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mardi 22 décembre 2020

’’Dieu m’a distingué’’, « c’est le son de l’année … », explique Melcky Majesty

Dans le cadre de la prochaine sortie de son nouvel album


La sortie de ’’Dieu m’a distingué’’ par Melcky Majesty, l’ex-membre du groupe de hip-hop, ’’Ardiess’’, est une réalité. Ce single incitatif, qui déchaîne les attentions sur les plateformes de téléchargement de chansons, marque le retour sur la scène musicale d’une jeune icône qui, à présent évoluant en solo, laisse croire à une orientation radicale vers la musique gospel et, semble-t-il, pour le bien de ses compatriotes, les Béninois.

Melcky Majesty, sur la photo de la pochette du single 

3 minutes 20 secondes et tout est dit ! Le single, ’’Dieu m’a distingué’’, le tout nouveau qu’a conçu Melcky Majesty, le chanteur très connu de l’ex-groupe, ’’Ardiess’’, porte le message hautement expressif d’une grande positivité d’esprit, connectée au Tout-puissant, ce qu’il faut constater, en cette fin d’année, depuis quelques jours où le morceau enchante les mélomanes, en général, et les fans de l’ex-’’Ardiess posse’’, puis du fameux Melcky, en particulier.


Ayant décidé de prendre son destin artistique en mains, sous son label personnel, ’’World rhythm productions’’, le voilà surfant désormais en solitaire sur un ’’afrobeat’’ entraînant qui livre un message gospel inédit. Un facteur qui devrait pousser les mélomanes non encore en possession du morceau à aller à son acquisition sur les plateformes de téléchargement indiquées, surtout que l’artiste en donne la définition forte qui lui convient : « C’est le son de l’année, le son qui garde la direction, le son qui favorise la réalisation de vos projets », explique-t-il, avant de faire comprendre que le morceau concerné n’est que l’arbre qui cache la forêt : « C'est un single qui annonce l'album même pour 2021 », promet-il. 


Dans la chanson, il n’est pas question, en ce qui concerne le message, de simples louanges en direction de l’Eternel. Il faudra alors découvrir de quelle manière le compositeur du texte, Melcky Majesty, articule les faits des actions qu’il évoque si bien que la réussite espérée de Dieu par les hommes et soutenue par lui intervient à la fin du processus exigeant d’un travail soutenu, assidu et persévérant, d’où la distinction finale.


Aujourd’hui, l’artiste se montre effervescent de la volonté de se refaire la place qui lui revient de droit. Donc, il déjoue les attentes en se faisant reconnaissant : il fait intervenir Dieu afin de lui témoigner de la gratitude face aux acquis qu’il a permis aux humains d’obtenir en 2020, sans oublier les réalisations que le créateur a garanties pour l’année nouvelle. Sous le couvert de cette reconnaissance, l’artiste fait valoir une posture de pédagogue comme pour faire comprendre que les grâces de l’Eternel sont loin d’être gratuites puisque le travail inlassable en est la clé.


Donnant l’exemple de l’incarnation de ce genre de travail en lui-même, Melcky Majesty n’entend pas se satisfaire de la sortie de son nouveau single, dormir sur ses lauriers et attendre que les fans recommencent à affluer. Au contraire, il se donne de se lancer sur le terrain afin de porter le message à tous les Béninois, même au tout dernier, d’où sa troisième face de l’ange qui procure un développement personnel salvateur : « C’est un single qui permet de garder foi et de croire qu'on peut mieux avoir quand on reste concentré sur son objectif et qu'on y travaille avec détermination ».


Par ailleurs, dans sa quatrième dimension, le chanteur se fait l’apôtre qui se donne une mission toujours liée à un travail d’une véritable endurance : il s’impose de « faire la promotion du single jusqu'aux méandres de Tchoumi-Tchoumi ». La motivation d’un tel tour de tous les coins et les recoins du Bénin, à en croire l’artiste, reste la diffusion de valeurs essentielles dans l’esprit d’une jeunesse africaine contemporaine qu’il pense pouvoir remonter afin qu’elle se convertisse en la force du développement de son continent : il se dit obligé de « travailler pour que chaque Béninois puisse connaître par cœur le texte de ce single qui s'avère être un remontant physique pour tout moment où l’on ne se sent pas dans sa peau ». Puis, il précise davantage sa vision : « Je veux me concentrer sur la promotion à outrance du single et vite atteindre les 12 millions de Béninois pour démontrer que nous pouvons tout réussir chez nous, sans prendre le risque de la traversée de la méditerranée ! », achève-t-il, dans un engagement d’une ardeur irrépressible.


Donc, au-delà d’un morceau pour la détente, ’’Dieu m’a distingué’’ se révèle un véritable médicament d’assainissement de la mentalité de la jeunesse actuelle, ce qui ne devrait surprendre, vu que l’artiste chanteur, rappeur et compositeur qu’est Melcky Majesty vient d’un long chemin parsemé d’expériences.


Avant ’’Dieu m’a distingué’’, son parcours, laborieux, impose respect. D’abord, il y a eu tant d’années d’une pratique musicale intense et abondante avec ’’Ardiess posse’’, une expérience artistique solidement établie et fondée sur cinq bons albums, entre 1997 et 2008. Ensuite sont survenus environ dix ans de léthargie suite à la déconfiture progressive du si célèbre groupe béninois de hip-hop.


Le retour en force de Melcky Majesty, qu’il dit « magistral », se réalise dans des conditions d’une maturité incontestable qui s’affirme par une adaptation à l’atmosphère généralisée de digitalisation, ce qui suppose qu’un mélomane qui voudrait s’acheter le morceau, ’’Dieu m’a distingué’’, au minimum de 200 F Cfa, devrait se connecter à une adresse précise : http://playlist.africa/produit/melcky-dieu-ma-distingue/. On pourrait aussi le commander sous forme de Cd au 66992877.


Marcel Kpogodo Gangbè

jeudi 17 avril 2014

Magic, du Groupe "Ardiess Posse", parle de la la 13ème édition du Hip-Hop Kankpé se déroulant à Cotonou

" [...] soutenons ce qui est à nous "

Du 16 au 19 avril 2014, le Hip-hop kankpé (Hkh), organisé par la Groupe Ardiess Posse, dictera sa loi à Cotonou, dans un partenariat total d' "Ardiess Productions" avec la Société Mtn-Bénin. Ce Festival dédié aux artistes du hip-hop et du rap, qui aborde ainsi sa treizième édition, a quelques éléments de particularité que Magic, un membre du groupe, présente, au détour de cette interview qu'il a bien voulu nous accorder. Propos, entre autres, de grande analyse de la vie du Hip-hop au Bénin, depuis plusieurs années ...

Magic, au cours de l'interview ...
Stars du Bénin : Bonjour Magic. Nous sommes à une nouvelle édition du Hip-hop kankpé, appelé "Hkh". Peux-tu nous dire les innovations de cette 13ème édition ?

Magic : Bonjour déjà. Nous sommes effectivement à la 13ème édition du Hip-hop kankpé ; la particularité en est qu'il y aura un concours de découverte de nouveaux talents, qui est inclus, cette année ; ce sera un concours de rap en live qu'avant, on ne faisait pas. Ensuite, il y a le concours inter-collèges de basket et un concours de graffiti, en live aussi. Et, en plus de cela, les concours "RER Awards" ne se passeront plus au Palais de congrès mais, plutôt, à Dédokpo, à Akpakpa, sur le terrain de jeux, construit conjointement par la Mairie de Cotonou et la Société Mtn-Bénin. Encore, cette année, on n'a que trois invités. 


Pourquoi avoir déserté l'esplanade du Palais des congrès, surtout que c'est un espace qui pouvait contenir plus de monde ?
En fait, c'est seulement les "RER Awards" que nous ferons au terrain de Dédokpo. Mais, le grand concert est au Palais des congrès, le 19 avril, à 17 heures ; le Palais des congrès reste notre terrain. 


Par rapport à la 13ème édition du Hkh, qu'est-ce qu'on sent, comme différences, fondamentalement, par rapport aux autres éditions ?
On a un troisième site, d'abord, parce qu'avant, on travaillait au Palais des congrès et à l'Institut français de Cotonou ; cette année, il y a un troisième site qui est le terrain omnisports de Dédokpo. 


Est-ce que le Hkh, après plusieurs éditions, a atteint, aujourd'hui, une dimension qui puisse le faire considérer comme un événement icône du hip-hop béninois, de la musique béninoise ?
Je dirai que c'est le plus grand festival béninois - ça, ce n'est pas pour jeter des fleurs à mon événement - c'est parce qu'on a fait 13 ans de suite ; il n'y a aucun festival au Bénin qui a fait 13 ans d'existence, constamment. Qu'on soit soutenu par le Ministère de la Culture ou pas, on fait notre truc et, on le fait bien, grâce à Dieu. Donc, c'est le plus gros festival béninois ; cela n'a rien à avoir avec le côté "rap", le côté "musique urbaine", non : il n'y a pas un festival qui a fait 13 ans au Bénin. Donc, on est les plus grands ; on est maintenant le plus gros festival au Bénin !


Ce mercredi 16 avril, nous assistons à la soirée de lancement du Hip-hop kankpé, à travers la projection, à l'auditorium de l'Institut français de Cotonou, d'un film. Qu'en est-il de ce film?
Ce documentaire qui passe à l'auditorium est intitulé "Le milliard du rap". Au fait, nous qui sommes un nouveau pays ayant embrassé la culture du hip-hop, il n'y a pas longtemps, les gens doivent pouvoir comprendre comment ça a pris, de l'autre côté ; là, on est en train de montrer à la nouvelle génération, à notre jeunesse, comment on peut partir d'un rien pour devenir grand et faire quelque chose de bien ; même si on n'a pas de gros moyens, on fait avec ce qu'on a pour atteindre ses objectifs. En fait, c'est le but de ce documentaire. 


En situant ce documentaire dans le contexte du Hip-hop kankpé, est-ce qu'on peut dire que les membres d' "Ardiess Posse" sont très riches, qu'ils arborent une prospérité due à leur activité musicale ?
Je dirai toujours une chose : la vraie richesse, c'est ce qu'on  partage avec tout le monde, c'est pas ce qu'on a pour pouvoir remplir sa panse, parce que la Bible nous dit qu'il y a plus de plaisir à donner qu'à recevoir. Donc, là, nous, on est extrêmement riches parce que, je crois qu'on a partagé avec nos frères, avec nos jeunes frères, treize ans de bonheur, on a partagé treize ans de bonheur avec eux ; pendant les treize années, on leur a amené des artistes qui ne se ressemblent pas du tout, qui n'ont rien en commun et qui ont, chacun, une spécialité ou une touche à part. Donc, pour moi, cette richesse ne peut pas être comparée au fait que, moi, je peux rouler une voiture, que je peux vivre dans une grande maison ; ça n'a rien à avoir. Quand tu fais le bonheur des autres, c'est ça qui est la plus grosse richesse, parce que, même le plus grand de tous, Jésus, il est venu, mais les gens ne faisaient pas des guérisons sur lui ; c'est lui qui faisait les guérisons pour les autres, c'était la joie des autres qui était sa nourriture ... 
Donc, moi, aujourd'hui"hui, je suis content que, sur la 13ème édition, nous avons sept artistes béninois qui sont nés il n'y a même pas cinq ans ; ça veut dire que nous avons créé cette chose, nous avons donné l'envie aux gens de vivre du rap. Aujourd'hui, on a Dibi, Blaaz, Kemtan, Wp, Oka, 4season, Aaron, Mamba noir, ... Donc, on a huit artistes béninois qui sont officiels, aujourd'hui ; à notre époque, c'était difficile, parce qu'il n'y avait qu'Ardiess, H20. Après ces deux-là, il y a eu Apouké, qui avait marché ; disons qu'il y a eu Radama-Z, entre H20 et Apouké. C'était un truc qu'il y avait chaque deux ans, chaque trois ans, mais, aujourd'hui, on a, dans la même année, cinq ou sept rappeurs qui émergent, cinq ou sept rappeurs qui sortent leur album ou leur vidéo. Aujourd'hui, on a de jeunes rappeurs qui vont faire leur vidéo à Lomé, au Brésil, partout ... C'est ce que nous avons planté ça et, ça, c'est une vraie richesse ; personne ne pourra nous l'enlever. On peut voler mes sous, on peut voler ma voiture mais, on ne pourra jamais me voler ce que nous avons mis dans le cœur des gens pendant treize ans, nous, "Ardiess productions".


Tu parles d'une richesse artistique, d'une richesse musicale, d'une richesse psychologique, spirituelle mais, qu'en est-il de la richesse matérielle, à votre niveau, est-ce qu'on peut dire que les membres du Groupe Ardiess sont prospères ?
Moi, je dis toujours une chose : celui qui veut être le premier doit pouvoir être l'esclave des autres, celui qui veut être le plus grand parmi nous doit se faire plus petit ; aujourd'hui, nous, l'argent qu'on gagne, l'argent qu'on amasse, on l'investit plus dans le showbiz que dans nos propres vies. Mais, concernant nos propres vies, en tout cas, je ne vis pas dans un ghetto, j'ai en ma possession deux voitures, Sosthène et Archange en ont une, Hermann, lui, ne sait pas conduire, ça va, et chacun vit chez lui, moi, j'ai trois enfants, Archange et Sosthène ont une fille, nous sommes des papas, nous sommes responsables ; nos enfants ne mangent pas le sable : aujourd'hui, si j'amène mon fils ici, s'il est debout, je crois qu'il y a peu de fonctionnaires qui disent qu'ils vivent de leur travail, qui peuvent habiller leur enfant comme le mien. Je vis bien, j'en remercie Dieu ; je ne me compare à personne et, on ne veut se comparer à personne, on mange - Tu vois, je suis en bonne santé ! - voilà, ça va ... (Rires).


Par rapport aux artistes que vous avez promus et qui sont sur la scène aujourd'hui, on peut dire que vous avez réussi votre idéal d'amener des jeunes à faire comme vous ...
Ouais, ça, franchement, je suis heureux de voir que des gars comme Dibi, Blaaz, Cianogène, le Groupe Esprit Neg, sont passés sur les "Duels cruels". Donc, toute cette génération qui est venue après est passée sur les "Duels cruels", d'autres ont fait le "Hip-hop Academy". Franchement, on a fait quelque chose qu'on avait toujours souhaité faire, mais on n'a pas encore fini, parce que, pour nous, là, on doit écraser tout sur notre passage. Donc, notre rêve ne sa'est pas encore achevé. 


As-tu un mot de fin, un appel à lancer au public béninois, face à cette 13ème édition du Hip-hop kankpé ?
Tout ce que j'aimerais dire à nos frères béninois : sachons nous aimer, sachons soutenir ce qui est à nous; pourquoi on ne pourrait pas faire un Festival Hip-hop kankpé qu'avec des rappeurs béninois? Aujourd'hui, ça sera un peu impossible, parce que les gens ont toujours envie de venir voir ce qui vient de l'Extérieur, mais tout ce qui vient de l'Extérieur ne brille pas, tout ce qui vient de l'Extérieur ne rappe pas mieux que nous ! Ah oui ! Nous avons eu à faire des featurings avec eux, vous avez vu que leur niveau de rap ne nous dépasse en rien ! Peut-être que, eux, dans leur pays, ils ont beaucoup plus de moyens, ils sont plus soutenus ; c'est pour cela que je dis : soutenons ce qui est à nous.
Quant à cette 13ème édition proprement dite, je dirai merci à tous ceux qui ont toujours soutenu le rap, le Hip-hop kankpé, à tous ceux qui sont venus, à tous ceux qui ont toujours participé aux ateliers, aux conférences-débats, parce que, c'est eux qui font vivre la chose. Donc, franchement, merci de continuer de nous soutenir, comme ça, on pourra encore continuer à mieux faire.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo


Quelques éléments du programme du Hip-hop kankpé 2014

- Jeudi 17 avril 2014

9h-13h : Atelier d'écriture, animé par S@m / Fâ Music, à l'auditorium de l'Institut français de Cotonou.
15h-17h30 : Conférence-débat sur le thème : "Commercialisation du hip-hop béninois à l'échelle internationale". Animation : Oscar Kidjo.

N.B. : Entrée libre et gratuite.

- Samedi 19 avril 2014

17h : Grand concert au Palais des congrès. Artistes invités : Dibi Dobo, Tiwa Savage, Stanley Enow, WP, Blaaz, Sinik, Kemtan, 4Season, et bien d'autres.

M.K.