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mardi 28 novembre 2017

Le Festival ’’Akiza’’ organise plusieurs concerts à ne pas se faire conter !

Face à la recrudescence de l’insalubrité environnementale et morale


L’Espace artistique et culturel, ’’Yes papa’’’ de Cotonou a abrité une conférence de presse ce mardi 28 novembre 2017. Par la tenue du Festival ’’Akiza’’, dans les prochains jours, les organisateurs entendent contribuer à l’éradication de la saleté ambiante de nos espaces publics et à celle des travers des comportements humains. Un sujet sur lequel ont échangé avec les journalistes les artistes Eric Boko et Carlos Dosseh, respectivement, Directeur et Administrateur du Festival concerné.


De gauche à droite, Carlos Dosseh, Gilles Gnonnas et Dagbo Weiss, au cours de la conférence de presse
Pas moins d’une quinzaine de concerts tenus par des groupes, répartis dans trois espaces culturels, pour des tickets variant de deux mille à cinq mille francs. Le contenu de la conférence de presse qu’ont animée les artistes musiciens Eric Boko, alias Dagbo Weiss, et Carlos Dosseh, dans le milieu de la matinée de ce mardi 28 novembre 2017, au ’’Yes papa’', sis quartier Wologuèdè, à Cotonou, dans le cadre de la troisième édition du Festival des arts et cultures afro pour la sensibilisation, dénommé ’’Akiza’’. Ces deux personnalités sont respectivement le Directeur et l’Administrateur de l’événement.
’’Akiza’’, signifie, en langue fon, le balai et, à en croire cet artiste béninois, héritier spirituel et musical de Féla Kuti, qui s’est spécialisé dans l’ ’’Afrobeat’’ et qui est plus connu par son surnom, Dagbo Weiss, il s’agit d’un balai salvateur, nettoyeur des sachets en plastique, qui salissent les rues de nos villes, d’un balai chasseur des ordures qu’on trouve partout dans la cité et, enfin, d’un balai destructeur de la mentalité anti-développement, qui ne permet pas au Bénin d’aller de l’avant.
C’est ainsi que, selon Dagbo Weiss, le balai devient un concept d’assainissement du milieu de vie, de l’environnement et de la mentalité ; il se meut en un objet, en une œuvre d’art, que toute personne peut acquérir et placer chez soi, pour se voir rappeler, à chaque instant, les bons principes de la vie géographique et de celle communautaire, d’où une exigence liée au déroulement de la troisième édition du Festival ’’Akiza’’ et qui concerne le public : « Chacun doit porter son balai ».
En outre, l’équipe d’organisation du Festival met en jeu un trophée qui n’est rien d’autre que le balai, en œuvre d’art ; il sera remis, dans la soirée du samedi 2 décembre, à une personnalité ayant été identifiée comme le méritant.


Des concerts

Carlos Dosseh, dans son intervention, a levé un coin de voile sur les artistes et les orchestres, rigoureusement sélectionnés sur des critères de qualité et de capacité à se mouler dans l’ ’’afrobeat’’ et dans des rythmes typiquement béninois comme le fondement d’une certaine musique moderne d’inspiration traditionnelle. Les productions sur scène se dérouleront au ''Yes papa'', à l'Espace ''Tchif'' et au ''Jammin bar'', à Fidjrossè. Ainsi sont prévus pour être de la partie, entre autres, ’’Gangbé brass band’’, ’’Garuda fusion’’, ’’Les yes papa groove’’, ’’Dakunda’’, de Carlos Dosseh, ’’Dagbo and Iaj’’, de Dagbo Weiss,  ’’Isdeen et métalokan’’, ’’Viviola’’, puis des artistes comme Gilles Gnonnas, Segun Ola, Gbégnon, notamment. Pour le Directeur du Festival ’’Akiza’’, ce sont des artistes et des groupes ayant accepté de se produire bénévolement et d’aborder des chansons de sensibilisation à l’assainissement de l’environnement.


Programme des concerts



Logo V3-2 copie.jpgFESTIVAL AKIZA 2017
PROGRAMMATION DES CONCERTS

JEUDI
30 Nov. 2017
VENDREDI
01 Déc. 2017
SAMEDI
02 Déc. 2017



LE
YES PAPA
19H30 - 21H00
Pass : 2 000 FCFA
- TE DJIDJOHO
(MASSEGOHOUN)

- SEGUN OLA
(AFRO BEAT)
20H00 - 22H00
Pass : 3 000 FCFA
- GBEGNON
(TCHINK BEAT ZOMATCHI)

- LES YES PAPA GROOVE
(AFRO POP)

- DAKUNDA
(AFRO BEAT)
20H30 - 22H00
Pass : 3 000 FCFA
- IBUKU BRASS BAND
(TRADI MODERNE)

- ISDEEN ET METALOKAN
(AFRO BEAT)



ESPACE
TCHIF
21H00 - 23H00
Pass : 3 000 FCFA
- ALAFIA
(AGBADJA RENOVE)

- HWENDO
(ZANGBETO BRASS)

- GILLES GNONNAS
(AGBADJA WORLD BEAT)
22H00 - 23H00
Pass : 3 000 FCFA
- GARUDA FUSION
(PERCU CHANT ET DANSE)

- GANGBE BRASS BAND
(TRADI MODERNE)
22H00 - 23H30
Pass : 5 000 FCFA
- OGNON
(AFRO GROOVE)

- DAGBO & IAJ
(AFRO BEAT)


JAMMIN

BAR


23H30 - 01H00
Entrée Libre et gratuite
- VIVIOLA
EN PRELUDE BEAUCOUP D'AUTRES ARTISTES : RAP-REGGAE-RAGGA, ...



 Contact : +229 96 11 36 46 / 97 32 25 93



Marcel Kpogodo

mardi 11 avril 2017

Danny King, l’obligation d’une authenticité africaine

Face aux deux concerts animés par un jeune musicien accompli


Danny King a tenu successivement deux concerts, très récemment. C’étaient les 27 janvier et le 11 mars 2017, respectivement, à l’espace culturel, ’’Africa sound city’’ et au ’’Yes papa’’, tous deux situés à Cotonou. Ces deux moments de production publique de l’artiste ont démontré qu’il détient un réel talent de chant et de jeu d’instruments musicaux, ce que devrait venir faire éclore une recherche instrumentale africaine très originale.

Danny King, à l' ''Africa sound city'' de Cotonou
Une douzaine de morceaux répartis sur les deux concerts respectifs animés les 27 janvier et 11 mars 2017, à l’espace culturel ’’Africa sound city’’, situé au quartier Kindonou, et au ’’Yes papa’’, non loin de l’Etoile rouge de Cotonou. C’est ainsi que l’artiste musicien de nationalité togolaise et vivant au Bénin, Daniel Klu, alias Danny King, a confirmé au public intime venu le suivre la validité d’un talent artistique se matérialisant d’abord par une voix mûre qui sait développer différentes intonations et un lyrisme si fort qu’il fait frissonner d’émotion. Ensuite, l’artiste excelle dans le jeu du piano, s’élançant dans une diversité de gammes et donnant de l’allure au jeu d’ensemble des autres instrumentistes sur la scène : Landry Padonou, à la clarinette, Christian Satchivi, à la batterie, et Jacob Godsen, à la basse. C’était dans la profonde soirée du vendredi 27 janvier, avec pas moins de 7 morceaux : ’’Amen’’, ’’Woézon’’, ’’Djédjévinyé’’, ’’Nyématsinénéo’’, ’’Axoé’’, ’’Gbénokpo’’ et ’’Togofolk’’.
Troisièmement, Danny King, bien qu’étant un jeune artiste, détient, dans son procédé de scène, un excellent dirigisme de chef d’orchestre, avec une poigne digne de celle d’Eric Boko, alias Dagbo, sur scène. Pour qui a vu jouer, à plusieurs reprises, à l’Institut français de Cotonou ou dans d’autres espaces, ce fils spirituel de Fela Kuti excellant dans l’Afro beat et, pour qui sait que celui-ci ne s’amuse guère lorsqu’il s’agit de mener son orchestre, on voit que Danny King a, dans ses germes, ce dirigisme strict face aux membres de son groupe ; il sait les conduire, du clin d’œil, du geste, des murmures suggestifs et entendus.   


Le concert du ’’Yes papa’’

En dehors des chansons ’’Woézon’’ et ’’Gbénokpo’’, les autres, joués sur scène à l’ ’’Africa soud city’’, ont enrichi un répertoire élargi à beaucoup d’autres morceaux, au concert du ’’Yes papa’’ : ’’When the saints’’, ’’Down by the river side’’, ’’Sooneverysoon’’ et ’’Impro-Obélékéjazz’’. Ceux-ci sont d’une obédience rythmique occidentale du rock’n roll, pour les trois premiers, et du funk. Cependant, l’agbadja et le kamou se sont fait nettement sentir avec, respectivement, ’’Axoé’’ et ’’Togofolk’’, comme pour appuyer une note africaine à l’inspiration de l’artiste, qui chantait bien aussi en langue mina, entre autres, dans le toujours très demandé ’’Nyématsinénéo’’, en mode d’un slow qui s’échauffe, procurant aux esprits une positivité à tout rompre.

Daany King, entouré des membres de son orchestre, au ''Yes papa'' de Cotonou
Cette identité purement africaine, Danny King doit résolument s’y engager, de même qu’il lui faudrait développer une rythmique typiquement africaine pouvant varier celle occidentale multidimensionnelle qu’il maîtrise si bien, sans oublier la nécessité pour lui d’adopter une thématique étroitement ciblée qui puisse lui permettre de se confectionner un large public qu’il pourra fidéliser et qui n’aura de cesse de le soutenir, par une présence massive à ses concerts. Danny King est une valeur sûre de la musique bénino-togolaise, lui qui, sur scène, jouit à l’avance de la musique qu’il nous construit dans l’esprit, ce qui nous permet de jouir d’elle, à notre tour, dans sa plus totale essence.

Marcel Kpogodo 

samedi 1 mars 2014

« Fela Kuti est toujours vivant », selon Eric Dagbo

Il donne un concert ce soir à l'Institut français de Cotonou

Eric Boko, alias Eric Dagbo, se produit dans la soirée de ce samedi 1er mars 2014, sous la grande paillote. La virulence et l’explosion auxquelles il faudrait s’attendre seront particulièrement très orientées : l’artiste remettra au goût du jour les tubes de Fela Kuti, une manière pour lui de faire valoir le caractère immortel de cette icône de la musique nigériane.

Eric Dagbo, dans sa fulgurante prestatioin scénique, le 15 juin 2013.
« I remember Fela », tout un contexte bien tracé pour, inévitablement, montrer au public béninois des choses qu’il n’a jamais connues de Fela, de quoi créer en lui la surprise de constater que c’est cet artiste du grand voisin de l’est qui a réalisé cela. De sa voix rauque, de l’atmosphère chaude, joviale qu’il sait installer dès que vous l’abordez, c’est ce que nous explique Eric Boko, de son nom d’artiste, Eric Dagbo, lui a accepté de nous détailler les tenants et les aboutissants de son concert de cette soirée du samedi 1er mars, à la Paillote de l’Institut français de Cotonou. En réalité, il s’était déjà produit mais, au Théâtre de verdure, le 15 juin 2013.
Avec son orchestre, ’’International african jazz’’ (Iaj), il ressuscitera le mythique Fela, le sur-engagé politique, le plus que décalé, côté mœurs et, au plan musical, l’inspiration inépuisable, les morceaux à la longueur impossible à canaliser, un afro-beat qui secoue les entrailles en même temps qu’il chauffe le sang et ’’sérénise’’ les esprits.
Voilà le défi qu’il s’impose à Eric Dagbo de relever ce soir, lui qui reconnaît volontiers son affinité musicale avec le pape nigérian aux 52 albums, qui, selon lui, a dépassé les limites les plus insoupçonnées, mais dont il était proche de la musique sans avoir jamais connu le personnage. Une affaire de feeling spirituel, de communication des consciences musicales. Même si Eric Dagbo avoue qu’il ne peut se hisser à la hauteur de ce repère en matière de dénonciation politique, vu que la manière bien béninoise de la chose reste, selon lui, à trouver, lui, le promoteur du concept ’’Akiza’’ visant à nettoyer, à purifier la mentalité béninoise, il rassure les Béninois qu’il livrera fidèlement Fela Kuti dont il s’est imprégné de la rigueur reconnue dans la manifestation de l’interprétation.
Pour le concert de ce samedi 1er mars, Eric Dagbo ne demande qu’une chose à ses compatriotes et à tous les fans de Fela et de la musique africaine : venir l’écouter, lui en qui il faut avoir confiance pour une orientation vers la musique qu’il faut, la distraction étant partie prenante du processus d’épanouissement psychologique et spirituel de l’homme. A ce soir, donc, avec Eric Dagbo, à la grande paillote de l’Institut français de Cotonou, à partir de 20h 30 !


Marcel Kpogodo