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dimanche 3 janvier 2021

Jérôme-Michel Tossavi et Jean-Paul Tooh-Tooh, deux jeunes monuments de la littérature béninoise distingués

Dans le cadre de la délibération du Grand prix littéraire du Bénin


Le Grand prix littéraire du Bénin a fait connaître ses différents lauréats le mercredi 30 décembre 2020 au ’’Bénin horizon hôtel’’ de Cotonou. De la délibération du Jury, il ressort que les genres du théâtre, de la nouvelle et du roman ont été récompensés avec, respectivement, Jérôme-Michel Tossavi, pour ’’Le chant de la petite horloge’’, publiée aux éditions ’’Savanes du continent’’, Jean-Paul Tooh-Tooh, avec ’’L’araignée désabusée’’, éditée par ’’Awoudy’’ et Gilles Gbèto, pour le roman intitulé ’’La rivale de Dieu’’, publié aux éditions ’’Vénus d’ébène’’. Les deux premiers lauréats, bien que jeunes, manifestent une certaine habitude de la plume de publication.

De gauche à droite, Enagnon Gilles Gbèto, le Ministre Jean-Ministre Abimbola, la représentante de Jean-Paul Tooh-Tooh et Jérôme-Michel Tossavi (Crédit photo : PF/Ministère de la Culture)  


3 pièces de théâtre, 1 roman et 1 recueil poétique, pour l’un, 8 pièces de théâtre aussi, 3 recueils de nouvelles  et 3 recueils poétiques pour l’autre. La bibliographie qui caractérise respectivement Jérôme-Michel Tossavi et Jean-Paul Tooh-Tooh, exception faite de l’ouvrage qui a permis à chacun d’eux de remporter le Grand prix littéraire du Bénin dans la soirée du mercredi 30 décembre 2020, suite à la délibération du jury final de la compétition, cette délibération qui s’est effectuée en présence du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, entouré des membres de son cabinet, dont Blaise Tchétchao, Directeur des Arts et du livre, l’organisateur de la cérémonie de distinction.

Concernant Jérôme-Michel Tossavi, bibliothécaire à la médiathèque de l'Institut français de Cotonou, écrivain et promoteur culturel, avant de produire la pièce de théâtre intitulée ’’Le chant de la petite horloge’’ qui fait de lui le titulaire du prix littéraire le plus prestigieux du Bénin, il avait déjà réussi à faire publier cinq autres que sont ’’Les complaintes de la sirène’’ (2014), ’’Le prisonnier’’ (2014), ’’Crevaison dans ma bouche’’ (2015), ’’Au royaume de Zombly’’ (2015) et ’’Hémorragie’’ – Monologue (2016). En dehors de ces pièces de théâtre, il s’est fait l’auteur d’un recueil de poèmes, publié en 2012 : ’’Signatures et balivernes’’. Puis, en 2019, son premier roman paraît : ’’Oraisons pour un vivant’’.

Décerné à Jérôme-Michel Tossavi, pour le genre littéraire du théâtre, le Grand prix littéraire 2020 vient récompenser non seulement la qualité d’écriture dans la pièce de théâtre, ’’Le chant de la petite horloge’’ mais sonne aussi comme la consécration d’une production littéraire qui s’étend sur une durée de 7 années. Et, le caractère prolifique de ce jeune auteur ne s’arrête pas au niveau de ces productions, étant donné que sa pièce, ’’Démocratie chez les grenouilles’’, non encore éditée, a fait l’objet de plusieurs lectures-spectacle au Bénin et à l’étranger, notamment, en France, sur la chaîne de la ’’Radio France internationale’’ en septembre 2020, sans oublier la mise en scène dont elle a fait l’objet de la part de Bardol Migan, le 21 novembre 2020, à ’’Artisttik Africa’’, l’espace culturel du quartier d’Agla à Cotonou.

Par conséquent, Jérôme-Michel Tossavi s’impose comme une valeur sûre du théâtre béninois même avant d’avoir décroché le Grand prix littéraire 2020, cette distinction qui se détermine la fonction de venir mettre ce jeune baobab et ses productions antérieures sous les feux de la rampe.

Aperçu des participants à la cérémonie de délibération et de distinction (Crédit photo : PF/Ministère de la Culture)

Si Jérôme-Michel Tossavi peut être considéré comme un baroudeur de la plume dramaturgique au Bénin, Jean-Paul Tooh-Tooh, lui, journaliste et écrivain, en est carrément un jeune monstre, au vu de l’abondance de ses productions afférentes, même si la nouvelle est le genre littéraire par lequel il a été fait ’’Grand prix littéraire du Bénin’’. Pour un écrivain de la nouvelle génération, sa production est monumentale : pour le théâtre, il faut d’abord noter les pièces : ’’La grammaire du mensonge’’ (2015) et ’’Six fesses pour un fauteuil’’. Ensuite, il y a ’’Il faut battre l’amour quand il est fou’’ (2014) qui, en plus d’elle, constitue un recueil des autres pièces ci-dessous, toutes années d’éditions confondues, ’’La mort du passé’’, ’’Broussailles et compagnie’’, ’’Folie tertiaire’’, ’’Immigritude’’ et ’’La désaffection solennelle’’.

Concernant les nouvelles, elles s’alignent à travers trois recueils, ’’La jalousie leur va si bien’’ (2011), ’’Les serveuses de fantasmes’’ (2012) et ’’Les amours incurables’’ (2015), sans oublier qu’en matière de poésie, trois recueils se font aussi jour : ’’Ivresse virginale’’ (2008), ’’Les ombres tropicales’’ (2009) et ’’Cahier d’un détour au pays fatal’’ (2015).  

Si, donc, Jean-Paul Tooh-Tooh a convaincu les membres du jury, qui lui ont décerné le Grand prix littéraire du Bénin 2020 de la nouvelle à travers ’’L’araignée désabusée’’, ce n’est que justice, étant donné que ses nombreuses publications antérieures liées à ce genre littéraire peuvent y laisser croire à une plume rouée, affinée, même si le prix ne lui a été attribué que par rapport à la nouvelle mentionnée. Cette distinction contribue à la révéler aux observateurs et aux amateurs de la chose littéraire, qui connaissent peu cet auteur dans son caractère prolifique et d’une expérience avérée dans la production. Il ne reste qu’à attendre de découvrir le Jean-Paul Tooh-Tooh écrivain dans sa posture post-Grand prix littéraire du Bénin.

Quant à Enagnon Gilles Gbèto, jeune étudiant de 21 ans en Administration culturelle à l’Institut national des Métiers d’art, d’archéologie et de la culture (Inmaac), il lui échoit d’assumer le titre de titulaire du Grand prix littéraire 2020 du Bénin pour le roman avec son ouvrage, ’’La rivale de Dieu’’, réellement sa première production éditée. Voilà donc un « coup d’essai » qui se fait un « coup de maître », par ce jeune premier romancier qui, entouré de ses aînés, Jérôme-Michel Tossavi et Jean-Pierre Tooh-Tooh, enrichis d’une expérience littéraire avérée, se doit de garder la tête profondément refroidie par l’obligation de surprendre davantage ultérieurement.

 

La partition du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola


Le Ministre Jean- Michel Abimbola, au cours de son allocution (Crédit photo : PF/Ministère de la Culture)
 

En réalité, la cérémonie de proclamation des résultats du Grand prix littéraire du Bénin, suivie de la remise aux lauréats de leur trophée et de leur chèque, parsemée d'intermèdes artistiques, a donné l’occasion au Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, de tenir une allocution dont la substance, entre autres, a été de montrer les fondements des réformes apportées à la distinction littéraire nationale annuelle qu'est le Grand prix littéraire du Bénin.

Marcel Kpogodo Gangbè

 


Intégralité du discours de Jean-Michel Abimbola

 

Monsieur le Directeur de cabinet du Ministre du tourisme, de la culture et des arts, 

Mesdames et Messieurs les membres du Cabinet, 

Messieurs les directeurs centraux, directeurs des structures sous tutelles et directeurs techniques du ministère du tourisme, de la culture et des arts, 

Monsieur le Directeur des arts et du livre, 

Mesdames et Messieurs les acteurs de la chaine du livre, écrivains, éditeurs, libraires, et diffuseurs ici présents, 

Chers amis de la presse, 

Distingués invités à vos rangs et grades respectifs, 

Mesdames et Messieurs, 


La culture, entendue comme l’ensemble des manières d’être, de savoir, de faire savoir et de savoir-faire, de produire et de reproduire nos moyens d’existence englobe aussi bien les domaines intellectuel, matériel, immatériel que spirituel de notre vie sociale. Elle constitue le fondement même de l’identité d’un peuple dans toute sa diversité.


Considérées comme d’importants facteurs de développement, les industries culturelles bénéficient désormais d’une attention particulière dans la politique culturelle du Bénin, surtout dans les domaines de l’écrit.


C’est dans ce cadre que le ministère en charge de la culture, en tant qu’organe chargé de la promotion du développement culturel national a mis en place des instruments visant à soutenir la jeune création par des actions d’incitation à la production et à la consommation des œuvres locales.


Mesdames et Messieurs les acteurs de la chaîne du livre,

Distingués invités,

  

Les prix littéraires sont nécessaires, voire indispensables à l’essor et la consolidation de l’économie du livre. Malgré cette évidence, vous convenez avec moi que le contexte de notre pays est marqué par la rareté de prix d’envergure, susceptibles d’apporter une valeur ajoutée à l’économie du livre.


C’est pourquoi l’une des actions de votre ministère de tutelle dans ce sens s’est traduit par l’institution du « Grand Prix Littéraire du Bénin » qui est à sa deuxième édition cette année. Ce prix vient combler un vide et susciter auprès des talents littéraires et des éditeurs un regain d’intérêt pour la création d’œuvres de qualité, gage de la vitalité de la littérature nationale.


Le Grand Prix Littéraire du Bénin vise en effet à mettre en valeur l’expression de la diversité culturelle et éditoriale nationale et à mettre sur orbite la littérature béninoise sur la scène continentale et mondiale. A l’instar des prix littéraires au plan international comme le Prix Goncourt organisé par l’Académie Française et le Prix des cinq continents organisé par l’OIF, le Grand Prix Littéraire du Bénin se donne pour défi de contribuer de façon significative au succès de l’écrivain et de sa maison d’édition.

 

Mesdames et Messieurs, 


L’édition de cette année, comme vous l’auriez appris, a connu quelques réajustements, notamment au niveau organisationnel avec l’introduction de la réforme liée à la réglementation de l’exercice des métiers d’éditeur et de libraire au Bénin. Loin de constituer un handicap pour les acteurs que vous êtes, cette réforme contribuera à professionnaliser d’avantage le secteur et à le rendre plus compétitif.


Il est vrai que l’année 2020 a été particulièrement éprouvante pour le monde culturel en général et celui du Bénin en particulier, en raison de la situation sanitaire mondiale marquée par la pandémie du coronavirus dont nous continuons de subir les effets néfastes. C’est le lieu pour moi d’ailleurs de remercier et de féliciter l’ensemble de la classe culturelle béninoise pour sa force, sa ténacité, son courage, sa discipline et son abnégation à braver cette étape difficile pour l’ensemble des peuples du monde.


Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

Chers amis journalistes et chroniqueurs littéraires, 


Je voudrais saisir cette occasion solennelle pour adresser mes sincères remerciements à toute l’équipe qui a œuvré à l’organisation de cette édition ; je veux nommer les membres des différents comités de présélection, les membres du jury ainsi que toutes les personnes qui de près ou de loin y ont contribué.


J’adresse ensuite mes chaleureuses félicitations à l’ensemble des lauréats de cette édition, à leurs éditeurs respectifs ainsi qu’à toutes les équipes qui les accompagnent. Que ce prix soit pour vous l’expression de la reconnaissance de votre talent et qu’il constitue pour vos autres collègues, une incitation à l’excellence et au travail bien fait.


Sur ces mots de remerciement, de félicitation et d’exhortation, je souhaite une belle soirée à tous, une longue vie au Grand Prix Littéraire du Bénin tout en vous priant de recevoir mes meilleurs vœux pour l’année 2021 !


Vive la culture béninoise !

Vive le livre béninois !

Je vous remercie !

mercredi 13 mai 2015

Couleurs littéraires du professeur Midiohouan dans le Nonvitcha 2015

Dans le cadre de la 94ème édition de l’événement

Le Professeur Guy Ossito Midiohouan organise un Projet de rencontre littéraire, le 23 mai 2015, à Grand-Popo, à l’occasion du Festival Nonvitcha.

Guy Ossito Midiohouan
« Ecrivains de la Commune de Grand-Popo, d’hier à aujourd’hui ». Tel est le thème de l’événement littéraire qu’organise Guy Ossito Midiohouan, Professeur de Littérature africaine au Département des lettres modernes de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac).
Cette manifestation est prévue pour avoir lieu le samedi 23 mai 2015, à Grand-Popo, sous le couvert de la 94ème édition de la Fête dénommée ’’Nonvitcha’’ qui se tient, chaque année, dans cette ville, à la célébration de la Pentecôte. Il s’agit d’une rencontre littéraire qui se déroulera de 10h à 13h et qui permettra de prendre part à une exposition, à des lectures et, surtout, à des débats qui mettront, face au public participant, pas moins de huit écrivains béninois : Florent Couao-Zotti, Guy Ossito Midiohouan, Gorges Aballo, Jean-Paul Tooh-Tooh, Daté Atavito Barnabé-Akayi, Sylvain Luc Amoussou, Hermann Kouassi et Amour Gbovi. Par ailleurs, la mémoire de deux auteurs défunts ne manquera pas d’être saluée, au cours des échanges : Félix Couchoro et Eugène Codjo Kpadé.
Les réjouissances du ’’Nonvitcha’’ 2015 seront donc aussi littéraires.

Marcel Kpogodo

mardi 15 avril 2014

Jérôme Tossavi présente "Il faut battre l'amour quand il est fou''

Pour le lancement de l'ouvrage le 5 avril 2014


Le samedi 5 avril dernier a donné lieu au lancement du livre "Il faut battre l'amour quand il est fou". C'était à l'auditorium de l'Institut français de Cotonou. A cette occasion, Jérôme Tossavi, poète et dramaturge béninoise a procédé à la présentation au public de sa lecture de ce recueil de cinq pièces de théâtre, écrit par Jean-Paul Tooh-Tooh, et publié aux ''Editions plurielles''.


''Il faut battre l’amour quand il est fou'' ou la prosopopée de l’amour-démence s’offre à nous, paisibles lecteurs d’Ici et d’Ailleurs, comme l’odyssée de la femme, objet politique. Et sexuel. Du compromis mis en scène où le politique amoureux du pouvoir et de la femme se voit très vite détrôné par ses propres déviances sexuelles ; ce recueil de cinq pièces de théâtre se décline comme une partition musicale.
La première pièce « Il faut battre l’amour quand il est fou », titre éponyme du recueil, est une quête charnelle entre deux sœurs à couteaux tirés sur le même homme- amant, pour l’une, et, mari, pour l’autre. Un conflit sentimental qui débouche sur le crime passionné où l’amour tord le cou à la raison. Cette pièce illustre, de fort belle manière, les deux grands thèmes de tout lyrisme à savoir, l’amour et la mort.
Amour ventripotent où le sexe se cuisine à chaud, la deuxième pièce  intitulée « La mort du passé » nous présente les chambres de passe comme un lieu catéchiste ou fétichiste d’où la repentance est bien possible. Scène obscure  d’une prostituée avec  un client débiteur insolvable qui deviendra plus tard ou, plus tôt, son mari, cette pièce est une réclame à la vie de débauche que mènent, à contrecœur, les femmes de nos trottoirs.
La troisième pièce « Broussailles et compagnie » relève du théâtre simulateur, une sorte de forum politique avec la femme toujours à la tête des situations outrageuses. Cette pièce insinue une rencontre fortuite entre un Chef d’Etat imaginaire et un fantôme de fils qui serait un amant de l’une de ses nombreuses maîtresses. Confiance teintée de méfiance. Une affaire familiale qui va tourner à la mayonnaise pour le fils trôné, après une crise cardiaque du père suffoquant à l’amour-désir de sa maîtresse, laquelle cuisine déjà fort longtemps les casseroles avec le fils méconnu du Chef d’Etat. Bel enjeu où le lyrisme trouve encore tous ses préceptes à la fois étincelants et foudroyants.
La quatrième pièce « Folie tertiaire » emprunte le boulevard d’une conversation de sourds entre un créateur-dramaturge-démiurge, un poète et d’autres muses du canton artistique. Véritable logorrhée entre le créateur et le créé, avide d’intrigues, cette pièce se présente à nous comme une boîte de Pandore où on note une folie presque textuelle. Plaisir/jouissance remarquable dans les discours des actants en transe dans cette pièce, le dramaturge Jean-Paul Tooh-Tooh fait du babélismeavec, en filigrane, un jeu de ping-pong dramatique où le verbe se raréfie dans la bouche des personnages qui peinent à s’affirmer, à s’afficher.
Jean-Paul Tooh-Tooh, entouré par Jérôme Tossavi, à gauche, et Koffi Attédé, Directeur des "Editions plurielles", à droite.
La cinquième pièce « Immigritude » est un ballet dérisoire  des jeunes qui prennent l’occident comme « terre promise ». Cette pièce est une farce qui vient clore la danse macabre des maux déclinés sur un chapelet de doléances pour qui rêve de l’eldorado. Immigration clandestine. Jeunesse en fuite. Nations en ruines. Tous les thèmes sont bons pour le dramaturge Jean-Paul Tooh-Toohqui, à travers cette dernière pièce de son recueil qui présente les plaintes d’une génération sacrifiée. Ce discours, qui n’est pas contradictoire avec les plaintes de l’écrivain, convoque le lecteur-spectateur à une profonde réflexion sur l’immigration clandestine.
Un tour d’horizon de ces cinq pièces confirme d’emblée le canevas assez détaillé du dramaturge Jean-Paul Tooh-Tooh, chez qui l’on note une opposition focalisée sur l’amour vrai/l’amour faux qui consume la femme, objet de dépotoirs et, en même temps, héroïne épisodique. Et, il convient, ici, de rappeler le style toototique - permettez-nous ce néologisme - qui s’apparente parfois à l’écriture pornographique - pas pour dégrader les mœurs - mais pour les affiner, dans le droit chemin du théâtre dans le théâtre, de l’école de la vie, de l’humour pour stigmatiser nos déboires et nos balivernes.
Comédie larmoyante, dirais-je, sinon théâtre lyrique où la poésie fait mince frontière avec le drame, « Il faut battre l’amour quand il est fou » emprunte au théâtre hugolien les traits caractéristiques des roublardises  sentimentales et/ou politiques.
De cette production littéraire de grande facture, il convient, sans trop exagérer, d’affirmer que la littérature béninoise a encore de beaux jours devant elle.

Jérôme-Michel Tossavi
Ecrivain. Poète. Dramaturge. Bibliothécaire.