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lundi 22 février 2016

King Houndékpinkou, un pré-vernissage doublement pratique

Dans le cadre de l’exposition ’’ Terre de mémoire’’


Le début de soirée du vendredi 19 février 2016 s’est révélé particulièrement pratique au Centre ’’Arts et culturels’’ de Lobozounkpa, à Atropocodji, dans l'Arrondissement de Godomey, de la Commune d'Abomey-Calavi. Le vernissage de l’exposition ’’Mémoire de terre’’ permettant au public de découvrir les œuvres du Français Jean-Baptiste Janisset et du Franco-béninois King Houndékpinkou, relevant de 30 jours de travaux en résidence, a donné l’occasion au second de laisser découvrir deux pratiques différentes de l’art de la poterie.

Les réalisations de King Houndékpinkou

Madame Adanglo, potière originaire de la Commune de Sè, dans le Département du Mono, assistée par son fils, assise, face au public du Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, part d’une boule de l’argile verdâtre de cette localité du Bénin pour, à l’aide de ses agiles et expérimentées mains, aboutir, en un tourne-main, à un récipient en finition, ce qui se complète par une situation du même genre mais laissant voir, dans la cour du Complexe culturel, près d’une trentaine de minutes plus tard, King Houndékpinkou, céramiste et potier franco-béninois, surveillant la cuisson d’un récipient, dans un four fait principalement d’un tonneau, un objet qu’il finit par en sortir, grâce à de logues pinces, ce qui permet au public d’apercevoir un récipient complètement rougi de feu, cuit à au moins 950° C, et qu’il dépose brutalement dans un seau en métal contenant du copeau de bois, sous les applaudissements des nombreux témoins, visiblement impressionnés. L’ambiance assez chaleureuse et fortement démonstrative de la soirée de vernissage de l’exposition, ’’ Terre de mémoire’’, le vendredi 19 février 2016, au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa.

Madame Adanglo, en démonstration devant le public ...

En réalité, la présence de Dame Adanglo, potière à Sè, dans l’exposition des 2 artistes précédemment évoqués, se justifie par le parcours initiatique qu’a imposé à King Houndékpinkou, résidant à Paris et s’étant formé à la céramique et à la poterie au Japon, un appel intérieur à retourner à ses racines potières béninoises dont la réputation internationale s’est révélé à lui : « L’univers a une mémoire ; on n’échappe pas à sa culture et à ce qu’on a dans son sang », explique-t-il, au cours de la visite de ses œuvres.
Ainsi, à l’école de cette femme, il a découvert les étapes de la poterie béninoise, encore manuelle, artisanale, celles dont elle en a pratiqué quelques-unes devant le public du Centre : fabrication brute du récipient à la main et, à l’aide d’un chiffon, lissage de l’objet, réalisation de formes décoratives et du fond, raclage de la base du récipient, son polissage grâce à une palette. Enfin, la dernière closant le processus est mise au four.

... de même que King Houndékpinkou
Du côté de King Houndékpinkou, sa technique pour réaliser des objets de céramique s’inspire de celle japonaise l’amenant à cuire l’objet, précédemment fabriqué, dans un four, le ’’Raku’’, dans lequel de la cendre de bois se colle à la pièce, ce qui insinue une certaine aléatoire décoration, de même que celle qu’apporte de la paille de riz, des tessons de bouteille, dont les résidus donnent une texture particulière au récipient. Selon l’artiste, au cours de sa démonstration, on ne sait réellement pas à quoi s’attendre, concernant la texture finale. Mais, son travail débouche sur la fabrication de ce qu’il appelle des ’’pièces hybrides’’ : d’une part, des sculptures et, d’autre part, plusieurs types d’objets utilitaires : vases, coupes, bols, gobelets, entre autres.
Ce public qui a fait le grand déplacement
Considérant que, dans un premier temps de l’exposition, ’’Terre de mémoire’’, des poteries de Sè pourront être découvertes par le public, que, dans un deuxième, ce sont les récipients de King Houndékpinkou qui seront perceptibles, et que, dans un troisième, Jean-Baptiste Janisset, déjà de retour à Nantes mais ayant communiqué avec le public présent par une vidéo qu’il a préalablement enregistrée, a laissé voir des sculptures d’un genre particulier aussi : elles complètent, sur de grandes bâches de photos d’autels fétiches, un endroit spécifique du corps, le visage, ou un phallus en forte érection, notamment.   
Ces 3 catégories de réalisation peuvent être visitées par le public jusqu’au 30 mars 2016, pour une exposition qui devrait contribuer à mettre en valeur la portée artistique de la poterie et de la céramique.

Crédit photos : Centre ''Arts et cultures'' de Lobozounkpa

Marcel Kpogodo

samedi 23 janvier 2016

Riches semaines à venir au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa

Dans le cadre de son programme de janvier 2016

Le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa a amorcé l’année 2016 en trombe avec des activités de poids. Ceci l’amène à tenir, dans les prochains jours, deux, nouvelles, réellement intéressantes.


Mardi 26 janvier 2016, 18h. Présentation de leurs travaux par Salomé Aurat, Amandine Capion, Marta Cristini et Alexandre Paulus, 4 étudiants en art à l’Ecole supérieure d’art de Clermont-Métropole, en France. Ce sont 4 démarches de travail, aussi différentes et spécifiques les unes que les autres, que le public pourra découvrir aux jour et heure indiqués, en entrée libre et gratuite, au Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, au 3ème carrefour, à gauche, dans la rue longeant la clôture du Complexe scolaire ’’La plénitude’’, sis quartier Atropocodji, à Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi.
L’intérêt de prendre part à telle conférence-débat reste de découvrir la stratégie peu commune de peinture de Salomé Aurat, les performances d’une tendance assez osée de Marta Cristini et les sculptures décalées d’Amandine Capion et d’Alexandre Paulus, celui-ci ayant déjà fini ses études. 

  
Une autre activité phare du mois de janvier 2016 : le vernissage, le 29, à 18h, d’une exposition que tiendront l’artiste béninois vivant à Paris, King Houndékpinkou, et Jean-Baptiste Janisset, en fin de ses études en art. L’un réalise son inspiration à travers la céramique, tandis que le second, travaillant sur le bronze, crée des sculptures en se fondant thématiquement sur la traite négrière. L’exposition se tiendra du 29 janvier au 30 mars 2016, closant un 1er mois de la nouvelle année ayant débuté avec l’artiste Yves Kpèdé qui avait tenu une exposition de teinteries, à la Galerie du Centre, en hommage au vodoun, dans le cadre de la commémoration du 10 janvier, fête nationale béninoise des religions endogènes.
Voilà donc un consistant cahier de charges, qu’exécute apparemment l’équipe dirigeante du Centre, ce qui laisse curieux sur les surprises qu’elle réserve au public, les autres mois à venir, quand on sait que ’’Le petit musée de la Récade’’ est fonctionnel, recevant quotidiennement des visiteurs, ainsi que la Galerie d’exposition, et que la projection de films bat son plein, de même que la fréquentation abondante de la bibliothèque.  




Marcel Kpogodo