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mardi 8 novembre 2022

Fortuné Sossa attaqué, le Cc-Ajca riposte en plusieurs points

Dans le cadre d’une Déclaration qu’il a rendue publique


Le samedi 5 novembre 2022, le Cadre de Concertation des associations de journalistes culturels et assimilés (Cc-Ajca) a largement diffusé une Déclaration à Cotonou. Elle réagissait aux attaques verbales du journaliste culturel béninois, Fortuné Sossa, par un acteur culturel du nom de Bonaventure Donou, alias Bobo D. Elles ont eu lieu suite à la publication par l’homme des médias, dans le groupe ’’Whatsapp’’, ’’Sauvons notre culture’’, du lien d’un article qu’il avait produit sur son site Internet pour évoquer la rencontre du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, avec les acteurs culturels sur les perspectives après la dissolution du Fonds des Arts et de la culture (Fac) par le gouvernement béninois. Ainsi, le Cc-Ajca a émis plusieurs points comme pour mettre les pendules à l’heure au niveau des acteurs culturels béninois.


Fortuné Sossa

13 points cinglants. L’essentiel du contenu de la Déclaration que le Cadre de Concertation des associations des journalistes culturels et assimilés (Cc-Ajca) a fait connaître depuis le 5 novembre 2022, à Cotonou, en réaction à un message audio qu’a publié l’acteur culturel béninois, Bonaventure Donou, alias Bobo D, sur le forum du réseau social ’’Whatsapp’’, dénommé ’’Sauvons notre culture’’, après que le journaliste culturel, Fortuné Sossa, avait préalablement posté sur le forum concerné le lien de son article de compte-rendu concernant la séance de travail du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, avec les acteurs culturels sur les lendemains à attendre de la dissolution par le gouvernement béninois du Fonds des Arts et de la culture (Fac).


Sur le fondement de deux éléments-témoins que sont l’article de Fortuné Sossa et la transcription du message audio de Bonaventure Donou, les quatre signataires de la Déclaration, siégeant au sein du Cc-Ajca, que sont Armand Vidégla, Happy Goudou, Marcel Kpogodo et Elliot Djodji, respectivement, présidents de l’Association des Journalistes culturels du Bénin (Ajcb), du Réseau des Journalistes et animateurs culturels, du ’’Noyau critique’’ et de l’Association des Animateurs et présentateurs du Bénin (Aap-Bénin), se sont montrés préoccupés, « outrés » et « indignés » par les propos insultants et méprisants de Bobo D vis-à-vis de Fortuné Sossa. Ensuite, ils ont réalisé 13 points de rappel de la fonction réelle du journaliste culturel, de la manifestation de ses relations avec les acteurs culturels et du défi qui incombe aux deux parties à relever face à l’Etat béninois, pour le fonctionnement épanouissement du secteur culturel béninois. Enfin, les quatre signataires ont assorti leur Déclaration d'une menace de représailles d'ordre professionnel et de poursuites judiciaires. 

Marcel Gangbè-Kpogodo

 


Intégralité de la Déclaration du Cc-Ajca et des deux éléments-témoins



DECLARATION DU CADRE DE CONCERTATION DES ASSOCIATIONS DE JOURNALISTES CULTURELS ET ASSIMILES (CC-AJCA)

Contre « Les Atteintes à la Liberté de Presse »

 

Une fois de plus se sont manifestés le mépris, l’aigreur, l’infantilisation et, notamment, la haine, envers les journalistes culturels béninois. A la différence des occasions précédentes d’expression de ces sentiments et de ces comportements, celle dont il s’agit est ouverte, publique. Les journalistes culturels béninois se trouvent, par conséquent, officiellement vilipendés, voués aux gémonies par certains artistes.

Outrées et indignées de cette situation, les associations de journalistes culturels que sont : l’Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), le Réseau des Journalistes et des Animateurs Culturels (REJAC), Le Noyau Critique (NC) et l’Association des Animateurs et Présentateurs du Bénin (AAP-Bénin), se saisissant du cas de l’opprobre qui a été jeté sur tout une corporation, se sont réunies le samedi 05 novembre 2022 à Cotonou, au sein du Cadre de Concertation des Associations de Journalistes Culturels et Assimilés (CC-AJCA) où siègent leurs présidents et secrétaires généraux respectifs, afin d’étudier la situation et d’y réagir aussi formellement et publiquement que la honte qui a été gratuitement lancée sur l’ensemble des journalistes culturels béninois.

La situation en question est relative à la publication par le journaliste culturel béninois, Monsieur Fortuné SOSSA, sur le site Internet d’informations, dont il est le fondateur, www.lamarcherepublicaine.com, le mercredi 26 octobre 2022, d’un article de compte-rendu, relatant la rencontre qu’a tenue le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel ABIMBOLA, avec les artistes et les acteurs culturels, le vendredi 21 octobre 2022, à Cotonou, pour les informer de la vision du gouvernement béninois concernant le financement des initiatives culturelles, suite à la dissolution, en Conseil des Ministres, du Fonds des Arts et de la Culture (FAC). L’article indiqué s’intitule : « Le ministre ABIMBOLA aux artistes : Plus de financement à fonds perdus à 100% ».

Comme cela s’impose, depuis quelques années, à tout journaliste, en général, et à celui culturel, en particulier, contraint de se conformer à la nouvelle donne de floraison et d’activités efficaces des réseaux sociaux pour l’information et la communication, après avoir mis en ligne son article, Monsieur Fortuné SOSSA s’est fait le devoir d’en partager le lien, https://lamarcherepublicaine.com/index.php/culture/522-le-ministre-abimbola-aux-artistes-plus-de-financement-a-fonds-perdu-a-100, au niveau des forums ’’Whatsapp’’, auxquels il appartient.

Parmi ces espaces, il l’a publié sur ’’Sauvons Notre Culture’’, un forum dédié aux échanges des membres sur les faits culturels. Il a effectué ce partage le mercredi 26 octobre 2022 à 17 heures 51 minutes.

Cet acte de diffusion a suscité, de certains membres du forum concerné, et, notamment, de Monsieur Bonaventure DONOU, dit Bobo D, diverses réactions si hostiles et si graves que l’un des administrateurs s’est vu obligé de les supprimer, allant même jusqu’à exclure Monsieur Fortuné SOSSA du forum et, à l’y réintégrer le lendemain.

Le remarquablement étrange parmi les actes d’hostilité envers l’article du confrère Fortuné SOSSA est le partage sur le forum, ’’Sauvons Notre Culture’’, d’un message audio de 6 minutes 17 secondes, le mercredi 26 octobre 2022, à 19 heures 17 minutes, par Monsieur Bonaventure DONOU, alias Bobo D.

Ce message audio invective vivement Monsieur Fortuné SOSSA, comme si le journaliste culturel qu’il est et qui, plus est, ancien Président de l’Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), faisait l’objet d’une haine particulièrement vécue à son endroit par Monsieur Bonaventure DONOU.

Compte tenu de la gravité des actes contenus dans le message audio diffusé par Monsieur Bonaventure DONOU et, relayé à loisir sur bon nombre d’autres forums ’’Whatsapp’’, le Cadre de Concertation des Associations de Journalistes Culturels et Assimilés (CC-AJCA) saisit l’opportunité de la présente Déclaration pour réaliser les mises au point ci-après :

 

1.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel, de par sa formation, s’astreint à produire l’information en toute impartialité, sans obligation de prendre position en faveur ou en défaveur de la personnalité au centre de l’événement d’exploitation ayant servi de fondement à la rédaction de l’article ;

 

 

2.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel produit l’information, selon des règles déontologiques bien définies, sans se mettre sous le prisme de plaire ou de ne pas plaire à qui que ce soit ;

 

3.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel n’est en rien un activiste des réseaux sociaux mais un technicien avéré, du fait de sa soumission à des principes de travail, ce qui garantit sa crédibilité ;

 

4.         Un activiste des réseaux sociaux ne peut jamais remplacer un journaliste culturel dans son travail, car ne disposant pas de la formation technique et professionnelle que détient l’acteur des médias, qui s’appuie quotidiennement sur sa formation pour effectuer ses productions ;

 

5.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel exerce un métier et non un loisir, ce qui sous-entend qu’il doit attendre une bonne rémunération de son travail ;

 

6.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel ne participe pas à un événement culturel s’il n’y est pas dûment invité, à moins qu’il décide, de son propre chef, d’y être présent, pour des motifs personnels ;

 

7.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel peut exercer son métier, en tant que travailleur au sein d’une rédaction, ou comme travailleur indépendant en free-lance, avec tout ce que cela suppose comme la manifestation de sa liberté de mettre en place une entreprise ou un système de fonctionnement professionnel au modèle économique bien défini. Les artistes et autres acteurs culturels béninois doivent profondément et définitivement se laver la mentalité de l’idée selon laquelle le journaliste culturel existe pour travailler pour eux de manière bénévole, étant donné que son travail lui permet de nourrir sa famille et de faire face à ses autres charges, au point de vue social ;

 

8.         Contrairement à l’idée communément véhiculée, le journaliste culturel ne doit pas sa vie ni son épanouissement professionnel aux artistes ni aux autres acteurs culturels même s’ils sont, à des moments donnés, une source d’information, vu que le journalisme culturel explore des champs plus vastes, plus larges et plus inattendus, allant au-delà du secteur des arts ;

 

9.         Monsieur Bonaventure DONOU donne l’impression de ne pas savoir de quoi il parle en évoquant le Fonds d’Aide à la Culture (FAC) qui n’est plus une institution figurant dans le dispositif technique du ministère béninois de la culture, ce qui constitue une méprise grave de la part du concerné ;

 

10.       Concernant le Fonds des Arts et de la Culture (FAC), l’institution ayant été créée par l’Etat béninois, en remplacement de l’ex-Fonds d’Aide à la Culture (FAC), elle ne régule pas non plus la corporation des journalistes culturels béninois, celle-ci qui est séculaire, avec des noms illustres l’ayant animée, tels que ceux de Feu Michée BOKO, de Monsieur Pascal ZANTOU, de surcroît, ancien Conseiller à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et de Monsieur Luc Aimé DANSOU, autant de personnalités qui n’ont pas dû leur carrière, comme journalistes culturels, à l’ex-FAC, et, mieux, n’ont pas laissé un tel héritage de dépendance à l’actuelle génération de journalistes culturels dont Monsieur Fortuné SOSSA est l’un des plus vaillants animateurs ;

 

11.       N’en déplaise à monsieur Bonaventure DONOU, les journalistes culturels, au-delà de leur étiquette de professionnels des médias, sont, en bonne et due forme, des acteurs culturels, étant donné qu’ils animent, au sein de l’industrie culturelle, un maillon fondamental, celui de la promotion, d’où monsieur Bonaventure DONOU devra souffrir, qu’à des moments donnés, des associations de journalistes culturels puissent postuler à des guichets de financement, afin d’obtenir des subventions pour leurs activités, au même titre que toute association culturelle ;

 

12.       Que le Fonds des Arts et de la Culture (FAC) existe ou soit dissout, cela n’entame en rien l’existence et l’exercice d’ordre professionnel des journalistes culturels qui, à titre individuel, animent le secteur d’activités, qui reste le leur, par vocation, sans attendre quelque aide de quelque genre que ce soit de l’Etat béninois, si ce n’est l’assurance de la régulation efficace et productive du secteur des arts et de la culture ;

 

13.       Dans le ton d’une violence inouïe véhiculée dans son message audio, monsieur Bonaventure DONOU laisse croire que les artistes et autres acteurs culturels, d’une part, et les journalistes culturels, d’autre part, sont en guerre, ce qui n’est aucunement le cas, si ce n’est lui qui s’acharne à entretenir une véritable animosité contre les professionnels des médias. Pourtant, ceux-ci, s’étant donné la vocation de traiter et de diffuser l’information liée aux arts et à la culture, participent à l’animation de ce secteur. Il est donc indispensable de garder à l’esprit que les journalistes culturels, les artistes et autres acteurs culturels béninois ont un combat extrêmement pertinent et plus important à mener, un défi commun de taille à relever face à l’Etat béninois, celui de la structuration durable et bien établie de l’industrie des arts, tous secteurs confondus. Ainsi, tous les artistes qui y exercent pourront jouir des fruits de leurs efforts de mise sur le marché de leurs productions artistiques et seront capables de faire circuler à travers notre pays, dans la sous-région, en Afrique et dans le monde, de manière économiquement rentable, leurs oeuvres, à travers les canaux de diffusion professionnellement appropriés. Cet idéal visé, s’il est atteint, rend naine et inadéquate, stérile et inopérante une situation factice de conflit entre les artistes, les autres acteurs culturels et les journalistes culturels béninois.

 

Compte tenu des considérations précédentes, le CC-AJCA prend à témoin l’opinion publique face à des mesures de rétorsion, que ses membres pourraient être amenés à prendre contre monsieur Bonaventure DONOU, ses acolytes et ses complices, en matière de blocage du relai de leurs activités au niveau des médias béninois voir internationaux.

 

En conséquence, le CC-AJCA ne saurait être tenu responsable des déconvenues consécutives aux mesures de rétorsion, indiquées, en cas de récidive de la part du sieur Bonaventure DONOU. Le CC-AJCA n’exclut aucunement des poursuites judiciaires à l’encontre de monsieur Bonaventure DONOU, en cas de nouveaux actes d’humiliation publique d’un journaliste culturel.

 

 

Fait à Cotonou, le 5 novembre 2022

 

Ont signé :


Pour l'AJCB,                       

Le Président,

Armand VIDEGLA


Pour le REJAC,

Le Président,

Happy GOUDOU

 

Pour Le Noyau Critique,

Le Président,

Marcel KPOGODO                                                                          

                                                                     

Pour l’AAP-Bénin, 

Le Président,

Elliot DJODJI



Annexes : Eléments-témoins

 

Elément-témoin 1 : Article de compte-rendu du journaliste culturel, Monsieur Fortuné Sossa

 

Lien Internet : https://lamarcherepublicaine.com/index.php/culture/522-le-ministre-abimbola-aux-artistes-plus-de-financement-a-fonds-perdu-a-100

 

Le ministre Abimbola aux artistes : « Plus de financement à fonds perdu à 100% »

 

CULTURE

26 OCTOBRE 2022

 

Que comprendre du message du ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, à l’adresse des artistes et autres acteurs culturels ? Assurance, sérénité, mais surtout appel aux initiatives culturelles et créatives.

« La dissolution du Fac ne signifie pas la fin du financement du secteur par l’Etat. Mais désormais ce sera vu sous un autre prisme. » Ainsi a parlé le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, aux artistes et autres acteurs culturels. La séance qui s’est déroulé vendredi 21 octobre 2022 dans la salle Vip du ministère a connu la participation d’un nombre très important des intéressés.

La salle était devenue trop petite pour contenir la masse d’acteurs culturels venus écouter le ministre de tutelle. Surtout que 48 heures plus tôt, le gouvernement a acté la dissolution du Fonds des arts et de la culture (Fac) remplacé par une nouvelle structure rattachée directement au Trésor public et dénommée Fonds du développement des arts et de la culture (Fdac).

Ainsi, le financement public des projets culturels et artistique se fera avec plus d’exigence. « Si vous êtes financés, précise le ministre Abimbola, on doit pouvoir compter sur votre cofinancement. » Il explique : « Par exemple, si vous avez un spectacle et qu’il y a une billetterie, on doit pouvoir savoir combien cela vous a rapporté, pas pour vous arracher votre recette encore moins pour vous taxer, mais pour savoir si cela impact positivement. »

L’objectif de cette réforme est d’encourager les industries culturelles et créatives parce qu’insiste le ministre : « Nous estimons que c’est une économie, nous estimons que ce sont des emplois, nous estimons que c’est une richesse ; donc on ne va pas faire ça pour perdre de l’argent mais on doit le faire pour vous faire gagner de l’argent. » Pour ce faire, il est envisagé « des propositions de modèles pour rendre le mécanisme de financement plus souple ». C’est pourquoi, le Fdac sera géré par un comité composé du ministre du tourisme, de la culture et des arts, du ministre des finances et de l’économie puis du responsable du Bureau d’analyse et d’investigation du Président de la République.

Au cours de cette séance de travail, Jean-Michel Abimbola a abordé également d’autres chantiers en cours ou à venir avec les acteurs culturels. Entre autres chantiers dans le secteur des arts et de la culture, le projet de création d’un centre pluridisciplinaire des arts, d’un musée d’art contemporain, d’un conservatoire national de la musique, d’un studio de production, d’une haute école de danse, d’un institut culturel franco-béninois, etc.

Le centre pluridisciplinaire des arts sera un complexe dédié à la formation, la production et la diffusion dans les disciplines que sont : le théâtre, le cinéma, la danse, la musique et les arts plastiques. Il sera implanté à Ouidah sur les installations de l’ancienne usine de Tobaco sur une superficie de 14 hectares. Vingt milliards de francs Cfa seront mobilisés pour sa réalisation.

Le musée d’art contemporain, l’institut culturel franco-béninois seront érigés sur le domaine de l’ex-Ocbn d’une superficie de 15 hectares. L’espace sera dénommé Quartier culturel et créatif de Cotonou. L’endroit abritera également des villas de type Médicis construites pour accueillir des résidences de création de sommités de l’art plastique suivi d’exposition in ou off. Le nouveau centre artisanal de Cotonou y sera également implanté.

En ce qui concerne le cinéma, il sera créé un Bureau de tournage qui permettra d’avoir un guichet unique pour les formalités et la location des équipements, en attendant la concrétisation du studio de production.

Fortuné SOSSA

 


Elément-témoin 2 : Propos en audio de Bobo D, retranscrits

 

« Oui, bonjour, bonsoir, selon l’endroit où nous nous situons.

(En langue nationale béninoise du fon) Je salue tout le monde pour tout ce dont nous avons débattu sur le forum, aujourd’hui : Vieux Kossi, Aldous Azon, Aladji Zoro, la grande dame, Sèna Joy, le doyen AKALA Akambi.

(En langue nationale béninoise du fon) Je salue tous ceux qui sont intervenus sur l'anniversaire du 26 octobre 1972.

(En langue nationale béninoise du fon) Ce qui s’est passé dans le forum tout à l'heure, je voudrais intervenir là-dessus.

Je salue mes deux jeunes frères. D’abord, Wilfried ZOSSOUNGBO, je te salue. Et, je salue mon frère, Fortuné SOSSA, aussi.

Ce que je veux dire, Fortuné SOSSA, cela s'adresse à toi (En langue nationale béninoise du fon).

Mais, avant que je ne te parle (En langue nationale béninoise du fon), Wilfred, tu avais raison peut-être de dire ce que tu avais dit mais j’ai trouvé que tu as été un peu excessif puisqu'il y a des aînés sur le forum (En langue nationale béninoise du fon).

Je présente les excuses du forum, déjà, à mon frère, LAHA, et à mon frère, Ulrich ADJOVI, et à tous ceux qui ont passé un certain âge et qui sont sur ce forum. Je vous présente toutes les excuses du forum, déjà.

Wilfried, tu as été animé de colère (En langue nationale béninoise du fon), je le comprends. Mais, c’est la façon de dire les choses qui fait … (La suite, en langue nationale béninoise du fon) puisque nous sommes tous des éducateurs et nous savons comment édifier nos enfants à la maison. Même si nous sommes en colère, nous devons savoir nous maîtriser. Bref, mon propos te concernant s’achève là.

Mais, ma question est pour mon frère, SOSSA : monsieur le journaliste culturel, maintenant, tu nous as partagé ce que tu as partagé tout à l’heure, ici. Pourquoi ? Tu n'étais pas sur le forum le jour où le ministre faisait sa conférence avec les artistes, où quelqu'un qui n'est même pas journaliste vous a damé le pion ? Je voudrais parler de mon jeune frère, AZON.

Il vous a damé le pion et c'est lui qui nous a permis, à nous qui sommes en Europe, d'être au courant de tout ce qui se disait dans la salle. C'est votre boulot parce que vous vous dites tous journalistes culturels. Tu n'étais pas sur le forum ? Maintenant, qu'est-ce que tu viens nous poster aujourd’hui ? Tu es le CCOM du ministre ? Qui c’est qui te dit que ce que le ministre a dit nous intéresse ? Parce que, vraiment, on était un bon nombre à être fâchés par rapport à cela. Oui ! Maintenant, tu relaies ça pourquoi ? Tu relaies ça pourquoi ? Tu n'étais pas sur le forum quand AZON a fait ton travail à ta place ?

Vous êtes un certain nombre à dire que vous êtes des journalistes culturels. Quels journalistes culturels ? C'est ce qu'on vous apprend à l'école du journalisme et vous sortez journalistes ? Point barre ! C’est vous qui choisissez la culture parce que la culture est perméable à cela.

Parce qu'il y a un fonds d'aide à la culture, un fonds qui est là, vous vous acharnez tous sur ce fonds-là. Arrêtez un peu ! Arrêtez un peu !

La raison pour laquelle je dis que (En langue nationale béninoise du fon) vous vous acharnez sur ce fonds … Vous aussi, vous avez un fonds dans votre domaine journalistique, non ? YAYI Boni avait créé un fonds. Comme les patrons, là-bas, s’acharnent sur ce fonds, (La suite, en langue nationale béninoise du fon), vous n’en avez plus ; vous devenez tous journalistes culturels pour nous embêter. C’est pour nous embêter. Je dis bien : pour nous embêter.

Moi, j'organise la Fête de la Culture. Toi là, je t'ai vu dans la salle le 19 février passé ? Quel journaliste, soit dit, entre guillemets, « culturel », j’ai vu dans la salle, qui avait payé sa participation pour aider cette culture-là ? Et, vous dites que vous êtes journalistes culturels. Vous n’êtes pas journalistes culturels. Vous êtes journalistes. Retirez le mot ’’culturels’’ et allez vous asseoir, chez vous et, dans votre domaine. Arrêtez ! Je viens de parler de moi.

Il y a mon jeune frère que j’ai produit, Pharaon, qui fait, comment dirai-je, ses ’’Trophées d’Or’’. Je ne vous ai jamais vu écrire quoi que ce soit là-dessus. (La suite en langue nationale béninoise du fon) Avant même que vous ne puissiez écrire quelque chose sur un événement, vous demandez de l’argent. Ouais ! J’en ai gros sur la patate. Cessez de nous mentir. Cessez de nous bleuir. On en a marre !

Puisque tu viens de poster quelque chose sur le forum, ce qui veut dire que tu étais sur le forum la dernière fois quand Aldous AZON a fait ton travail à ta place ! Alors, qu’est-ce que tu viens nous partager quelque chose maintenant ? Cessez de nous prendre pour des naïfs ; on a été à l’école. (La suite en langue nationale béninoise du fon) Nous ne sommes pas votre égal !

Arrêtez de vouloir vous infiltrer chez nous parce qu’il y a un fonds d’aide à la culture. C’est fini ! Il va y avoir des réformes. Nous allons nous lever, nous aussi, et, maintenant, demander au ministère que ce soit nous qui disions qui est journaliste culturel ou pas. Arrêtez ça !

Ce que tu as posté, moi, Bobo D, ça ne m’a pas plu. Je te le dis en direct, flat ; ça ne m’a pas plu. Ce que tu as relayé là, ça ne m’a pas plu.

Et, le jeune Wilfried ZOSSOUNGBO a eu raison de t'attaquer comme il t’a attaqué mais, il a été un peu excessif. Cessez de nous prendre pour des idiots. Nous ne sommes pas des idiots. Et, c’est formel, ce que je suis en train de te dire, mon cher ami, SOSSA. Je te le dis vraiment parce que je le pense ; ça me sort des tripes : ton post m’a vraiment fait mal. Et, je pense que ton post que tu as partagé a fait mal à beaucoup de gens ici.

Bonne soirée à vous ! »

vendredi 5 décembre 2014

Fitheb 2014 : Ousmane Alédji réalise le pari du label

Il a rassuré à travers sa deuxième conférence de presse

Il est désormais plus que certain que le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans sa 12ème édition, aura bel et bien lieu, du 6 au 14 décembre 2014, ce qui, au vu des difficultés rencontrées par son Directeur intérimaire, Ousmane Alédji, n’en laissait rien paraître. A quelques petits jours du lancement officiel de l’événement, il ressort que la première autorité de la biennale soit en train de tenir la promesse du label, en ce qui concerne le Fitheb.

Ousmane Alédji, au centre, avec, à gauche, Fortuné Sossa et, à droite, Osséni Soubérou
Le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans sa version label, entre dans sa phase de réalisation effective. C’est ce que laisse croire la conférence de presse donnée, hier, mercredi 3 décembre 2014, à l’ex-Ciné Vog, par Ousmane Alédji, Directeur intérimaire de la biennale qui, à l’heure actuelle, se décline en des statistiques très simples : 195 millions de Francs Cfa de budget, pour un événement qui se déroulera pendant neuf jours, dans les trois villes à statut particulier que sont Cotonou, Porto-Novo et Parakou, avec près de 140 spectacles que suivra le public, des prestations se déclinant en lectures scéniques, dans les matinées, en spectacles de rue, dans l’après-midi et, enfin, en représentations théâtrales, en soirée, le tout relayé par un site Internet.
Un véritable miracle qui, selon la première autorité du Fitheb, lui a demandé un véritable sacrifice, surtout qu’elle n’a pas manqué de déclarer : « Je ne sais pas faire petit ; la demi-mesure, c’est assumer la médiocrité ». Ainsi s’est imposée à elle la difficile équation de « réduire une ambition aussi grande qu’un château en celle d’une case », avec comme signification, « faire un Festival qui grandisse le Bénin, qui rayonne, avec des moyens financiers modestes ».


L’effectivité du « Fitheb label »

L'effectivité du "Fitheb label" se révèle, d'abord, par l'appellation que le Directeur de l'institution donne de la biennale : "le plus grand Festival de théâtre d'Afrique". Par cette formulation à la fois aussi simple qu'exigente, elle dénote de la grande valeur que le public devra accorder à l'événement. Remarquons aussi que l’obligation de tenir le Fitheb n’a pas empêché Ousmane Alédji et son Comité d’organisation de rendre concret le Fitheb label, par plusieurs innovations : la possibilité pour les visiteurs étrangers d’imprimer leur badge en ligne, la gestion rigoureuse des fonds alloués par le budget national pour éviter un gap financier, ce qui constitue une ambition dont la réussite devrait rehausser, pour l’avenir, la crédibilité de la biennale.
Ensuite, il faudra compter avec une communication anticipative à partir de panneaux ayant inondé la ville de Cotonou depuis le 10 octobre dernier, de même que des affiches, de taille 60 x 40, collées un peu partout, l’arrivée réelle, dans des conditions où le virus Ebola crée un effet de démobilisation des manifestations de masse d’envergure internationale, de compagnies de théâtre originaires de plusieurs pays étrangers et de la sous-région : Espagne, France, Luxembourg Belgique, Tunisie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal et Togo, sans oublier que le Bénin s’est vue attribuer un nombre impressionnant de groupes devant offrir des prestations de divers ordres : 25 ! Pour un effet d’épanouissement, au plan national, du monde du théâtre.
Par ailleurs, toujours à en croire Ousmane Alédji, au cours de la conférence de presse, une autre initiative qui fera du Fitheb 2014 une édition originale reste la mise en place d’un système d’animation artistique des places publiques phare de la capitale économique et des autres villes sélectionnées : « Tout est fait pour que le public béninois vive le Fitheb », expliquera-t-il, précisant que ce sont des sites tels que la Place Lénine qui abritera un ’’Village du Fitheb’’ déjà rayonnant par l’inspiration du scénographe, Farouk Abdoulaye, la Place du Souvenir, le siège de la biennale à l’ex-Ciné Vog, le stade l’Amitié, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, notamment, tout en comptant qu’Abomey-Calavi et Parakou abriteront des manifestations liées au Fitheb, respectivement, aux espaces ’’Mayton promo’’ et ’’Ancrage’’, et que Porto-Novo connaîtra deux prestations artistiques à la Maison internationale de la culture (Mic), ce qui montre qu’une enveloppe réduite n’a pas empêché de satisfaire les communes projetées, sans faire perdre de vue la vision initiale d’Ousmane Alédji, en la matière : « Il faut que le Fitheb vende une ville béninoise et, il faut que les villes béninoises se battent pour accueillir le Fitheb ». En outre, il n’y aura pas que des spectacles liés au théâtre mais, aussi, des concerts de musique, des démonstrations de danse urbaine, entre autres, d’une part et, des activités périphériques, notamment, dans quelques établissements scolaires, d’autre part. Ce sera donc une biennale qui devra envahir et embraser la plupart des couches de la société béninoise.


Des dispositions sanitaires

Le Fitheb 2014 devant se dérouler dans des conditions sanitaires particulières où les virus Ebola et Lassa dictent leur loi mortelle, Ousmane Alédji entend s’appuyer, notamment, sur les dispositions de prévention prises par le Ministère de la Santé, lors du déroulement du sommet de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le mois dernier. Notons qu’au cours de la conférence de presse, le Directeur intérimaire de la biennale était entouré de Fortuné Sossa, Responsable à la Communication du Fitheb, et d’Osséni Soubérou, l’Administrateur de la manifestation théâtrale d’envergure internationale.    

Marcel Kpogodo

mercredi 3 septembre 2014

Le Fitheb 2014, une exigence d'intérêt pour le Chef de l'Etat, Boni Yayi

Ce qui ressort de la conférence de presse d'Ousmane Alédji, au siège du Festival, hier


Le Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), Ousmane Alédji, a tenu une conférence de presse, le mardi 2 septembre 2014, au siège de l’institution, à Cotonou. Il s’agissait pour lui de partager avec les professionnels des médias le point des préparatifs de cette manifestation d’envergure internationale. Devant l’impossibilité de cette personnalité de proposer un budget et une programmation définitifs, il s’impose qu’un montant satisfaisant soit affecté par l’Etat au Festival, ce qui nécessite l’implication personnelle du Président Boni Yayi, afin qu’il soit donné corps au Fitheb très ambitieux voulu par son Directeur intérimaire.

Ousmane Alédji, au centre avec, à gauche, Fortuné Sossa, Responsable à la Communication du Fitheb, et, à droite, Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle et, représentant du Ministre béninois de la Culture à la conférence de presse
Le Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi, doit se positionner efficacement pour que soit affecté un budget convenable au Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans son édition 2014. C’est l’analyse qu’impose la conférence de presse qui s’est tenue ce mardi 2 septembre 2014 à l’ex-Ciné Vog de Cotonou et qui a été initiée par Ousmane Alédji, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). L’objectif que poursuivait cette personnalité était, selon elle, de mettre toutes les parties impliquées dans le déroulement du Festival au même niveau d’information concernant les préparatifs le concernant. Ainsi, le Fitheb 2014 en est à sa douzième édition et est prévue pour avoir lieu du 6 au 14 décembre prochains, contrairement à la date préalablement annoncée. Aussi, elle prendra en compte les villes de Cotonou, de Porto-Novo et de Parakou, pour une programmation nationale et internationale qui permettra à une quarantaine de compagnies professionnelles de déployer leur savoir-faire artistique, à travers 105 représentations pour 450 professionnels espérés et des pays participants, de tous les continents, notamment, à part le Bénin, 26 pays parmi lesquels nous avons le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Nigéria, le Niger, le Cameroun, les deux Congo, les Comores, l’Algérie, la France, la Guadeloupe, Haïti, l’Allemagne, la Belgique, le Mexique.

Cependant, le caractère provisoire de la programmation mise en place par le Directeur Ousmane Alédji fait ressortir la situation incertaine d’un budget du Fitheb 2014 encore inconnu mais, qui, s’il est insuffisant, imposerait une autre programmation, peu représentative des ambitions de l’actuel premier responsable de l’événement, ce qui laisse attendre un Fitheb complètement amélioré par rapport à ce à quoi le public habitué a toujours assisté. Ainsi, il faudrait que le Président Boni Yayi manifeste une implication personnelle afin que le budget qui sera définitivement alloué au Fitheb soit d’une consistance à la mesure du « Fitheb label » voulu par Ousmane Alédji.  

Marcel Kpogodo

samedi 1 juin 2013

Rencontre d'échange du Ministre Jean-Michel Abimbola avec les représentants des journalistes culturels

 Le Fitheb, un événement qu'il faut rebâtir

La salle de conférence du Ministère de la Culture a été le témoin, le jeudi 30 mai 2013, de la rencontre que le Ministre de la Culture, de l'alphabétisation, de l'artisanat et du tourisme (Mcaat), Jean-Michel Abimbola, a tenue avec trois responsables d'associations des professionnels des médias spécialisés dans le domaine de la culture. Il s'agissait pour cette personnalité de réagir concernant les éléments d'information circulant ces derniers jours dans les médias, laissant croire à une immixtion de l'autorité dans le déroulement du processus devant conduire à l'élection d'un nouveau Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Précisant ses réelles intentions, le Ministre n'a pas caché sa volonté de "redimensionner" cet événement culturel bisannuel d'envergure internationale. 

Jean-Michel Abimbola, Ministre béninois de la Culture
Fortuné Sossa, Président de l'Association des journalistes culturels du Bénin (Ajcb), Happy Goudou, Président du Réseau des Journalistes et animateurs culturels (Réjac) et Marcel Kpogodo, Président de l'Association de journalistes culturels et de critiques d'art pour le développement, "Le Noyau critique", étaient les hôtes du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, en cet après-midi du jeudi 30 mai 2013, à la Salle de conférence de l'institution. Le contexte de son intervention était le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) qui faisait l'objet de propos de certains de ses acteurs, visant à faire croire que la première autorité de la Culture manifestait une certaine implication dans le processus de désignation de son prochain Directeur, ce que Jean-Michel Abimbola a énergiquement rejeté : "Il n'y a pas de crise ni de remous ni de conflit avec qui que ce soit, nous avons juste un processus freiné de désignation du premier responsable du Fitheb, le temps de tenir des journées de réflexion ". Entouré de plusieurs de ses collaborateurs dont son Directeur de Cabinet, le Secrétaire général du Ministère et le Directeur du Patrimoine artistique et culturel (Pac), il a, par conséquent, expliqué sa vision pour le Festival: après avoir suspendu le dépouillement des candidatures au poste de Directeur ; il entend réorienter, repositionner le Fitheb, de manière à ce que chaque édition de cette manifestation devienne une édition particulière. Et, cela doit passer par l'éradication de certains goulots d'étranglement tels que les textes fondamentaux du Festival, les résultats non encore rendus publics de l'audit exécuté par l'Inspection générale du ministère (Igm). Ainsi, selon le Ministre, les 6 et 7 juin prochains verront se réunir à Grand-Popo, non seulement les autorités de son Département mais, aussi, les membres du Conseil d'Administration du Fitheb et les représentants des fédérations et des associations liées au théâtre béninois, donc, en tout, une cinquantaine de personnes. Voilà donc la mise en oeuvre de ce que l'autorité appellera, au cours de cet échange avec les représentants des professionnels des médias spécialisés dans le domaine de la Culture, un "processus inclusif et participatif sur le devenir du Fitheb". S'étant voulu profondément rassurante, elle attend donc beaucoup de ces assises de Grand-Popo qui doivent remettre en selle le Fitheb, pour plus d'excellence et plus de rayonnement positif.

Marcel Kpogodo       



Déclaration de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture du Bénin, sur le Fitheb, le jeudi 30 mai 2013, à la Salle de conférence du Ministère de la Culture, de l'alphabétisation, de l'artisanat et du tourisme (Mcaat) 


"Pour son second quinquennat, la Chef de l'Etat a placé son mandat sous le signe de la ''Refondation". Cette ambition de remettre les compteurs à zéro et de repartir sur de nouvelles et solides bases transparaît dans son projet de société à la présidentielle de 2011, baptisé "En route pour un Bénin nouveau : Ensemble plus loin toujours plus loin", où il disait notamment, parlant de la promotion de la Culture : 

"Notre ambition d'émergence du Béin resterait vaine si elle n'est pas portée par notre culture qui réalise la synthèse de l'âme béninoise et caractérise notre communauté nationale ...

Durant le prochain quinquennat, au regard du potentiel touristique et des nombreux objets d'image positive, de notoriété et d'attractivité culturelle du Bénin, je bâtirai le rayonnement culturel de notre cher pays sur :
          -  la construction d'équipements phares et l'édification d'infrastructures spécifiques  (Grand Théâtre du Bénin, salles départementales de spectacles) qui offrent à nos différentes troupes de théâtre, à nos groupes de musiques et au Ballet national, les commodités d'une pleine éclosion de leurs génies ;
           -   une troupe nationale de théâtre et de Ballet national qui opéreront la synthèse du patrimoine théâtral et musical qu'ils diffuseront dans le monde, grâce aux échanges culturels et diplomatiques du Bénin avec les autres nations ;
          -   la réhabilitation de nos centres historiques, en l'occurrence, les palais royaux, qui seront intégrés dans les circuits touristiques nationaux ;
       -  la valorisation du patrimoine et des collections muséales (musées ethnographiques, musées historiques, musées d'arts et autres), qui constitueront un objectif majeur de ma stratégie ;
             -    les offres événementielles à portée internationale, grâce à l'amélioration de l'appui de l'Etat aux festivals culturels de nos peuples ainsi que l'instauration d'un festival national des arts et cultures des peuples du Bénin, qui se tiendra chaque année et qui donnera à tous les hommes de culture, l'opportunité de se mettre en exergue et de faire parler leurs talents. J'organiserai un audit du Festival International de Théâtre du Bénin, afin d'assurer à ce grand rendez-vous culturel un redimensionnement à la mesure de l'ambition nationale qu'il porte et du rayonnement international que le peuple béninois est en droit d'en attendre. De même, des facilités seront offertes pour appuyer l'organisations de salons culturels de portée internationale au Bénin ..."

Au regard de cette noble ambition de la Haute Autorité de faire de notre culture, un vecteur de développement, je ne peux, en ma qualité de Ministre en charge de la Culture, que saisir au bond cette volonté, en la traduisant par des actes concrets. C'est pourquoi, j'ai voulu, depuis mon arrivée à la tête de ce Département, faire de cette notion de refondation, une réalité, une expression vivante dans toutes mes actions au niveau des quatre secteurs à savoir : la Culture, l'Alphabétisation, l'Artisanat et le Tourisme.

Pour y parvenir, des réformes s'avèrent indispensables, j'allais dire qu'elles apparaissent à mes yeux comme des conditions sine qua non à l'émergence tant prônée par le Chef de l'Etat.

Et comme vous le savez, aucune réforme ne peut prendre corps sans que le cadre juridique ne soit revisité. C'est pourquoi j'ai entrepris la refonte des textes dans d'autres secteurs déjà et, c'est ce qui justifie également la nécessité de nous pencher sur les textes fondamentaux du FITHEB qui comportent en eux-mêmes les germes de la situation que traverse, depuis des années, ce Festival. En effet, une analyse couplée de ces textes (décrets et règlement intérieur) soulève quelques ambiguïtés qu'il va falloir lever."