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jeudi 8 novembre 2018

Jiap 2018 : la Faplag-Bénin donne à contempler de bonnes toiles et des sculptures à Cotonou


Dans le cadre du vernissage de l’exposition internationale mise en place

La Fédération des Associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) a commémoré la cinquième Journée internationale des Arts plastiques (Jiap), le dimanche 4 novembre 2018 à la Médiathèque des Diasporas de Cotonou. Ce fut l’occasion pour l’institution faîtière chapeautant les créateurs du secteur des arts visuels de lancer une grande exposition, ce qui permet au public, jusqu’à la fin du mois du mois de novembre, de se délecter de nombreuses œuvres produites par des artistes béninois.

De gauche à droite, Philippe Abayi et Koffi Attédé, visitant l'exposition
José Bèwa, Monel Pie Domingo, Philippe Abayi, Verckys Ahognimètché, Cyrus D’Hyzo, Patrice Yao Tomédé, alias Pat’ace, Alaba Kouassi Quenum, alias Ziki, Emmanuel Déwakloun, Ansène K. Amoussou, Gilbert H. Yinmadi, Youssouf Atacora, Kiffouly Youchao, Marie-Elise Akplogan, Erick Ahouansou, Mohamed Zine-El-Abidine, Myckael Kouessi Agbénomba, Abdoul-Mouk’al Abou, Francel Marius Dagbéto, alias Aris, Mensah de-Souza, Joseph Dama, Basile Moussougan, alias Bamouss, Bertin Azagba, Aimé Eugène Coffi Atchotin, Attéré Lionel Ogoudjobi, Mahoussi Ahodoto, Patrick Aureil Messan, alias Patricorel et Frigg Toss. Le nombre impressionnant des artistes plasticiens ayant vu au moins une de leurs œuvres sélectionnée pour animer l’exposition, sans titre, organisée par la Fédération des Associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) et dont le vernissage s’est déroulé le dimanche 4 novembre 2018, dans le contexte de la célébration annuelle de la Journée internationale des arts plastiques (Jiap) dont le thème choisi pour cette année est : « Plasticiens et univers inconnus ».
Ainsi, ce sont 51 tableaux et 9 sculptures, notamment, qu’il faudrait que le public se donne le loisir d’aller découvrir, de quoi se faire une idée des démarches de travail qui encadrent l’inspiration des artistes contemporains béninois, à l’époque actuelle, et qui donnent de la valeur à leur art. Ce serait aussi le moment idéal pour les visiteurs de se bâtir une opinion sur la qualité du travail de ces créateurs, pour une exposition qui a cours jusqu’au 30 novembre 2018.


Des cérémonies importantes 

Le vernissage de l’exposition collective liée à la Jiap 2018 a donné lieu à deux cérémonies. La première a consisté pour Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin, à présenter une allocution qui l’a amené à faire la genèse de la naissance de la Jiap, à décortiquer le thème de l’année 2018, à montrer l’importance et la place des arts plastiques dans le fonctionnement quotidien de la société humaine, puis à, entre autres, formuler quatre doléances à l’endroit des pouvoirs publics : « doter notre pays d’infrastructures de formation (Ecole ou institut de beaux-arts …) », « concrétiser la construction de la Galerie et du Musée d’arts contemporains », « démarrer sans délai, un programme de constitution d’une collection nationale des œuvres majeures pour nos futurs musées » et « créer l’environnement propice à l’exercice et à l’épanouissement des acteurs de premier ordre que sont les artistes dans la filière ’’Arts visuels’’, permettant à l’Etat de s’assumer en se conformant à l’esprit et à la lettre de l’article 28 de la loi 91-006 du 25 février 1991 portant Charte Culturelle en République du Bénin qui stipule : ’’Le Budget de tous édifices et espaces publics doit comprendre une part réservée à la décoration artistique’’ ».  
Puis, il est revenu à Koffi Attédé, Directeur des Arts et du livre, représentant Oswald Homéky, Ministre de la Culture, de lancer officiellement les activités liées à la célébration de la Jiap, après être intervenu en trois points. D’abord, se rapportant à l’initiation, depuis 2014, par la Faplag-Bénin, de la Jiap, il a évoqué la naissance d’un véritable enjeu à travers l’existence d’une « force diplomatique dans le champ de la culture ». Ensuite, il est revenu sur l’article 28 de la Charte culturelle, pour répondre : « Le processus est en cours ; il s’agit pour nous de trouver l’alternative la plus facile à faire passer ». Enfin, il a montré que la renaissance du secteur des arts et de la culture était une réalité, expliquant que le Gouvernement était attaché à la réalisation de certains projets phares tels que la Galerie nationale d’art, le musée d’art et la Maison de l’artiste. « Je suis à vos côtés, je suis attentif, je suis disponible », a-t-il affirmé, très rassurant, en guise de conclusion de son propos. Et, le top fut donné pour l’ouverture et la visite symbolique de l’exposition.
Quant à la seconde cérémonie, elle a donné lieu à la proclamation des résultats du concours d’arts plastiques, qui avait été lancé par la Faplag-Bénin, dans le cadre de la Jiap 2018, et qui a vu 16 artistes entrer en compétition. 

Verckys Ahognimètché, posant devant l'oeuvre qui lui a permis d'être lauréat
Selon Laetitia Faladé Gnélé, Porte-parole du Jury dont le Président était Gratien Zossou et, Raïmi Amoussa, le troisième membre, Verckys Ahognimètché a été déclaré lauréat, donc, bénéficiaire d’une enveloppe de Cinq cent mille Francs, avec l’œuvre, ’’De l’autre côté du miroir’’. Il a été suivi du deuxième, José Bèwa, et de Mahoussi Ahodoto, troisième.

Marcel Kpogodo




Intégralité du discours prononcé par Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin


Philippe Abayi, au cours de son allocution ...

Monsieur le Directeur des Arts et du Livre,
Mesdames et Messieurs les responsables des services centraux et techniques du MTCS,
Mesdames et messieurs les Administrateurs du FAC,
Mesdames et messieurs les Présidents de Confédération, de Fédérations et d’Associations d’artistes,
Chers plasticiens, créateurs d’œuvres de l’esprit,
Distingués invités.

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais du fond du cœur vous dire merci.
Merci d’avoir sacrifié tant d’obligations pour vous rendre disponibles ce Dimanche 4 novembre 2018, afin de prendre part à la célébration des artistes plasticiens et de leurs œuvres.

Je dois aussi saluer tous ces artistes du Cameroun, du Burkina Faso, du Sénégal et de la Cote d’Ivoire qui, finalement, n’ont pu effectuer le déplacement pour être à ce Vernissage prévu pour lancer les activités marquants la célébration de la 5è Journée Internationale des Arts Plastiques.
En regardant les choses avec plus d’attention, la Faplag-Bénin a trouvé qu’il était temps d’inviter l’Homme à s’attarder, ne serait-ce que le temps d’une journée comme celle de ce jour 4 novembre, pour méditer, magnifier et célébrer toutes leurs splendeurs, ces possibilités et avantages qu’offrent les créations plastiques tant pour le bien-être que pour l’épanouissement au quotidien.

... pour des artistes ayant fait le déplacement des grands jours
Et, c’est pourquoi, à l’instar des centaines de journées célébrées dans le monde entier, notre pays, par le biais de la Faplag-Bénin, a inscrit, depuis 2014, les arts plastiques au rang des préoccupations nationales et internationales d’aujourd’hui.
En faisant de la toute première édition en 2014, une journée thématique, le principe était donc retenu pour que les éditions suivantes le soient.

Ainsi, le thème retenu pour  la 5è Journée Internationale des Arts Plastiques JIAP 2018 est : « Plasticiens et univers inconnus ».

A travers le thème : « Plasticiens et univers inconnus », un point d’honneur sera mis, cette année, sur la nécessité d’éveiller les artistes plasticiens à l’audace pour braver la peur de l’inconnu, à la transcendance des limites humaines pour porter le regard vers un ailleurs autre et authentique. Aussi doivent-ils désormais entreprendre le voyage du dépassement de l’habituel pour s’ouvrir aux mondes jamais visités ou restés jusque-là mystérieux. Le plasticien d’aujourd’hui doit prendre le risque jubilatoire de découvrir des univers nouveaux et singuliers afin de « Voir » pour nous « Donner à Voir » de riches, originales et sublimes créations.

Mesdames et Messieurs, comme mode d’expression d’une catégorie d’acteurs culturels dans nos pays, les arts plastiques favorisent de développer notre sensibilité, notre imaginaire, notre curiosité, notre sens critique, notre sens de l'observation et de perception, notre mémoire, nos facultés d'analyse, de concentration et de créativité.

Est-il besoin de rappeler encore ici, qu’ils sont utiles dans tous les compartiments de la vie, y compris sur le plan touristique, diplomatique, sanitaire, etc. ? et, tout ce qu’ils apportent de bénéfique à l’échelle individuelle, trouvent du répondant à l’échelle des pays. Ils comprennent de multiples formes d'expression telles que la peinture, la sculpture et le dessin pour les plus classiques mais, aussi, la photographie, le photomontage, la vidéo, l'infographie, le collage, la gravure, l'assemblage, la performance, l'installation, l'architecture, etc., autant de disciplines qui contribuent à notre  équilibre et à notre bien-être physique, mental et spirituel.

Je sais que les ambitions de notre pays, le Bénin, en matière d’Arts plastiques ne s’arrêtent pas qu’aux exploits de ces talents reconnus un peu partout dans le monde, mais qu’un travail se doit d’être fait, pour mettre au service de l’humanité la richesse et la diversité du patrimoine culturel béninois qui non seulement ne laisse nulle place au désert de compétences, mais surtout, doit nourrir un tourisme de développement générateur de devises pour l’économie de notre pays.

Permettez-moi, Mesdames et messieurs, de me réjouir d’un certain nombre de réalisations prévues le Président Patrice TALON dans son Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), qui tient à combler un vide criard en programmant de doter notre pays d’un certain nombre d’infrastructures importantes pour accompagner les efforts des créateurs d’œuvres de l’esprit dans leur noble mission d’œuvrer à hisser le Bénin au rang des grandes nations de créations contemporaines dans le monde.

Malgré les difficultés d’aujourd’hui, le devoir à court, à moyen et à long termes impose à chacun et à tous, à commencer par nos gouvernants qui l’ont heureusement compris, d’exploiter la puissance de la créativité de nos artistes pour pourvoir notre pays d’œuvres artistiques majeures afin de booster notre économie par un tourisme générateur de plus-value. Pour se faire, nous devons œuvrer à :
·         doter notre pays d’infrastructures de formation (Ecole ou institut de beaux-arts…)
·         concrétiser la construction de la Galerie et du Musée d’arts contemporains,
·         démarrer sans délai un programme de constitution d’une collection nationale des œuvres majeures pour nos futurs musées,
·         créer l’environnement propice à l’exercice et à l’épanouissement des acteurs de premier ordre que sont les artistes dans la filière « Arts visuels », permettant à l’Etat de s’assumer en se conformant à l’esprit et à la lettre de l’article 28de la loi 91-006 du 25 février 1991 portant Charte Culturelle en République du Bénin qui stipule : « Le Budget de tous édifices et espaces publics doit comprendre une part réservée à la décoration artistique », ce qui veut dire que, depuis 1991, il y a donc plus d’un quart de siècle, le législateur béninois a déjà imaginé l’apport du génie créateur des plasticiens béninois à la culture et au tourisme béninois en obligeant l’Etat à les solliciter pour qu’ils apportent leurs touches, à chaque fois que l’Etat doit construire un bâtiment public ou ériger une place publique.

La France qui nous sert de modèle en tout presque, l’applique et en tire profit jusqu’à aujourd’hui. A titre d’exemple, des moyens ont été donnés au Français Gustave EIFEIL pour rêver et réaliser la ’’Tour EIFEIL’’ qui suscite, aujourd’hui, de par le monde, la destination ’’Paris’’. Une fierté et un avantage pour le tourisme et l’économie de la France.  C’est pourquoi, nous lançons ce jour, dimanche 4 novembre, jour de la célébration, dans notre pays, de la 5è JOURNEE INTERNATIONALE DES ARTS PLASTIQUES, un vibrant appel à leurs Excellences :

Oswald HOMEKY, Ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports, et José TONATO, Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable, pour œuvrer à la prise de ce Décret d’application qui a fait l’objet de propositions de la part des acteurs culturels de ce secteur, depuis bientôt trois ans, par rapport à un projet transmis à leurs autorités, et qui peine à voir le jour.

Mesdames et Messieurs, Chers invités, Il importe désormais:
-          que nous prenions conscience du rôle des artistes plasticiens dans l’amélioration de la qualité de notre vie de tous les jours ;
-          que nous gardions l’esprit ouvert aux arts plastiques ;
-          que nous adoptions de considérer et de consommer les œuvres d’arts plastiques béninois sans modération.

C’est sur ces mots d’exhortation, d’espérance et de joie, que je souhaite à chacun et à tous, une bonne fête, en ce dimanche 04 novembre 2018, date de la célébration, au Bénin et dans le monde entier, de la 5è JOURNEE INTERNATIONALE DES ARTS PLASTIQUES, « JIAP 2018»

·         Vive les arts plastiques au service du bien-être individuel et collectif !
·         Vive l’exposition internationale d’arts contemporains !
·         Vive le plasticien de type nouveau, explorateur de tous univers inconnus des profanes !
·         Vive la 5è Journée Internationale des Arts plastiques « JIAP - 2018» !
·         Vive le Bénin !

Je vous remercie.

lundi 30 mars 2015

Charly d'Almeida met en résidence près d'une dizaine de jeunes artistes plasticiens

Ce sera au début du mois d'avril 2015


L'artiste-plasticien béninois, Charly d'Almeida organise, dès le 1er avril prochain, une résidence de création devant prendre en compte 9 autres artistes de la génération montante. Le cadre de cette manifestation est l'Espace culturel ''Café cauris coquillages'', au niveau de la Routes des pêches de Togbin.

Charly d'Almeida
''Cénacle expérimental'' est la dénomination d'une résidence de création qui se tiendra, des 1er au 9 avril prochains, au niveau de ''Café cauris coquillages'', un espace culturel et touristique de la localité de Togbin, à l'initiative de l'artiste-plasticien béninois, Charly d'Almeida. Placée sous le thème de la liberté, cette manifestation permettra de laisser se déchaîner l'inspiration de 9 jeunes artistes qui commencent à se faire un nom dans l'univers des arts plastiques au Bénin : Adjélé Sika Da Silveira, Constantine Gbètoho, Elon-m Catilina Tossou, Pierre Mahoussi Ahodoto, Achille Adonon, Joseph Dama, Lionel Ferréol Yamadjako, Eliane Aïsso et Sébastien Boko. "C'est une expérience que je veux faire avec eux pour savoir qui est qui ; s'ils arrivent à s'en sortir, ce sera notre fierté de les voir évoluer", explique Charly d'Almeida.
Donc, pour le concepteur de cet événement qui se déroulera sous la férule de l'Association dont il est le Président et qu'il a créée en 2011, ''Mibo'', ce qui signifie, en langue fon, "Mettez-vous ensemble", ''Cénacle expérimental'', qu'il comprend comme "une résidence de création, de formation et d'échanges" se justifie par le fait qu'ont tendance à disparaître ce genre d'événements de regroupement d'artistes, grâce auxquels, au fil des années, les arts plastiques béninois ont acquis un niveau appréciable, aujourd'hui. Selon lui, ces circonstances de rencontres ont démontré leur importance par la capacité qu'ils ont eu d'induire la découverte et l'éclosion des talents, notamment, avec des promoteurs comme Dominique Zinkpè et Ousmane Alédji. 
Ainsi, cette expérience qu'il lance servira aux artistes sélectionnés dans leur vie et dans leur carrière, surtout qu'il entend profiter de ''Cénacle expérimental'' pour répondre à leurs attentes, eux qui ont besoin de certains repères "pour se trouver mieux dans leur future vie artistique". "Il y a de nouveaux outils dont ils doivent maîtriser toutes les tournures, notamment, comment faire le marketing de leur travail, comment pérenniser une oeuvre, comment la réaliser de façon à ce qu'elle puisse rester longtemps, comment cultiver un certain nombre de valeurs pour pouvoir s'élever", continue-t-il, sans oublier de justifier le thème de la liberté qui fondera les différentes créations : "C'est l'actualité ; nous qui faisons de l'art visuel avons tendance à aller vers l'actualité ... La liberté, on en parle beaucoup dans le monde d'aujourd'hui, la liberté d'expression, en l'occurrence ; je veux voir leurs réactions par rapport à ce thème". 



Des dates de la manifestation

''Cénacle expérimental donnera lieu, le 9 avril, à une porte ouverte au public sur l'atelier de travail des artistes résidents, ce qui sera suivi d'une animation folklorique, de 18h à 22h. Ensuite, le 11 avril se déroulera le vernissage de l'exposition des oeuvres des artistes, à l'Institut français de Cotonou. 


Marcel Kpogodo