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mardi 20 octobre 2015

Laudamus Sègbo ou la propulsion de Mahoussi, d'Adonon et de Tomédé

Par une exposition initiatique jusqu’au 25 octobre


Dans le cadre de la rentrée artistique de l’espace culturel, ’’Café des arts’’, l’artiste plasticien béninois, Laudamus Sègbo, tient, entre autres activités, une exposition de trois jeunes artistes, dont le vernissage a eu lieu le 10 octobre dernier. Ceci l’amène à appeler toute la communauté à soutenir l’évolution de cette nouvelle pépinière de créateurs d’œuvres de l’esprit, dans le domaine des arts plastiques.
Laudamus Sègbo, au milieu des tableaux de ses trois poulains
Gandhi Tomédé, Achille Adonon et Mahoussi sont trois artistes de la génération naissante des arts plastiques au Bénin. Laudamus Sègbo les tient désormais par la main. Il souhaite le soutien de tous ordres de tous pour leur évolution dans leur secteur de création. C’est ainsi qu’ils sont en vue, à travers leurs tableaux, à la Galerie ’’Chez Carine’’, pour l’exposition, ’’Couleurs croisées’’, depuis le 10 octobre 2015. Elle se poursuit jusqu’au 25 octobre prochain et  se déroule dans un contexte où le ’’Café des arts’’, un espace culturel sis Quartier Fidjrossè, dont dépend la galerie, a effectué sa rentrée artistique, par diverses activités, du 10 au 17 octobre dernier.
L'affiche de l'exposition, ''Couleurs croisées''
Laudamus Sègbo, l’artiste plasticien béninois à l’origine de cette initiative, explique que ces trois jeunes artistes ont été sélectionnés sur une dizaine qui avait participé à une formation organisée, quelques mois plus tôt, par l’Association ’’Ma culture’’, dont il a la direction. Ensuite, ayant remis à tous du matériel de travail, les trois premiers s’étant très tôt démarqués par leurs premiers jets de qualité ne sont personne d’autre que Gandhi Tomédé, Achille Adonon et Mahoussi. Pour l’intervenant, si les trois autres successeurs de ces premiers sont déjà connus et sont prévus pour exposer dès la fin du mois de novembre 2015, ces élus actuellement en exposition incarnent la jeune génération qui émerge et qui développe « un style de peinture prononcée » ; elle travaille selon des principes d’école, sans oublier de se frayer leur propre chemin, ce qui leur permet d’éviter de s’enfermer dans des schémas d’école.

Aperçu des œuvres exposées, de part ...
En outre, Laudamus Sègbo fonde l’action de son exposition ’’Couleurs croisées’’ sur la nécessité de fournir du soutien à ces jeunes afin de leur permettre de commencer à s’exprimer et de leur donner « la possibilité d’entrer vraiment dans l’éveil de l’art plastique africain ». Dans son acte, il semble marcher dans les pas du feu Joseph Kpobly qui, en son temps, avait énormément contribué, par sa générosité pédagogique, à guider un nombre important d’artistes de venus de grands noms de la peinture béninoise, aujourd’hui. Pour lui, il faut assurer la relève du secteur.

... et d'autre de la Galerie ''Chez Carine''
Dans cette logique, l’Association, ’’Ma culture’’, dont il est le premier responsable, entend aller plus loin que cette exposition, en permettant aux jeunes artistes qu’elle suit de montrer leurs œuvres dans des galeries plus connues, pour des critiques adéquates pouvant les amener à « grandir un peu plus ».
Par ailleurs, Laudamus Sègbo, très connu pour ses performances de sculptures vivantes, a sa propre idée des trois filleuls qu’il accueille jusqu’au 25 octobre, dans sa galerie. A en croire ses analyses, Mahoussi reste un artiste ayant échappé à la rue et qui, dans ses inspirations, exprime des relents de sa vie liée à ce milieu défavorisé, ses difficultés vitales, « ses cauchemars d’enfant » ; il le considère comme « un éternel enfant qui a envie de se libérer », lui qui est rongé par son passé et qui s’appuie, comme un dernier rempart sur une identité purement béninoise. « Il garde comme un parchemin sur ses tableaux », conclura-t-il, concernant Mahoussi.
Quant à Achille Adonon, le regard de l’aîné expérimenté le présente comme un artiste qui, dans un passé récent, « s’enfermait dans une certaine pénombre de créativité », exprimant au fond de lui « ses peurs, ses douleurs », ce qui n’est plus le cas, aujourd’hui où, lui qui était « sombre, mystérieux », est « dans les esprits, dans les rêves ». Conséquence : il manifeste un choix de couleurs variant entre le rouge, le bleu et le verdâtre, travaillant sur un principe, sa véritable certitude, selon quoi tout est lié dans la vie, tout se déroule selon un lien de cause à effet. « Achille Adonon est un peintre qui commence à avoir des approches spirituelles ; il y a assez de choses qui ont changé dans sa manière de peindre et de voir la vie », expose-t-il, tout en concluant, le regard subitement brillant d’un air réellement prophétique : « Il est en train de toucher un bon niveau ; les collectionneurs devraient l’acquérir, vu que ses peintures vont prendre du prix ».

Laudamus Sègbo, dans ses explications ...
Concernant la menue Gandhi Tomédé, Laudamus Sègbo note chez elle une phase difficile chez un peintre, celle de l’éclosion : « Elle est en train de réaliser la maîtrise des couleurs », confie-t-il. Selon lui, elle se trouve libre de choisir « dans quel sens elle veut aller », n’ayant pas de couleur précise. « Elle fait son choix et travaille selon ses émotions », finit-il.
Concluant notre entretien, il ne manque de porter sur ses trois poulains un regard synoptique : « Ils ont la fougue de réussir », d’où son grand engagement : « On ne va pas permettre aux jeunes de mourir dans le cocon, c’est-à-dire de mourir dans la peinture », et son instinct incrustateur : « Qui va garder chez nous, si nous sortons ? ». Sa conviction reste que les associations du même genre que la sienne se tiennent la main pour ouvrir une brèche d’éclosion à ces jeunes, se refusant à abandonner l’état actuel des arts plastiques au Bénin pour aller s’installer ailleurs.


Marcel Kpogodo

vendredi 26 juin 2015

Laudamus Sègbo ou la vocation de valorisation de la presse culturelle écrite

L’artiste prépare la distinction d’un bon nombre de journalistes culturels


Plusieurs journalistes culturels de la presse écrite seront, entre autres, reconnus concernant leurs mérites professionnels par l’artiste béninois, Laudamus Sègbo. Cette information relève d’une conférence de presse qu’il a tenue, entouré des membres de son équipe de travail, le jeudi 25 juin 2015, à la Galerie du ’’Café des arts’’.

Au centre, Laudamus Sègbo, entouré des membres de son équipe
25 journalistes culturels béninois de la presse écrite et 5 personnalités de l’univers des médias audiovisuels. Cela fait une trentaine de personnes que Laudamus Sègbo dotera d’une toile de son répertoire d’œuvres, sans oublier que dix d’entre les élus qui auraient été reconnus comme davantage méritants bénéficieront d’un trophée dénommée ’’Plume dorée’’. Cette intention sera concrétisée à travers un dîner  de gala, prévu pour avoir lieu le 18 juillet prochain. Et, la somme de 12 millions de Francs Cfa reste la valeur globale des tableaux que l’artiste entend mettre au service de son entreprise de reconnaissance des mérites des journalistes culturels béninois de la presse écrite. A en croire Odi Aïtchédji, Président du Comité d’organisation de ce Projet, les critères, notamment, se rapportant à la sélection des journalistes culturels sont relatifs à la qualité de leur travail, à leur dévouement et à leur activisme.
Ces révélations ont été faites au détour d’une conférence de presse s’étant déroulée, le jeudi 25 juin 2015, à la galerie du ’’Café des arts’’, sous l’impulsion de Laudamus Sègbo, artiste plasticien, scénographe et performeur. « J’ai beaucoup reçu, je n’ai rien à donner que mon art et, mon but est de reconnaître à ceux qui se battent une valeur », a laissé entendre celui-ci, les yeux animés d’une émotion de reconnaissance et parcourant les tableaux devant faire l’objet de la remise aux journalistes et aux personnalités élus, ces œuvres d’art qui laissaient exploser toute leur beauté, accrochées qu’elles étaient aux murs de la galerie abritant l’échange avec les professionnels des médias.
Par ailleurs, en matière d’initiative pour mettre en valeur la culture et les arts béninois, de même que les acteurs qui les animent, Laudamus Sègbo a laissé comprendre que l’Agence qu’il dirige, dénommée ’’Afrik’art communication’’, s’investissant dans la communication, l’événementiel et dans les activités liées à l’audiovisuel et, entre autres, dans la promotion des galeries d’art, tiendra, en dehors du Projet ’’Plume dorée’’, une émission télévisuelle intitulée ’’Afrik’art’’, d’une durée de 60 minutes, et dotée de 4 rubriques. Elle est prévue pour être diffusée mensuellement sur, notamment, la deuxième chaîne de télévision de service public, ’’Bénin business 24’’ (Bb24).
En outre, une soirée de gala, ’’La nuit des étoiles’’ sera organisée à Savalou, les 14 et 15 juillet 2015, toujours dans le sens de la « promotion et la reconnaissance des personnalités qui font briller le Département des Collines », précisera l’artiste.   


Marcel Kpogodo

jeudi 10 juillet 2014

Deux ministres de la Culture à l'Atelier de Dominique Zinkpè

Pour une ouverture de l'opération "Portes ouvertes" qui a été un grand succès (Ganiou Soglo s'est confié aux journalistes après la visite)

Un mois auparavant, plus précisément dans la soirée du vendredi 13 juin 2014, cela était très animé à Fidjrossè, à l'Atelier Zinkpè, à l'entrée de la ruelle menant au "Café des arts". L'artiste béninois de renommée internationale, Dominique Zinkpè, tenait le vernissage d'une exposition de ses œuvres récentes. En toile de fond, il voulait faire connaître son nouveau lieu de travail, ayant déménagé de l'ancien. Plusieurs visiteurs, des artistes très connus aussi au Bénin et dans le monde, des particuliers, ont honoré de leur présence la manifestation et, notamment, deux Ministres de la Culture, dont l'arrivée effective en a rehaussé le prestige.


Jean-Michel Abimbola, recevant les explications de Dominique Zinkpè
L’ancien Ministre de la Culture, Ganiou Soglo et, l’actuel, Jean-Michel Abimbola, se sont succédé, sans se croiser, à l’Atelier de Zinkpè, au quartier Fidjrossè, au niveau de la maison à étages, dans l’angle, à l’entrée de la ruelle menant au ’’Café des arts’’, au quartier Fidjrossè. C’était le vendredi 13 juin dernier.
D’abord, Ganiou Soglo, à son arrivée sur les lieux, n’a pas manqué de visiter les 60 pièces en exposition, du rez-de-chaussée au deuxième étage de l’immeuble abritant désormais l’atelier et le domicile de Dominique Zinkpè. 

Ganiou Soglo, scrutant une oeuvre ...
Il a mené un laborieux parcours agrémenté par les explications de l’artiste. Ceci lui a permis de reconnaître des mini-installations, des tableaux, les sculptures géantes avec, comme matériau de base, les fameux ’’Ibéji’’, les statuettes de jumeaux, des œuvres majeures comme ’’L’Afrique sous perfusion’’, de visualiser aussi des extraits de vidéos, dont ’’Divine comédie’’, une œuvre diffusée, à l’époque de l'ouverture de l'Atelier de Zinkpè, en Allemagne. Jean-Michel Abimbola en a fait de même, venu sur les coups de 20h30. 

Ganiou Soglo : " [...] Dominique Zinkpè, c'est le top !"
Mais, contrairement à lui, Ganiou Soglo a fait connaître ses impressions ; à l’issue de ses mouvements dans le domaine de vie et de travail de Dominique Zinkpè, l’ancien Ministre n’a pas manqué de souligner aux journalistes sa satisfaction et de partager son processus de rencontre avec le travail du plasticien :

« C’est toujours fabuleux ! Dominique Zinkpè est l’un des artistes plasticiens phare de notre pays. […]. C’est toujours un plaisir de venir voir ses œuvres qui sont toujours aussi pétillantes, aussi parlantes. Dominique Zinkpè, j’ai pris du temps à l’apprécier ; on a commencé par les figurines qui représentaient les jumeaux. Après, j’ai appris à apprécier les statues des servantes, des déesses, des reines, j’en ai de très belles chez moi, d’ailleurs ! Et, j’ai mis trois à quatre ans pour découvrir ses tableaux et à réellement les apprécier. Et, maintenant, c’est ce qui me manque dans la collection de Dominique Zinkpè, il faut que je lui achète quelques tableaux, parce que j’ai appris à avoir un autre regard sur ses tableaux ; avant, ils ne me parlaient pas mais, aujourd’hui, ils me parlent. Donc, Dominique Zinkpè, c’est le top ! Il le sait ; je ne veux pas faire de jaloux, il y a énormément d’artistes plasticiens béninois qui méritent une attention particulière mais, lui, il est déjà de l’autre côté, à l’internationale, il est réputé, il est reconnu. Donc, c’est une très bonne émulation pour les autres plasticiens béninois ; il ne faut pas prendre ça en se disant : « Pourquoi lui et, pourquoi pas nous ? » Je pense que ce que vous devez faire comprendre aux jeunes qui arrivent, aux jeunes plasticiens béninois qu’ils doivent aussi apprendre de Dominique, pour ouvrir une autre porte. »  

Marcel Kpogodo

dimanche 1 septembre 2013

Renforcement de capacités du Césam

Six scénographes béninois formés à l'art de la décoration d'intérieur

Le Cours d'écriture, de scénographie, d'administration de compagnie et de mise en scène (Césam) a initié, du 26 au 28 août 2013, un atelier de formation de six scénographes béninois à l'art de la décoration d'intérieur. C'était au Café des arts, sis Quartier Fidjrossè à Cotonou. Un spécialiste a édifié les participants par ses connaissances sur la pratique professionnelle dans le domaine. 

Hermas Gbaguidi et Alain Dossa, tous deux à gauche, face à quelques-uns des stagiaires
Le lundi 26 août avait débuté une formation de trois jours, organisée par le Cours d'écriture, de scénographie, d'administration de compagnie et de mise en scène (Césam) dont le metteur en scène et dramaturge béninois, Hermas Gbaguidi, est le promoteur et le directeur. Eric Médéda Doudou, Sébastien Boko, Marius Dansou, Romain Agbassa, Benjamin Déguénon et Bruno Méya étaient les artistes concernés par l'atelier. La plupart d'entre eux appartiennent à la première promotion des apprenants formés par le Césam.
Alain Dossa, à l'oeuvre
Pour Hermas Gbaguidi, présent à l'ouverture de la session, devant le risque que les scénographes, dans quelques années, perdent tous les marchés de décoration, octroyés par les institutions et réservés, à l'heure actuelle, aux coiffeuses, à des non professionnels, il était nécessaire de mettre en place ce processus de renforcement  des capacités des vrais acteurs concernés par la décoration d'intérieur : les scénographes. Et, selon cette même personnalité, trois modules ont donné du poids à la formation : "Connaissance du matériel de décoration", "Les formes de nœuds" et "Agencement des couleurs". Par ailleurs, le formateur principal n'était personne d'autre qu"un professionnel de la décoration d'intérieur, qui fait de cet art une pratique au quotidien : Alain Dossa ; il dirige un institut de décoration. Aussi, quatre scénographes burkinabè et, un autre, togolais, en séjour au Bénin, ont été conviés à participer aux travaux, afin de partager leurs expériences en décoration d'art, avec les stagiaires. 
Une bonne ambiance d'échanges a prévalu pendant le processus de transmission des connaissances
Concernant la gestion du temps, au cours de la formation, seules les matinées des deux premiers jours ont été exploitées. En outre, le mercredi 28 août a servi de journée de pure pratique, ce qui a permis aux stagiaires de procéder à la décoration de leur lieu de formation, le Café des arts, de la Salle de conférence et d'un bureau de la Direction du Fonds d'aide à la Culture. Les voilà donc outillés pour faire valoir une autre branche de leurs capacités artistiques.


Marcel Kpogodo