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mardi 14 avril 2015

Le Fithélycob 2015, avec un jeune manager aux commandes de la 12ème édition

Constat saisissant après une visite à l’Espace ’’Mayton promo’’


Le Festival international itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob) a connu sa douzième édition qui s’est achevée le dimanche 12 avril dernier. L’Espace culturel ’’Mayton promo’’, de Zogbadjè, à Abomey-Calavi a abrité les trois jours de manifestation théâtrale avec, aux commandes, un nouveau Directeur plein de caractère : Romaric Ouitona.

L'affiche du Fithélycob 2015
6 troupes scolaires pour 2, parascolaires, 54 festivaliers, 10 encadreurs et, en tout, 8 spectacles. Voilà les statistiques de la 12ème édition du Festival international itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob), qui s’est tenue du 10 au 12 avril 2015, à l’Espace ’’Mayton promo’’ d’Abomey-Calavi. Elle a connu la direction énergique d’une figure, bien habituée à la machine de l’événement mais à qui Tony Yambodè, l’homme qui en est le principal promoteur, a décidé de passer la main : Romaric Ouitona.
21 ans seulement et, déjà, il est le premier responsable d’un événement culturel ayant à son actif un certain chemin. En outre, cet étudiant en Licence d’Anglais est le promoteur du Concours de déclamation poétique (Codep) dont il est à la préparation de la 5ème édition. Fourbissant aussi sa poigne de leader, il est le Président du Réseau des jeunes ambassadeurs pour la planification familiale, ayant effectué plusieurs voyages à l’extérieur, dans le cadre de grands fora internationaux mettant en contact des personnes de sa génération et des dirigeants politiques. Il dirige aussi une association culturelle dénommée ’’Rayon des initiatives culturelles, musicales et des arts oraux’’ (Ritmao).

Romaric Ouitona
Concernant le déroulement proprement dit de la 12ème édition du Fithélycob, elle a vu défiler, sur les planches, des établissements scolaires tels que les Collèges d’enseignement général (Ceg) Avrankou 1, Agbokou, Davié, Malanhoui, Les cocotiers, les Lycées Béhanzin et Toffa 1er, et a permis aux festivaliers de suivre des formations et des communications, sans oublier qu’il a été organisé, le samedi 11 avril, une procession de ces jeunes apprenants assoiffés de s’exprimer par le théâtre, une cérémonie d’ouverture du Festival et la remise de leurs prix aux lauréats de l’édition 2014 de l’événement de détection des jeunes talents de la musique, ’’Bénin révélation stars’’ (Brs). Se prononçant sur cette succession d’activités, Romaric Ouitona, d’un air imperturbable qui se justifiait par le fait pour lui d’avoir déjà côtoyé, conduit par Tony Yambodè, les coulisses du Fithélycob, et pour avoir dirigé l’événement l’année dernière, il a expliqué la nécessité qu’il a fallu pour les membres du Comité d’organisation, dont il était, de parcourir les collèges et les lycées inscrits pour suivre les représentations primaires, les corriger et les valider, de même que le Festival a pu tenir par les fonds propres de ’’Mayton promo’’, en espérant la concrétisation des promesses reçues de part et d’autre.
Par ailleurs, Romaric Ouitona s’est réjoui de l’engagement et de la disponibilité des chefs d’établissement, dont certains sont allés jusqu’à faire le déplacement du cadre du Festival pour vivre la prestation théâtrale de leurs élèves. Et, ce sont des sentiments de gratitude qui l’animent vis-à-vis de Tony Yambodè lui ayant donné l’opportunité de développer son expérience dans la tenue d’un événement culturel.

Marcel Kpogodo        

vendredi 5 décembre 2014

Fitheb 2014 : Ousmane Alédji réalise le pari du label

Il a rassuré à travers sa deuxième conférence de presse

Il est désormais plus que certain que le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans sa 12ème édition, aura bel et bien lieu, du 6 au 14 décembre 2014, ce qui, au vu des difficultés rencontrées par son Directeur intérimaire, Ousmane Alédji, n’en laissait rien paraître. A quelques petits jours du lancement officiel de l’événement, il ressort que la première autorité de la biennale soit en train de tenir la promesse du label, en ce qui concerne le Fitheb.

Ousmane Alédji, au centre, avec, à gauche, Fortuné Sossa et, à droite, Osséni Soubérou
Le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans sa version label, entre dans sa phase de réalisation effective. C’est ce que laisse croire la conférence de presse donnée, hier, mercredi 3 décembre 2014, à l’ex-Ciné Vog, par Ousmane Alédji, Directeur intérimaire de la biennale qui, à l’heure actuelle, se décline en des statistiques très simples : 195 millions de Francs Cfa de budget, pour un événement qui se déroulera pendant neuf jours, dans les trois villes à statut particulier que sont Cotonou, Porto-Novo et Parakou, avec près de 140 spectacles que suivra le public, des prestations se déclinant en lectures scéniques, dans les matinées, en spectacles de rue, dans l’après-midi et, enfin, en représentations théâtrales, en soirée, le tout relayé par un site Internet.
Un véritable miracle qui, selon la première autorité du Fitheb, lui a demandé un véritable sacrifice, surtout qu’elle n’a pas manqué de déclarer : « Je ne sais pas faire petit ; la demi-mesure, c’est assumer la médiocrité ». Ainsi s’est imposée à elle la difficile équation de « réduire une ambition aussi grande qu’un château en celle d’une case », avec comme signification, « faire un Festival qui grandisse le Bénin, qui rayonne, avec des moyens financiers modestes ».


L’effectivité du « Fitheb label »

L'effectivité du "Fitheb label" se révèle, d'abord, par l'appellation que le Directeur de l'institution donne de la biennale : "le plus grand Festival de théâtre d'Afrique". Par cette formulation à la fois aussi simple qu'exigente, elle dénote de la grande valeur que le public devra accorder à l'événement. Remarquons aussi que l’obligation de tenir le Fitheb n’a pas empêché Ousmane Alédji et son Comité d’organisation de rendre concret le Fitheb label, par plusieurs innovations : la possibilité pour les visiteurs étrangers d’imprimer leur badge en ligne, la gestion rigoureuse des fonds alloués par le budget national pour éviter un gap financier, ce qui constitue une ambition dont la réussite devrait rehausser, pour l’avenir, la crédibilité de la biennale.
Ensuite, il faudra compter avec une communication anticipative à partir de panneaux ayant inondé la ville de Cotonou depuis le 10 octobre dernier, de même que des affiches, de taille 60 x 40, collées un peu partout, l’arrivée réelle, dans des conditions où le virus Ebola crée un effet de démobilisation des manifestations de masse d’envergure internationale, de compagnies de théâtre originaires de plusieurs pays étrangers et de la sous-région : Espagne, France, Luxembourg Belgique, Tunisie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal et Togo, sans oublier que le Bénin s’est vue attribuer un nombre impressionnant de groupes devant offrir des prestations de divers ordres : 25 ! Pour un effet d’épanouissement, au plan national, du monde du théâtre.
Par ailleurs, toujours à en croire Ousmane Alédji, au cours de la conférence de presse, une autre initiative qui fera du Fitheb 2014 une édition originale reste la mise en place d’un système d’animation artistique des places publiques phare de la capitale économique et des autres villes sélectionnées : « Tout est fait pour que le public béninois vive le Fitheb », expliquera-t-il, précisant que ce sont des sites tels que la Place Lénine qui abritera un ’’Village du Fitheb’’ déjà rayonnant par l’inspiration du scénographe, Farouk Abdoulaye, la Place du Souvenir, le siège de la biennale à l’ex-Ciné Vog, le stade l’Amitié, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, notamment, tout en comptant qu’Abomey-Calavi et Parakou abriteront des manifestations liées au Fitheb, respectivement, aux espaces ’’Mayton promo’’ et ’’Ancrage’’, et que Porto-Novo connaîtra deux prestations artistiques à la Maison internationale de la culture (Mic), ce qui montre qu’une enveloppe réduite n’a pas empêché de satisfaire les communes projetées, sans faire perdre de vue la vision initiale d’Ousmane Alédji, en la matière : « Il faut que le Fitheb vende une ville béninoise et, il faut que les villes béninoises se battent pour accueillir le Fitheb ». En outre, il n’y aura pas que des spectacles liés au théâtre mais, aussi, des concerts de musique, des démonstrations de danse urbaine, entre autres, d’une part et, des activités périphériques, notamment, dans quelques établissements scolaires, d’autre part. Ce sera donc une biennale qui devra envahir et embraser la plupart des couches de la société béninoise.


Des dispositions sanitaires

Le Fitheb 2014 devant se dérouler dans des conditions sanitaires particulières où les virus Ebola et Lassa dictent leur loi mortelle, Ousmane Alédji entend s’appuyer, notamment, sur les dispositions de prévention prises par le Ministère de la Santé, lors du déroulement du sommet de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le mois dernier. Notons qu’au cours de la conférence de presse, le Directeur intérimaire de la biennale était entouré de Fortuné Sossa, Responsable à la Communication du Fitheb, et d’Osséni Soubérou, l’Administrateur de la manifestation théâtrale d’envergure internationale.    

Marcel Kpogodo