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jeudi 29 octobre 2015

Jean-Pierre Hounti-Kiki exhibe les preuves des détournements de fonds

Face au mouvement de protestation des artistes de la musique traditionnelle au Bubédra


Les artistes de la musique traditionnelle ont déversé leur bile, le vendredi 16 octobre 2015, au siège du Bureau béninois des droits d’auteurs et des droits voisins (Bubédra). Ils ont dénoncé, par la voix du Président de leur Fédération, Jean-Pierre Hountin Kiki, les détournements de leurs droits au profit d’artistes fictifs tapis dans l’ombre, de connivence avec le Directeur du Bubédra.


Innocent Assogba, Directeur du Bubédra, au moment des faits
Le siège du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (Bubédra) a été envahi, le vendredi 16 octobre 2015, par un grand nombre d’artistes de la musique traditionnelle du Bénin. Ceux-ci fustigent le « réseau de mafia » installé dans cette institution, qui observe des détournements de fonds destinés aux artistes réels, en l’occurrence, ceux de la musique traditionnelle. Selon leur porte-parole, Jean-Pierre Hountin-Kiki, Président de la Fédération des artistes musiciens traditionnels du Bénin (Famtab), le Bubédra délivre des cartes d’adhésion à des non artistes, lesquelles cartes leur permettant de percevoir des sommes colossales (400.000 F et, au-delà), que ces individus viennent chercher régulièrement.
Les investigations ont révélé cette réalité et le réseau a été démantelé. Les photocopies des chèques et des cartes d’identité des individus ont été retrouvées. Le Président de la Famtab, dans sa verve, a laissé entendre qu’il a, après détention de ses preuves, adressé une note au Ministre de la Culture, dont la réaction ne s’est pas fait attendre. Celui-ci a donné des instructions fermes et l’Inspection générale du ministère (Igm) est venue apprécier la gestion financière du Bubédra. Le rapport des audits a fait état de ce qu’il y a vol et, effectivement, de tels fonds arbitrairement décaissés, pour mettre à l’abri du besoin, des non ayant-droits.  Le Ministre, à en croire le porte-parole des artistes traditionnels, est revenu sur cette lugubre affaire dans le but de voir ces spectres qui circulent avec les acquis d’autrui, arrêtés et contraints à une immédiate restitution. Mais, le Directeur du Bubédra, dans les préparatifs du vote du budget de son institution, exercice 2016, s’y est opposé sans raison majeure.
Sur les lieux de la manifestation, Jean-Pierre Hounti-Kiki, vexé par la résignation d’Innocent Assogba, Directeur du Bubédra, qui a fait l’option de s’enfermer dans son bureau, à l’étage, pour écouter la motion des protestataires vociférant au-rez de chaussée, n’a pas pu retenir sa langue : «Nous disons non ! Nous sommes sociétaires. C’est notre argent qui est ici. Ce n’est pas l’argent du Bubédra. C’est les timbres que nous achetons, c’est ce que les buvettes payent qui est ici, c’est ce que les télévisions payent qui est ici ! C’est ce que ceux qui font le théâtre paient qui est ici ! Et que des individus viennent chercher et qu’on ait les preuves et qu’on ne les prenne pas, c’est injuste ! Tu fais tout, ils passent dans la nuit pour étouffer. Le Directeur général ne restera pas. La Directrice de la Répartition ne restera pas. Le réseau est à leur niveau. Il y a un individu qui est artiste, par exemple, je ne cite pas de nom, mais j’ai les preuves. Il est artiste, dit artiste, qui est, en même temps, maintenancier, dans cette maison, et on lui délivre des factures et des sommes mirobolantes, dans cette maison, au moment où les artistes réels viennent chercher 20.000 F et 4000 F … ».
A la question de savoir ce que voulait le collectif des artistes traditionnels, majoritairement présents dans les revenus du Bubédra, Jean-Pierre Hountin-Kiki a répondu : « Nous demandons de nous retrouver ceux qui sont venus chercher notre argent ici. Ils ont les noms à leur niveau. IIs ont la photocopie de leur carte d’identité. Le Bubédra est dans l’obligation de nous retrouver les artistes fictifs. Deuxième chose, les gens qui ont coopéré avec le réseau, les gens qui font ces répartitions, on doit les remplacer. On dit que la Directrice a accepté rembourser. Elle n’a pas volé et elle va rembourser. Ça ne se passera jamais ! ».
Les hommes des médias, qui ont vainement attendu le Directeur du Bubédra, au seuil de son bureau, n’ont pas pu recueillir sa version. Tout porte donc à croire que l’abatteur des agneaux serait le berger lui-même.

Thierry Glimman

dimanche 27 octobre 2013

Fin de formation à la Compagnie Walô


Une douzaine d’attestations remises


Le mercredi 23 octobre 2013 symbolise pour la Compagnie Walô la fin d’un processus éprouvant. En l’après-midi de cette journée, au maquis ’’Le tata’’, à Cadjèhoun, les responsables de la structure ont procédé à la remise, à une douzaine de stagiaires, d’une attestation de la fin d’une formation ayant duré dix semaines. Plusieurs autorités du Ministère et du monde de la Culture ont marqué leur présence à la cérémonie.


« La danse moderne, composition + didactique, hip-hop + création de flash mob », « La santé de la reproduction et des droits sexuels », « Les diverses formes de violence », « Le rap ». Voici les modules qui ont servi à former, du 5 juin au 22 octobre 2013, une douzaine de jeunes danseurs des deux sexes, qui, à leur tour, devraient être capables de renforcer les capacités de bien d’autres personnes. Et, pour cette remise d’attestation aux douze stagiaires, ce mercredi 23 octobre au maquis ’’Le tata’’, du quartier Cadjèhoun, à Cotonou, ont fait le déplacement, bon nombre des formateurs parmi lesquels des représentants de Psi/Abms, des artistes dont Marius Missinhoun, dit Fadji, du Groupe H20, et, à la table d’honneur, Eric Totah, Secrétaire général du Ministère de la Culture, Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la Culture, Innocent Assogba, Directeur du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins, Claude Balogoun, Directeur de la Société ’’Gangan prod’’, Feri de Geus, Directeur artistique de la Fondation ’’Le grand cru’’, partenaire de la Compagnie Walô, Richmir Totah, Président de ladite Compagnie, notamment. Celui-ci, officiant en tant que maître de cérémonie, a rappelé la genèse du Projet ’’Touch my body, don’t touch my body’’ et annoncé que son déroulement, à travers les différentes séances de formation, a donné lieu à la création d’un spectacle enregistré en studio et programmé pour être édité sous forme de Cd, dans les prochains jours. Selon lui, cet aspect des choses justifiait la présence des autorités à des niveaux très influents du Ministère de la Culture.
Ensuite, ses explications lui ont permis de faire comprendre à l’assistance que, si plusieurs collèges de Cotonou ont été parcourus pour la présentation du spectacle de danse qui sensibilisait les adolescents sur les comportements sexuels de protection contre le Vih/Sida et les maladies sexuellement transmissibles, et sur ces attitudes de prémunition contre les violences vis-à-vis des femmes, il a annoncé que sa Compagnie entendait mobiliser des financements complémentaires pour une tournée dans plus d’établissements scolaires. Puis, ce fut l’étape de la remise des attestations aux stagiaires par les autorités présentes, à tour de rôle, avant quoi, celles-ci, se prononçant respectivement, ont manifesté leur satisfaction face à l’achèvement réussi de ce Projet de longue haleine par la Compagnie Walô.



Marcel Kpogodo