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jeudi 21 janvier 2016

Horacio Djagbessi, le grand cœur

Dans le cadre des fêtes de fin d’année

La 5ème édition de la manifestation dénommée ’’Noël pour tous’’, a eu lieu le 22 décembre 2015, au Centre culturel ’’Biova’’ du quartier Fidjrossè de Cotonou. L’artiste plasticien Horacio Djagbessi en était l’artisan essentiel, montrant ainsi une profonde générosité envers les enfants.

De gauche à droite, Horacio Djagbessi, avec Baï Guangming, Directeur du Centre culturel chinois
Plus de 350 enfants d’orphelinats de zones déshéritées pourvus de cadeaux de noël, dans un contexte où une animation bien colorée s’exerçait. Voilà le contexte dans lequel s’est déroulée la 5ème édition d’une manifestation annuelle dénommée ’’Noël pour tous’’, qui a eu lieu le 22 décembre 2015, non loin de la plage de Fidjrossè, à l’initiative d’Horacio Djagbessi, artiste plasticien béninois.  Pour la circonstance, il arborait ses habits de Président de l’Association ’’Humanité et créativité’’.  Et tout se déroulait en présence de Baï Guangming, Directeur du Centre culturel chinois. En partenariat avec l’Association ’’Les messagers de la paix’’, l’artiste ne s’est pas contenté de réunir plusieurs dizaines d’enfants démunis pour la célébration de la Nativité, dans la grande cour de l’espace culturel d’accueil ; il a travaillé à amuser et à réjouir ceux-ci à travers un spectacle varié de chants, de danses, d’acrobaties diverses et de sketchs réellement comiques et édifiants. Rendez-vous est désormais pris pour l’édition de cette année 2016, avec un grand nombre de nouvelles innovations, a-t-il bien voulu confier à certains professionnels des médias présents.

Marcel Kpogodo

jeudi 10 décembre 2015

Arèmon, Ahouansou et Dagbéto, 3 mousquetaires promoteurs du dialogue

Dans le cadre d’une exposition collective au Centre culturel chinois


L’après-midi du samedi 5 décembre 2015 a donné lieu au vernissage d’une exposition au thème assez suggestif : le dialogue. L’événement se déroulait au Centre culturel chinois, en présence d’un grand nombre d’invités, d’artistes et de Baï Guangming, Directeur de l’institution. Les exposants n’étaient personne d’autre qu’Etienne Arèmon, Eric Ahouansou et Francel Aris Dagbéto, embarqués dans une initiative visant à vulgariser, au sein de la population, les valeurs propices à une bonne gestion de la période électorale dans laquelle s’engage le Bénin.


De gauche à droite, Etienne Arèmon, Erick Ahouansou et Francel Aris Dagbéto
12 tableaux pour Erick Ahouansou, autant de toiles pour Francel Aris Dagbéto, une installation et 4 œuvres du côté d’Etienne Arèmon. Des productions relevant d’une résidence de création. Voilà le contenu de l’événement intitulé, ’’Exposition 3 en 1’’, qu’il est permis au public d’aller visiter, durant tout le mois de décembre 2015, à la Salle d’exposition du Centre culturel chinois de Cotonou. Ces 3 artistes plasticiens ont placé cette présentation du fruit de leur inspiration artistique sous le signe d’un thème essentiel : le dialogue.
De profil, par rapport à ses tableaux dont il a accepté de commenter le contenu, Erick Ahouansou, de son nom d’artiste, Dah-Jah, définit d’une manière très simple le dialogue : une « source de compréhension ». Il le considère, en outre, comme la « première qualité d’une nation unie », ce qui l’amène à appeler à son entretien permanent au Bénin par sa pratique au niveau des présidentiables dont il décèle chez certains une candidature non convenable, vu qu’elle vise juste, selon lui, à faire valoir leur honneur, leur ego, ou à réagir face à une autre candidature, alors que ces personnalités détiennent les moyens de tous ordres pour travailler au développement du Bénin, sans être Président de la République ; ils les appellent à dialoguer avec eux-mêmes, avec leur « fond intérieur », afin qu’elles réussissent à déceler ce qui leur revient comme réelle mission pour la construction du Bénin. « Le dialogue bien ordonné commence par soi-même », conclut-il.


Aperçu des toiles bien encadrées d'Erick Ahouansou
Ainsi, la matérialisation de cette conception se traduit, sur la plupart de ses toiles, par la représentation stylée, il est vrai, d’instruments de la musique africaine : du tambour, du tambourin, de la kora, des gongs, des castagnettes, entre autres. Ainsi, tout porte à croire que ces outils servant à créer une harmonie rythmique accompagnant une chanson, aboutissent à la musique qui, adoucissant les mœurs, deviennent sûrement un facteur de dialogue. Mais, Erick Ahouansou insiste sur la symbolique du damier fondant son approche, ce damier incarnant les deux facettes complémentaires régissant un jeu d’intelligence bien connu, un damier incarnant la dualité du yin et du yang, « l’éternel féminin et l’éternel masculin », notamment, dont la révélation de l’un par l’existence de l’autre contribue à la création de l’harmonie.
En outre, l’interpellation de soi, la musique et l’harmonie relevant de la complémentarité entre le yin et le yang, ne sont pas l’unique marque du dialogue. Pour l’artiste, sa technique de travail inspire aussi cette valeur : le pointillisme. Cette démarche consiste à bâtir ses représentations à partir de points, ce qui suscite une qualité sous-jacente : la patience, « une technique au rythme de la nature, l’alchimie du dialogue qui induit la patience d’écouter », précise-t-il. 


L'oeuvre ''Ô kan ran''

Et, l’analyse qu’il en présente révèle la nécessité de cette qualité chez l’être humain pour suivre l’autre, pour le comprendre, pour l’accepter et, enfin, pour échanger, de manière constructive, avec lui. Cette qualité, il la vit intensément par un pointillisme vivement absorbeur de temps mais producteur de toiles qui soignent, comme celles exposées au Centre culturel chinois, esthétiquement encadrées, qui nourrissent et épanouissent le regard, à l’image du tableau, ’’Ô kan ran’’, qui se démarque. Il représente la tête d’un coq, l’oiseau réveilleur qu’Erick Ahouansou n’hésite pas à traduire comme le divin, vu inévitablement que son chant ordonne le ton de chaque journée.



Le ’’costumisme’’ de Francel Aris Dagbéto

Une douzaine de toiles aussi, dont 11 restituent des tendances originales de bustes costumés. Pour Francel Aris Dagbéto, ce choix reste un symbole fort de la dénonciation de la valorisation à outrance de l’apparence étant le fondement du premier jugement fabriqué par l’être humain ; si elle attire, elle laisse une bonne impression qui sert à cataloguer positivement celui qui en est le propriétaire. Dans le cas contraire, si elle repousse, elle sert presque définitivement à établir une mauvaise image de celui qui la porte. Dans les deux cas, la société ne cherche à rien savoir de l’être réel se cachant derrière l’apparence de l’habit. C’est ainsi que le cri d’alarme de l’artiste se fait clair : « Il faudra aller au-delà des apparences, au-delà du physique et accepter l’autre tel qu’il est … ».


Vue sur quelques-uns des ''costumes'' exposés par Aris Dagbéto
De cette manière, à en croire ses réflexions, le dialogue s’instaure et, de surcroît, l’objet qui sert à ouvrir l’habit et qu’on nomme la ’’fermeture-éclair’’ subit un changement de nom, ce qui, pour lui, devient l’ ’’ouverture-éclair’’. En effet, cet outil ouvre plus qu’il ne ferme et constitue, selon lui, l’incarnation du vrai dialogue dont l’essence est le « dialogue avec et en soi-même », sans lequel il ne pourrait être fructifié le dialogue de la personne avec les autres. Donc, c’est en retournant en lui-même que l’être humain apprendra à percevoir l’autre dans la juste mesure de ce qu’il est, et non à partir de sa ceinture dorée ou non.


L'oeuvre, ''Xo do to''
Cependant, une sorte de cheveu dans la soupe, le 12ème tableau qui s’isole par la démarche particulière de construction : ’’Xo do to’’, en fon, celui qui porte la parole. Cette toile manifeste une technique mixte de récupération basée sur l’expérience personnelle du créateur Aris qui a inconsciemment oblitéré un objet ramené de la ville, devant servir de socle à une oeuvre. Ainsi, il conclut, devant l’impossibilité de restituer la forme première de l’élément : « Ce que la parole détruit ne peut jamais être reconstitué », ce qui l’amène au concept de la toile exposée : « Le ’’xo do to’’, c’est celui qui parle, il doit être vigilant, il doit savoir parler ; chacun doit pouvoir être un messager positif, c’est cela qui construit le dialogue : on peut tout dire et tout faire, mais il faut savoir y mettre la manière », finit-il.



Etienne Arèmon, l’inculturé

Se rapportant au 3ème mousquetaire du concept du ’’Dialogue 3 en 1’’, Etienne Arèmon, 4 toiles, ’’Unité’’, ’’Solidarité’’, ’’Ensemble’’, notamment, révèlent son ancrage dans une profonde force récupératrice. Mais, ’’Dialogue’’ dicte une loi d’airain ; il s’agit d’une installation géométriquement rectangulaire : un tapis couleur rouille foncée réglemente le positionnement des autres objets. A la largeur de face, la carte du Bénin de bois noir, debout, tenant en respect les deux longueurs constituées  de 8 personnages sur chacune d’elles, qui se termine par un support en bois hébergeant, à gauche, une bible et, à droite, le coran.

L'installation, ''Dialogue'', d'Etienne Arèmon
A en croire l’artiste, cette installation, intitulée, ’’Dialogue’’, est un appel à l’entente, à la cohabitation inter-religieuse sans laquelle il n’y a pas de paix. Ainsi, ce qui se laisse identifier comme 16 personnages, ce sont les 16 signes fondamentaux du fâ, « l’alphabet de nos ancêtres », donc, la représentation de la religion endogène africaine, les livres saints incarnant respectivement le christianisme et l’islam. Selon lui, il s’agit, pour lui, par cette œuvre, d’ « éveiller les consciences et d’amener à la culture de la paix », d’où un conseil très édifiant : « Pour amener l’autre à sa religion, c’est par le dialogue, mais, il faut mettre de côté les pratiques religieuses et avoir à l’œil le Bénin, surtout en cette période sensible de l’élection présidentielle de 2016 ».


''Unité'' d'Etienne Arèmon
Une exposition globalement édifiante mais, qui n’a pu connaître la participation au vernissage du Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, et de ses Directeurs techniques, parmi lesquels le premier responsable du Fonds d’aide à la culture, l’institution dont le financement a été déterminant dans l’organisation de l’événement. Il n’y a aucun doute que les jours à venir  verront ces autorités aller découvrir le fruit de la création opportune et réaliste de cette crème d’artistes béninois.


Marcel Kpogodo

jeudi 3 septembre 2015

Conaasco 2015 : 9 prix en jeu pour une compétition entre anciens lauréats

Dans le cadre du 10ème anniversaire du Festival


La 10ème édition du Concours national d’arts scolaires (Conaasco) se tient dans les prochaines semaines, sur fond d’une rude compétition entre les lauréats des 9 précédentes manifestations. Le sens de la cérémonie de lancement d’une compétition, qui s’est tenue, la samedi 22 août 2015, au Centre culturel chinois de Cotonou. Judith Bernice Adivignon, Coordonnatrice du Festival, en présence, notamment, du Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, a évoqué les grandes lignes de cette compétition dotée de 9 principaux prix.

De gauche à droite, Baï Guangming, Paul Hounkpè et Judith Bernice Adivignon
1 voiture de marque Nissan « dernier cri », comme 1er prix, 4 bourses d’études en Chine, d’une valeur unitaire de 5 millions de Francs Cfa, 4 enveloppes financières dont chacune vaut 200 mille Francs, donnant un coût total de 800 mille Francs. Selon Judith Bernice Adivignon, Coordonnatrice du Concours national d’arts scolaires (Conaasco), ce sont les 9 prix en jeu, d’une valeur d’au moins 20 millions 800 mille Francs, pour la 10ème édition, celle de l’année 2015, de ce Festival. De plus, l’attribution des 4 bourses d’études et des 4 enveloppes financières se fera à l’issue de la sélection des meilleures œuvres présentées par les concurrents dans les domaines de la peinture, de la sculpture, de l’écrit illustré et du design.
La déclaration de cette personnalité relève d’une allocution qu’elle a prononcée, le samedi 22 août dernier, au Centre culturel chinois, en présence de Paul Hounkpè, Ministre de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, de Baï Guangming, Directeur de l’institution d’accueil de la cérémonie de lancement du Conaasco 2015 et, notamment, de Patrick Idohou, Initiateur d’un Festival dont la première tenue a eu lieu en 2005.
A en croire le développement de la Coordonnatrice, pour mériter de gagner l’un ou l’autre de ces prix, tous les anciens lauréats des 9 dernières éditions du Conaasco mettront en compétition deux œuvres d’art sur le thème du « parcours ». Ce sont des productions artistiques qui seront achevées et déposées au plus tard le 21 septembre 2015, sans oublier que la délibération du Concours aura lieu le samedi 26 septembre. Par ailleurs, le voyage pour la Chine se trouve déjà programmée dans le temps ; il s’effectuera, pour l’heureux lauréat, dans la 1ère quinzaine du mois d’octobre prochain. Par ailleurs, une résidence de création se tiendra du 5 au 12 décembre de l’année en cours, à l’Espace ’’Adjadi’’ du quartier Mènontin, à Cotonou, où tous ces anciens lauréats « recevront des enseignements des meilleurs plasticiens béninois et étrangers, afin de produire directement des tableaux », selon les mots de Judith Bernice Adivignon. Ensuite, à travers une soirée de gala prévue pour avoir lieu le 19 décembre, la Nissan « dernier cri » sera officiellement remise au grand lauréat.



Distinction de Patrick Idohou



Patrick Idohou, à gauche, recevant le Tableau d'honneur des mains du Président de l'Ong ''Naturo promo''
En marge de la cérémonie de lancement du Conaasco 2015 et, après les allocutions respectives de Baï Guangming et de Paul Hounkpè, Patrick Idohou s’est vu décerner un Tableau d’honneur par l’Ong ’’Naturo promo’’, valorisant la santé naturelle et le bien-être. Pour cette structure, le fondement de cette distinction reste les talents et les mérites qu’elle reconnaît au récipiendaire.     

Marcel Kpogodo