmurée dans ses recherches d'un égoïsme de jour en jour plus délétère. Enchantant et distrayant le public en cette soirée, ils ont, le temps d'une prestation commune, fait aimer la musique profondément béninoise et le Bénin.

Alihossi Gbènonhin Alofan : Son regard parle, plus que toute autre chose, de sa vie artistique mouvementée, cousue de déboires et de sacrifices, de petites joies, de brefs sursauts de satisfaction, mais d'une course quotidienne, lente, sûre, vers la victoire décisive. Métamorphosée en une flamme aiguillonnant son cœur, celle-ci la détermine plus que jamais, dope son espérance, lui donne forme et lui permet de louvoyer parfois à portée de ses mains. C'est ainsi que, discrète mais incrustée dans son milieu professionnel, elle se meut vers ses paires quand besoin est, ne marchandant rien de sa force de travail. Henriette Goussikindey, de la Galerie d'art Saint-Augustin de Cotonou, en sait bien quelque chose ! Alihossi Gbènonhin Alofan n'est pas souvent sous les feux de la rampe. Mais, son talent défie les frontières ouest-africaines, notamment, le temps que son endurance renforce son élan vers des contrées plus lointaines et plus prometteuses.


Tony Yambodè : Inévitablement, ce gagneur a marqué l'année 2013 par la concrétisation sans failles de sa deuxième initiative de promotion culturelle, après le Festival International et itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob) : le Bénin révélation stars (Brs). A la fin d'une laborieuse sélection fondée sur une interprétation de morceaux d'artistes confirmés de la musique béninoise, en live et en acoustique, deux lauréats ont été retenus, appelés à  recevoir leurs prix, le 25 janvier 2014, en même temps que sera lancée la deuxième édition de la manifestation. Quelle endurance ! Voilà une effervescence respectable à laquelle aussi bien les structures de financement de la Culture que l'Etat béninois gagneraient à ne pas rester indifférents ; les initiatives ont encore de beaux jours devant elles pour sortir le domaine culturel d'une léthargie tenace et récurrente.
Noélie Houngnihin Noudéhou : Directrice du Festival "Lagunimages", elle a patronné le déroulement de la septième édition de cette manifestation cinématographique, lui redonnant des lettres de noblesse perdues, surtout que, cet événement, qui a eu lieu, du 5 au 9 décembre 2013, a permis la formation, l'initiation d'élèves et le renforcement des capacités d'étudiants en cinéma, garantissant ainsi la naissance d'une génération plus professionnelle dans ce domaine, pour les prochaines années.






Marcel Kpogodo