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mercredi 1 octobre 2014

L’artiste Franko Sun lance son premier single

Pour un album qui comportera 8 titres


Franko Sun, jeune artiste béninois, vient de mettre en diffusion sur les chaînes radiophoniques le single, ’’Manan salélé’’, d’un album de huit titres qu’il mettra sur le marché discographique, l’année prochaine. C’est la substance d’une conférence de presse qu’il a animée, ce mardi 30 septembre 2014, à l’Institut français de Cotonou.

Franko Sun, au premier plan, avec les membres de son Groupe, l' ''Afrodisia Band''
’’Manan salélé’’. Tel est le titre du single que vient de mettre en diffusion sur les radios béninoises, Franko Sun, de son nom à l’état-civil, Franck Arnaud Koumolou. Originaire d’Ifangni, dans le Département du Plateau, ce jeune béninois, la trentaine commençante, vivant en Finlande, s’est ouvert aux journalistes culturels sur les tenants et les aboutissements du positionnement médiatique de ce titre. A l’en croire, ce titre signifie, de la langue fon, « Je ne vais pas errer, je ne vais tomber dans ma vie, je ne vais pas fléchir devant les difficultés », pour faire ressortir, d’une part, la victoire anticipée devant les situations insupportables auxquelles nous confronte l’existence et, d’autre part, la nécessité pour ses compatriotes de ne pas baisser les bras face à l’adversité, de résister et de se booster personnellement lorsque le désespoir et la négativité menace de prendre le dessus. « Il ne faut pas s’apitoyer sur son sort, même si on sait que les chances de succès sont faibles, il faut se chauffer, s’auto-motiver avec ce cri : ’’Manan salélé’’, surtout que la clé est à côté mais on va loin la chercher ; il faut se référer à Dieu », continue-t-il, avant de préciser que cette chanson constitue un ballon d’essai pour analyser le public, pour évaluer ce qu’elle provoque comme réactions à son niveau, ce qui est une façon de prendre le pool de ses compatriotes par rapport à sa tendance musicale qui, à l’en croire, met en valeur une fusion tradi-moderne, avec des rythmes tels que le reggae, l’afrobeat, la salsa, le soyoyo, le tchink system, entre autres.
Par ailleurs, selon les explications de l’artiste, son album de huit titres, conçu avec son groupe, ’’Afrodisia band’’, en Finlande, se trouve complètement bouclé, enregistré qu’il a été, à Cotonou, au Studio ’’Hermann Ray’’ de Célestin Adjomayi, du Groupe Poly-rythmo ; il fera l’objet d’un grand lancement, à Cotonou, courant l’année 2015. 

Marcel Kpogodo

jeudi 23 janvier 2014

Concert live d'Ignace Don Métok à l'Institut français de Cotonou

Une ferveur inédite du public consacrant la popularité de l'artiste chez les Béninois

Le samedi 18 janvier 2014 a été bien particulier au Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, ayant connu la prestation scénique du jeune artiste de la chanson béninoise, Ignace Don Métok. Au-delà d'un public massif ayant fait le déplacement, le comportement de véritables mélomanes témoignait de l'amour particulier que Don Métok a su cultiver en eux, par son talent exceptionnel.

Ignace Don Métok, de sa voix vigoureuse ...
De mémoire de concert au Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, quel artiste confirmé de la musique béninoise a jamais été accueilli sur scène par une ferveur aussi profonde de la part d'un public aussi passionné et acquis à sa cause artistique, si ce n'est que pour les baobabs de la musique béninoise, comme les Sagbohan Danialou, les Nel Oliver, les Tohon Stan, les Poly-Rythmo, notamment, dont le répertoire musical a fait le tour des niveaux de générations comme les grands-parents, les parents, les enfants et les petits-fils? 
Un jeune dont la carrière vient à peine de commencer, si l'on le compare à ces mammouths, a bénéficié de l'adhésion totale du public à sa personne, à sa musique, à sa voix, à son rythme musical de style tradi-moderne, à sa manière de danser, à l'exposition et au dénouement de ses morceaux, aux paroles qu'en chœur, les spectateurs reprenaient, complétaient, anticipaient, chantaient intensément, ce qui montrait un artiste complètement inculturé et authentique chez qui les Béninois retrouvaient les repères de leur culture originelle ; c'était une véritable réussite ! 


Dans l'intimité d'un succès implacable

D'une entrée humble sur scène, tout de blanc vêtu et, le chef aussi blanchement et complètement couvert d'un chapeau sans bords, à une sortie tout aussi simple, pour laquelle les spectateurs, scotchés à leur siège, ont failli verser des larmes, Ignace Don Métok a véritablement tenu en haleine et en laisse les mélomanes ayant fait le déplacement du Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, ce samedi 18 janvier 2014. 
Tout transpirant et manifestant une endurance de 90 minutes, sans pause, il a égrené un chapelet de chansons à succès, balayant tous les albums produits, jusqu'à "Hongan", celui lancé le 17 juin 2013, au Bénin Marina Hôtel de Cotonou : "Juste le meilleur", "Zogodo", "Ho nougbo", "Hokpo" + "Gnonnou", "Wake up", "Destin", "Hongan", "Dougbè" + "Gnonnou gankpo", "Roméo et Juliette", "Jhonnicus", "Atilito" et "Prière". 
14 réalisations, en acoustique et en live, si l'on doit ajouter le morceau introductif, pour lesquelles Don Métok a fait preuve d'un total don de soi, sur les plans vocal, rythmique et physique. De même, ses quatre danseurs, d'une part, qui, d'une manière intermittente bien calculée, apparaissaient sur scène pour faire vivre, de leurs pas et leurs jeux bien rythmés des bras et des jambes, de l'expression fortement souriante et enthousiaste de leur visage et de leur complicité avec la rythmique effervescente de l'orchestre en action. D'autre part, ses deux charmantes choristes, qui ont fait la scène, de bout en bout, ont régalé les regards par leurs sublimes déhanchements et, les oreilles, par leur accompagnement vocal, en symbiose avec l'atmosphère rythmique.       

La partition active d'un public comblé ....
Finalement, l'impression que donnait le public du Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, en cette soirée chaude du 18 janvier, est qu'il en avait eu pour plus que son argent, face à un chanteur, à la voix ferme, virile, au meilleur de sa forme, à un orchestre acquis à des morceaux dont la maîtrise allait de soi, face à un ensemble musical qui faisait jubiler les corps, les esprits, les sens, face à des rythmes traditionnels ressourcés par un accompagnement instrumental moderne, face à des chansons dont la quasi-totalité prenait l'envergure de tubes à succès, vu leur maîtrise des paroles, de la part des mélomanes, face à cette ultime communion entre Don Métok et les spectateurs qui se sont révélé de profonds admirateurs, des fans inconditionnels, face à des billets de banque qui, de manière incessante, pleuvaient sur le visage du chanteur, adulé, d'une manière irrépressible. 

Don Métok, rendant hommage à Gogoyi Prosper Akouègnon, son Producteur ...
Ainsi, une seule conclusion s'imposait, à la fin du concert, dans les alentours de 22h35 : le Savalois Ignace Sourou Métokin, du vrai nom
de l'artiste, se constitue en une icône de la musique béninoise, une figure forte qui, dans une humilité pragmatique, un sens de tolérance sans pareil et une ouverture culturelle d'esprit, prend racine, de manière durable, dans la richesse des rythmes locaux, tout en les valorisant par les agencements modernes, avec des paroles véhiculant des thèmes aussi simples traduisant la sensibilité sociale quotidienne de ses compatriotes!  Pour une tête froide qu'il devrait se battre pour garder, tout au long de ce processus de succès, nous ne serions qu'au "début du commencement" d'une réussite artistique programmée pour arpenter la sous-région, le reste de l'Afrique et le monde.

Marcel Kpogodo