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mercredi 17 février 2016

Vodoun, migrants et réfugiés en vue à ’’Bénin art visuel’’ de Cotonou

Suite à 2 ateliers de création


Depuis le mardi 26 janvier dernier, une exposition d’œuvres d’art se déroule à l’espace ’’Bénin art visuel’’ de la Place du Souvenir de Cotonou. Parrainée par Ghislain Fadohan, artiste plasticien et acteur culturel, cette manifestation a permis de faire voir des toiles relevant de la restitution de deux résidences de création.        

Ghislain Fadohan
Une dizaine de tableaux d’œuvres d’art, de taille moyenne, aux couleurs du vodoun, de l’immigration et des conditions de vie des refugiés. Ils arboraient les murs de l’espace ’’Bénin art visuel’’, sis Place du Souvenir, de Cotonou. C’était dans l’après-midi du mardi 26 janvier 2016 que s’en est effectué le vernissage d’une exposition parrainée par Ghislain Fadohan, Commissaire de l’exposition et Coordonnateur de l’Association béninoise des arts plastiques (Abap four P). De part et d’autre des deux façades de l’espace se trouvaient accrochées des toiles abordant le thème de la fête du vodoun, célébrée chaque du 10 janvier, au Bénin. Cette 14ème commémoration coïncidait avec celle de la Journée internationale des migrants et des refugiés. A l’effet de l’expression de ce thème, des œuvres abstraites étaient également au rendez-vous, à la contemplation du public.
Plusieurs divinités et des symboles du culte vodoun étaient représentés sur ces tableaux. Sur une autre façade, les artistes résidents ont fait ressortir, à travers leurs œuvres, des représentations montrant les conditions de vie des refugiés et les risques de l’immigration clandestine. Des installations aussi agrémentaient le vernissage : au milieu de l’espace, des ossements d’êtres humains et d’animaux, un bateau avec des passagers à bord, en mémoire des victimes de l’esclavage.
Cette exposition relevait de deux travaux en atelier qui ont eu lieu, le premier, à Ouidah, dans le cadre de la Fête des religions endogènes et, le second, à Fidjrossè, un quartier de Cotonou, dans le contexte de la Journée international des migrants et des refugiés. Elle a embarqué des artistes béninois, togolais et français. Dans son allocution, Ghislain Fadohan a invité le Gouvernement à accorder plus d’attention et de soutien aux activités de l’Abap four P afin qu’elle atteigne ses objectifs, d’une part, et que, d’autre part, la carrière des artistes plasticiens se développe de plus en plus au Bénin.

Herman Sonon

mardi 27 mai 2014

Didier Kpassassi organise une quinzaine de la photographie au Bénin

Pour rendre hommage à l'œuvre de talent des anciens

Dans les tout premiers jours du mois de juin 2014 se tiendra une manifestation un peu particulière : la quinzaine de la photographie. C'est à l'initiative de l'Association des photographes d'art du Bénin (Apab), dirigée par le jeune homme professionnel de photographie et de caméra, Didier Kpassassi. Ce sera pour faire découvrir au public la force du travail des générations passées de photographes au Bénin.

Didier Kpassassi, dans ses explications ...
Itchola A. Bouraïma, Emile Adjigbè, Lawani Siaka, Gaston Aguey Afouda, Rufin Aboudou Razack Tagbonon, Codjo Loko Balogoun, respectivement pour les Départements de l'Ouémé-Plateau, du Mono-Couffo, de l'Atlantique-Littoral, de l'Atacora-Donga, du Zou-Collines et du Borgou-Alibori. Et, pour des raisons de respect de la parité, Freith Françoise Laly Sohouanzo, aussi de l’Ouémé-Plateau. Ce sont les noms des huit photographes identifiés par l'Association des photographes d'art du Bénin (Abap) pour être exposés, du 5 au 20 juin 2014, au cours de la Quinzaine de la photographie, sur le thème : « Souvenirs de photographe, mémoire d’une époque ». Selon Didier Kpassassi, Président de l'Abap, deux villes ont été choisies à cet effet. D'abord, Cotonou, plus précisément, ’’La médiathèque des diasporas’’, sis Place du Souvenir, où est d'ailleurs prévu pour se tenir le vernissage de l'exposition, et l'esplanade du Stade de l'Amitié de Kouhounou, sur laquelle seront présentées au grand public de nombreuses photographies des années antérieures.  Ensuite, Abomey-Calavi, qui abritera une exposition itinérante consistant à ce que cinq bus de transport en commun, mis à disposition par la municipalité, accueillent, de 6h à 22h, pendant leur moment de circulation,  ces mêmes genres de photographies ; elles permettront aux passagers de découvrir les œuvres des photographes concernés. Pendant la quinzaine, deux jours, à en croire le Président Kpassassi, seront consacrés à des explications à ces passagers privilégiés des bus à Abomey-Calavi ; des prospectus seront aussi distribués, à cet effet.
Pour ce qui est du choix des photographes dont les œuvres seront exposées, le jeune initiateur explique que l’Abap a opté pour les anciens photographes afin de leur rendre hommage, d’honorer leur mémoire et de faire découvrir les photographies réalisées dans le passé et laissées à leur descendance mais qui ne sont pas reconnues de par leur qualité : « Le travail de ces anciens est délaissé, caché », surtout que, déplore-t-il, « certains anciens, par manque de soutien, en sont arrivés à détruire leurs œuvres parce qu’elles ne sont pas valorisées ni exposées ni mises à la portée du public ». Et, Didier Kpassassi, continue, une lueur d’admiration dans les yeux : « Ils faisaient de l’art, un travail qu’on ne fait plus aujourd’hui avec le numérique ». Il s’agit donc, pour sa structure, par la Quinzaine du mois prochain, de « valoriser le travail que les anciens ont fait sur le terrain, de donner la volonté à la jeune génération des photographes de se mettre au travail », conclue-t-il.  
Par rapport aux conditions d’organisation d’une telle manifestation, le Président de l’Abap avoue qu’il a été très difficile aux membres de l’organisation d’avoir en leur possession les photographies à exposer. En outre, il s’agit d’un projet mené dans une absence totale de financement extérieur.
Mais, selon lui, la distinction, le 7 avril 1988, du photographe Itchola A. Bouraïma, l’un des exposants, par la Fédération internationale des arts photographiques (Fiap), à Genève, en Suisse, qui a décerné au concerné le « Diplôme de la Haute Institution de la Fiap », montre que la photographie peut contribuer à la renommée des spécialistes à l’extérieur.
Par ailleurs, si la Quinzaine prévue donnera lieu aussi à un colloque, à des conférences et à des projections nocturnes, elle permettra à sept autres photographes, en dehors des huit précédemment évoqués, de connaître une exposition en off.


Marcel Kpogodo

mercredi 8 mai 2013

Ishola Akpo, avec "Le reflet du ciel", au Password art video international (Pavi)

Retour sur une oeuvre vidéo de poids

Le mercredi 1er mai dernier a permis au public de découvrir la restitution de la résidence de formation en art de la vidéo, tenue à la Place du Souvenir de Cotonou, sous l'initiative de l'Association "Elowa" de Rafiy Okéfolahan, qui, d'ailleurs, a conçu et conduit cet atelier, du 15 au 30 avril 2013. Parmi les neuf vidéos qu'il a été donné aux personnes présentes de visualiser, l'une se détache résolument, celle d'Ishola Akpo : "Le reflet du ciel".

Produite sous le couvert du Password art video international (Pavi), projet initié par l'Association "Elowa", la vidéo intitulée, "Le reflet du ciel", manifeste une particularité patente ; il s'agit d'une performance dans laquelle l'auteur, Ishola Akpo, s'auto-met en scène, de façon à vivre par lui-même les réalités philosophiques liées à l'eau dont son inspiration lui imposait de communiquer la teneur.


Les étapes d'un processus photographique inédit de communion avec le soleil, l'air et l'eau, en synergie spontanée avec l'Homme, le dompteur

C'est un mouvement fulgurant de l'eau qui se déverse sur sa face baignant apparemment dans un soleil qui transforme en or tout ce qu'il trouve sur son passage. Invité à expliquer la teneur de cette lumière de mise en synergie entre la nature, le soleil, l'eau et l'Homme, Ishola se fait précis : " "Le reflet du ciel", c'est le message de l'eau qui est vitale pour l'homme ; elle désaltère, nettoie, transforme, sculpte le paysage, celui des corps et ceux du monde. Elle est uniforme, tout en épousant la forme de ce qui la contient. "

Ishola Akpo, le jeune génie de cette inspiration défiant la routine artistique ambiante
Sur le fondement de cette "foudroyance" en mouvement sur la vidéo, il continue : " Les nuages, la vapeur ou la glace nous inspirent ; l'eau est à la fois une denrée rarissime et très convoitée. Ainsi, "Le reflet du ciel" pose la question de l'utilisation de l'eau, très inégalée dans le monde, selon qu'on soit du Nord ou du Sud". Voilà une nouvelle oeuvre qui capitalise déjà les analyses de tous bords des spécialistes avérés et qui vient enrichir le patrimoine de l'art de la vidéo, toute naissante au Bénin.

Marcel Kpogodo